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Ça déménage.

dimanche 4 août 2019 à 11:09
blogiGor, c'est fini, vive blogiGor. Désormais, mes nouvelles publications seront accessibles sur ma page personnelle, à l'adresse igor.milhit.ch, plus précisément dans la section blog de ce site. Un billet explique brièvement ce changement : nouvelle version.

Maturité (inachevé)

samedi 24 mars 2018 à 16:45

l’au-delà de la maturité
force née de l’économie
épurée d’abord
puis viser l’essentiel
droit au but
sans autre pensée
que la tension
détendue

je sais bien que je n’y suis pas
pas même encore
je sais bien qu’on écrit comme on court
la pratique s’appuie sur le sol
la terre où se joue
où s’enjoie

j’avoue l’envie bouillonne
dans l’ici du mal et du bien
j’avoue le désir la sève
bourgeonne

Mémoire

lundi 26 février 2018 à 07:08

Des bulles d’air chaud au-dessus du pôle. Nord.
Le ciel est clair au-dessus du pôle. Nord.
Un air froid tombe en direction de l’équateur.
Un air froid qui s’est fait vent.
Le Lac en est tout remué.
Les employés de la Ville emportent les baraques à glace
sur de gros camions,
pour laisser la place à la glace.

Je traverse la Ville dans le matin obscur.
Le vélo dérive au grès des bourrasques.
L’atmosphère cristalline scintille dans les narines.
Le froid réveille des mémoires souterraines,
elles s’élèvent, réenchantent les rues, les lampadaires.
L’enfance du monde habite encore l’atmosphère.
Une tendresse préindustrielle, une caresse néolithique
qui a entendu chanter les sagas paléolithiques.

Nostalgie. Nord. Sauvage.

Aimer la vie. Aimer le monde.
Ni parce qu’il est bon ou bien.
Parce qu’il est là, parce que je l’arpente.
Parce que. Pour rien.

Se souvenir de l’imaginaire,
qui s’éteint. Sans regret.

La Fouly, col du Basset, col du Névé La Rousse

mardi 15 août 2017 à 12:02

J’avais également reçu quelques jours avant les sandales Shamma et j’étais curieux de les essayer en randonnée, après avoir été conquis lors de petites promenades sur les rives de l’Arve, à Genève, et en ville. Dans un premier temps, il était question de faire une marche avec d’autres personnes, une bonne marche sans qu’elle soit trop exigeante. Ça m’avait semblé être la bonne occasion de les essayer. Mais au final, je me suis retrouvé seul pour cette journée et du coup j’ai changé mon programme. L’idée était de partir de La Fouly, de monter vers le col du Basset, de traverser en largeur le fond de la combe de l’A, remonter légèrement pour passer le col du Névé La Rousse, pousser vers les Lacs de Fenêtre et enfin de redescendre à La Fouly. Avec les sandales.

N’étant pas certain de la faisabilité de ce genre de marche avec ces sandales, qui possèdent tout de même une semelle avec un bon relief, même mince et un système de laçage efficace, j’avais pris avec moi d’autres chaussures et une paire de chaussettes. C’est quand même la montagne.

La montée vers le col de Basset s’est déroulée de manière très agréable. Malgré le vent relativement froid et le peu de soleil en matinée, j’ai beaucoup aimé marché avec les pieds à l’air, sentir toutes les aspérités du sol. Le terrain n’était pas trop difficile, la première partie de la montée se fait sur la route qui monte à l’alpage et au sommet des pistes. Puis, le sentier prends le relai. Il y a des bouts assez raides, parfois avec des chaînes ou des cordes, mais le plus difficile c’était encore d’éviter les crottes de moutons sur le chemin !

Après le col du Basset, la descente dans la combe de l’A se fait sur une espèce de pelouse naturelle extraordinaire, c’est un vrai plaisir ! Et avec ces sandales, c’est un appel à la course, une véritable impression de voler. Entre deux gouilles, il y avait un troupeau de vaches d’Hérens, près de deux rochers et d’un poteau de signalisation. Je me suis dit que j’allais me poser sur l’un de ces rochers pour y manger mon pic-nic.

Les vaches, dont un beau taureau, en ont décidé autrement. En effet, à peine posé sur le rocher, le troupeau entier s’est rapidement rapproché, m’a efficacement encerclé, et voilà que ça reniflait mes pieds, que ça se bousculait pour être plus près… Le tout était certainement par curiosité et dans l’espoir d’un peu de sel, mais j’avoue que je n’étais pas très rassuré. Alors, je suis reparti en prenant poliment congé pour entamer la montée vers le col du Névé La Rousse. J’ai mangé un peu plus loin, posé sur un caillou.

