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Interstice

mardi 26 février 2013 à 06:23

L’éternelle ritournelle. Le vain mantra. Toujours la même histoire, sans histoire, ni queue, ni tête. Ni corps. Tous les claviers du monde, le stylo, le papier, la syntaxe, l’éditeur de texte, le moteur de blog, le thème, le serveur. Quoi d’autre ? La bonne police ? Police sans caractère. Une auto-censure sans assurance. Le jeu des sons comme un plan de com’. La bonne attitude ne trompe que soi-même. Et encore, quelques secondes seulement.

Je me cherche des poux. Dépouillé.

Mille et une chose à dire. Ne pas savoir par où commencer. D’abord parce que. Ensuite je ne sais plus. Tout autour il y a au moins trois, quatre foules qui le disent bien mieux que moi. Tout ce que j’ai à dire me vient de ces foules. Qui écrivent. Pensent. Pansent parfois, égratignent souvent. Il arrive en effet que le soin passe par l’égratignure. Égratigner le fragile et précieux confort qui se forme, enfin, lorsque l’on parvient à intérioriser les coups. Il arrive en effet que le soin passe par l’abandon de l’anti-douleur. Et c’est d’autant plus difficile à comprendre qu’en matière de douleur… Comment dire ? Que sais-je de la douleur ? Que sais-je de l’oppression ?

Rien. Ou si peu. Suffisamment tout de même pour connaître la ligne au-delà de laquelle les mots «droit», «démocratie», «égalité», n’ont guère de sens. Ni de poids. Cela va de soi, n’est-ce pas ? «Que faire ?» Il me semble voir ces mots très souvent. Articles, pièces de théâtre. L’expression d’un sentiment d’impasse. D’impasse plutôt que d’impuissance. Se voiler la face, se bercer d’illusions, voilà l’impasse. Il ne suffit certes pas de scander la litanie des «Yaka». Mais, la réponse au «que faire ?» est connue. Ce ne sont pas les recettes à tenter qui manquent. Ce qui manque, c’est notre désir de changement.

«Si se puede». «Yes, we can.» «Le changement, c’est maintenant». Encore la répétition, l’envahissement d’une expression qui dit exactement son contraire. Classique. Celui qui dit, celui qui est. Alors, on perroquette sans fin les mots «gestion», «bonne gouvernance», «développement durable», afin de conjurer le sort. Pensée magique. Un beau «gestion de projet» aussi, si possible «agile». Comme pour dire que nous nous bannissons l’avenir, ses possibles et ses nécessaires imprévus, que nous ne gérons plus rien, que notre sclérose est totale. Ou presque.

Le presque est essentiel. Tout se joue dans les interstices.