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FredericBezies

source: FredericBezies

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Solus beta 2 : où en est le projet jadis connu sous le nom d’EvolveOS ?

lundi 18 mai 2015 à 11:36

Le projet actuel d’Ikey Doherty pour développer une distribution GNU/Linux, après une période connue sous le nom d’EvolveOS – j’en avais parlé de son alpha 2 en juillet 2014 – a dû changer de nom pour des raisons de marque déposée, et est devenu le projet Solus. Un clin d’oeil à son ancien projet dont la vie a été plus que mouvementée.

Distrowatch, le site que les barbus aiment à détester autant que les développeurs de la Devuan haïssent systemd, a publié l’annonce de la béta 2 de Solus Operating System.

En lisant les notes de publication, on apprend que le projet propose un noyau Linux 4.0.3, une base gnome 3.16.3 avec le Budgie Desktop 8.2 au dessus, Mozilla Firefox 38.0.1, le support de l’UEFI, et que pour des raisons en gourmandise côté ressource au niveau de l’accélération 3D, l’utilisation dans une machine virtuelle présente un fonctionnement au ralenti. De plus, il est précisé que le partitionneur de disque n’a pas été incorporé au niveau de l’installateur. Ce qui n’est pas grave, vu que ce n’est qu’une béta au final 😉

Côté ressource, il est conseillé d’avoir au minimum 4 Go d’espace disque (le système pouvant monter jusqu’à 10 Go), et un petit Go de mémoire vive au minimum.

Piqué par ma curiosité, et en gardant en mémoire les limitations précisées dans l’annonce de publication, j’ai récupéré la lourde ISO avec wget.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ikeydoherty.com/Solus-Beta2.iso
–2015-05-18 08:42:26– http://ikeydoherty.com/Solus-Beta2.iso
Résolution de ikeydoherty.com (ikeydoherty.com)… 217.78.5.167
Connexion à ikeydoherty.com (ikeydoherty.com)|217.78.5.167|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 746586112 (712M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « Solus-Beta2.iso »

Solus-Beta2.iso 100%[=====================>] 712,00M 1,75MB/s ds 5m 10s

2015-05-18 08:47:36 (2,30 MB/s) — « Solus-Beta2.iso » sauvegardé [746586112/746586112]

J’ai ensuite respecté les recommandations de l’annonce de publication : 2 Go de mémoire vive virtuelle, 128 Go de disque, 2 CPUs virtuel, le tout en mode Bios. Même si cela ne permettra pas d’avoir la souplesse idéale, j’ai quand même activé l’accélération 3D dans VirtualBox.

Une fois la distribution démarrée, pour pouvoir procéder à l’installation, il faut lancer gparted dans un terminal. On peut rechercher les logiciels via l’entrée en haut du menu déroulant qui apparait quand on clique sur le bouton symbolisé par quatre petits carrés en carré.

Pour le partitionnement, je suis resté simple : une partition / de 124 Go et une swap de 4 Go. On peut ensuite lancer l’installateur.

Celui-ci permet de détecter directement le bon emplacement géographique, même si le choix du clavier par la suite se fait par ordre alphabétique et qu’il propose le Basque pour la zone géographique correspondant au fuseau horaire de Paris.

Après s’être occupé de l’agencement du clavier, on attaque la sélection des partitions.

J’ai noté un bug ennuyeux, que j’ai rapporté : le clavier conserve son agencement qwerty. Ce qui peut se révéler ennuyeux lors de la création du compte utilisateur :(

Autre point ennuyeux qui peut se comprendre en cas de démarrage multiple : le gestionnaire de démarrage n’est pas directement activé.

Enfin, on arrive au récapitulatif avant de rentrer dans les grandes opérations d’installation. Un peu moins de 10 minutes de copie intense et on peut redémarrer. Il faut passer par le bouton spécifique, avec le symbole d’interrupteur, en bas à droite de l’écran à côté de l’heure.

Au premier démarrage, un GDM revampé nous accueille. L’ensemble démarre en un claquement de doigt. Budgie Desktop se montre d’une vélocité à toute épreuve. Je dois dire qu’à côté, Cinnamon se traine comme une tortue rhumatisante à trois pattes. Et pourtant, dixit les notes de publications, l’environnement virtuel ne propose pas la vitesse idéale de l’environnement.

Le thème d’icones, evopop fait penser à la grande mode des icones plates, mais en restant esthétique, contrairement à Numix.

Mais le plus simple et le plus parlant est de vous montrer l’ensemble en action.

Comme vous avez pu le constater, l’environnement est ultra-rapide. Il est bien conçu, les outils d’ajustement sont simples et ne se perdent pas dans les trillions d’options qui sont parfois étouffantes.

Bon, il manque encore une logithèque plus étoffée, mais il ne faut pas oublier que c’est un projet encore en version béta et que le principal est pour le moment de proposer un environnement suffisamment stable pour proposer par la suite une logithèque plus conséquente.

L’outil « Evo Assist » est bien conçu, même si j’ai laissé tombé l’installation de Chrome qui s’éternisait.

Même s’il manque une logithèque conséquente pour faire un test plus poussé, ce premier aperçu avancé de la Solus est assez alléchant. Je ne suis pas super fan des présentations générales à la MS-Windows, mais cette distribution qui propose un environnement léger basé sur les technologies de Gnome Shell est à suivre avec attention.

Ce qui rejoint ma conclusion sur l’article écrit en juillet 2014 alors que le projet s’appelait encore EvolveOS :

Projet à suivre, même si la route est encore longue vers une première version stable. Mais pour une deuxième alpha, l’ensemble est quand même très utilisable :)

Cette béta est, vous l’aurez compris, pour moi une très bonne surprise qui change de la énième dérivée de la fille la plus connue de la Debian GNU/Linux.