Je me disais que cette dernière montée allait être un peu pénible, dans un pierrier et je commençais à sentir un peu la fatigue après un peu plus de deux heures de marche assez rapide. Mais, non, le sommet du col s’est vite montré, il faut dire que le dénivelé doit être autour de 200 mètres, ce qui est fort raisonnable. Et entre le fond de la combe de l’A et ce col, l’ambiance et la vue sont simplement magnifiques. C’est vraiment une région à visiter !

Derrière le col, la descente en direction des Lacs de Fenêtre est à nouveau un beau sentier en pente raisonnable, avec des bouts très herbeux. Je me suis senti pousser des ailes et j’ai commencé ma descente au petit pas de course. Et là, il s’est passé plusieurs choses en peu de temps. D’une part, j’ai commencé à transpirer des pieds ce qui a diminué mon adhérence dans les sandales. De plus, en traversant un petit ruisseau, j’ai mouillé mon pied gauche, ce qui s’est révélé encore moins bien au niveau de l’adhérence. Tout en continuant à descendre en courant, je me suis dit qu’il serait bien que je m’arrête pour essuyer mes pieds et l’intérieur des sandales. Et c’est quasiment au même moment que j’ai senti l’une de mes sandales, la gauche, se détendre. Je me suis arrêté pour constater que la semelle, à l’endroit d’une des attaches du système de laçage, s’était simplement cassée, certainement sous mon poids, mon pied glissant trop vers le côté de la sandale. Et en jetant un coup d’œil à la carte, j’ai également constaté que j’avais loupé une bifurcation et que j’étais déjà 200 mètres plus bas que le chemin qui allait vers les Lacs.

Le tout a brisé quelque peu mon élan. J’ai continué à descendre pieds nus, pour voir, mais pas bien longtemps avant de mettre mes chaussures, avec une sensation d’enfermement bien désagréable, mais bon. Et j’ai terminé ma boucle en direction des Ars Dessus, puis vers La Fouly. Au final, ma marche a totalisé un peu plus de 17 km en un peu plus de 5 heures, pour quelque chose comme 1‘400 mètres de dénivelé positif. Hormis la cassure de la semelle, ça a été une expérience fantastique de marcher avec une telle sensation de légèreté et de liberté au pied.

J’ai déjà écrit à Shamma Sandals pour leur faire part de mon expérience. Ils m’ont gentiment répondu que ça arrive avec le modèle Warriors dont la semelle est particulièrement fine. Pour la randonnée, ils conseillent le modèle Mountain Goats qui a une semelle plus épaisse (11 - 12 mm) et ils me proposent de m’envoyer une autre paire de mon choix. C’est plutôt sympathique.

Voici la carte de la marche du jour :

Voir en plein écran

Le fichier gpx

Et quelques photos :

Falaises, pâturages et glaciers

Pâturages, fond de petite vallée, vaches au loin, le tout en vue plongeante

Prés d'altitude, vallée, falaise, glaciers

Crête herbeuse, et vue au loin dans une vallée

Fond de vallé, pâturage, vaches, gouilles et cirques de montagnes très caillouteuses

Pierres, chemin, sommet de col

Montagne depuis le col

Pierriers, pâturages et vallée

Panneau d'indication au sommet du col

Gouille du Dragon

samedi 12 août 2017 à 14:04

La marche débute au réservoir des Toules. C’est pas bien compliqué, pourtant, bien concentré dans notre discussion et l’observation des marmottes, on a oublié une bifurcation et on s’est retrouvé dans la mauvaise vallée. Des chemins, là, il y en avait plein, ou il n’y en avait pas, ça dépendait des moments. Pour finir on a visé le haut de la crête et on s’est dit qu’on verrait de l’autre côté. D’après la carte, ça semblait jouable.

Et de fait, ça l’a été. Il a bien fallu contourner ici quelques rochers un tantinet trop escarpés pour nous, mais nous avons pu rejoindre le plateau de la bonne vallée et de là, rejoindre la fameuse Gouille du Dragon, où nous avons mangé un peu, trempés nos pieds dans l’eau bien fraîche et remplis nos gourdes. Pour le retour, nous avons pris le bon tracé. Au final, on n’a pas regretté de s’être un peu égaré, la vue était belle et tout s’est bien passé !

Le retour dans la fournaise urbaine de Genève a été un peu plus pénible, mais on s’y fait.

La carte :

Voir en plein écran

Le fichier gpx

Et quelques images :

Crête, rocher, pâturages, et montagnes au loin

Crête, pierriers, pâturages

Crête, les Toules, Mont Vélan, Combins

Petites fleurs blanches près d'une petite gouille

Petite gouille et Combins au loin

Gouille du Dragon depuis un rocher