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FredericBezies

source: FredericBezies

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Réouverture du blog, les nouvelles règles et un bilan en général.

mardi 18 juin 2019 à 20:55

Cela fait une huitaine de jours que j’ai clos le blog. Cette grosse semaine m’aura permis de réfléchir à pas mal de choses et surtout de vivre en dehors du monde libre et apprécier le monde réel 🙂

En ce qui concerne le blog lui même : sauf contre-indication, il n’y aura plus aucun article technique purement lié à Linux.

Les mises à jour de mon guide d’installation qui synthétise le wiki d’Archlinux s’arrêtera au 15 août 2019. Je mettrai alors mon dépot github en mode archive.

Les seuls articles liés à l’informatique linuxienne que je posterai seront soit des articles « vieux geeks » soit des articles « projets fous du logiciel libre ».

Dans les billet en vrac’, je parlerai des distributions selon ce que j’en pense, qu’elle soit techniquement dépassée par rapport à l’année en cours ou pas.

Je compte me recentrer sur les articles culturels, bref du contenu à l’intérêt plus que limité pour une grande partie des personnes qui visitent mon blog. Je n’ai plus envie de nourrir des personnes qui attendent qu’une solution prête à l’emploi leur tombe dans le bec sans oser chercher cinq minutes sur un moteur de recherche quelconque.

Venons-en maintenant au bilan.

Je dois dire que je ne reconnais plus internet. L’internet d’il y a une quinzaine d’années. Celui quand j’ai commencé mon blog, quand les trolls n’étaient que des gentils emmerdeurs mais qui sont devenus désormais des harceleurs purs et simples.

Sur la politique d’ignorer les trolls, je répète une nouvelle fois que c’est devenue une idiotie. Les trolls de 2019 sont comme des virus. Les ignorer, c’est se condamner à les combattre quand ils auront atteint une nuisance critique. Combien vous faudra-t-il de faits divers style suicides ou meurtres liés au cyber-harcèlement pour que vous en preniez conscience ?

Il ne faut pas oublier que pour nombre de digital natives (ou digital naives ?), Internet est en gros : Facebook + Instagram + Google + Youtube + Twitter + Amazon.

Bref, rien ou presque de la richesse réelle du réseau des réseaux. Je pense qu’on pourrait rajouter à ce groupe une bonne partie de la population adulte qui n’a eu un accès à internet qu’à partir du milieu des années 2000.

Si on parle d’un monde dont j’ai fait partie entre 2008 et 2018, le petit monde linuxien francophone sur Youtube, il ne reste plus que deux très grosses chaines, en gros plus de 5000 abonnés pour ce marché de niche : celle d’Adrien « Calculate » Linuxtricks et celle d’Actualia.

D’après vous, qui sera la prochaine victime des harceleurs qui sévissent dans ce monde ? Les paris sont ouverts.

Il est intéressant de noter que jusqu’en 2016 – alors que les seules améliorations à mes vidéos étaient une meilleure qualité d’enregistrement – tout se passait sans problème. On a l’étrange impression qu’il y a une espèce de « politiquement correct » qui est en train de contaminer le monde du libre pour étouffer toute critique qui remet en cause de le statu quo.

Si on regarde sur les chaines techniques, Fabien alias Electronik Heart n’a plus rien posté depuis janvier 2019. C’est quand même une chaine à 129 000 abonnés.

Il est vrai que cette vidéo où il est attaqué en mode tsunami sur la propreté de ses ongles n’a pas aidé.

Sans oublier cette mise au point du 12 février 2019 :

 

John-John et sa taverne ? 25 000 abonnés et dernière vidéo… 12 novembre 2018 ! D’ailleurs, il est en train de migrer vers une instance Peertube… On se demande bien pourquoi !

Je dois continuer ? Youtube est devenu un énorme bac à trolls et à inculture et on peut se dire que c’est en train de devenir une deuxième télé poubelle à la C8.

On me dira qu’avec deux exemples, il est facile de monter des phénomènes en épingles. Soit. Mais regardez-bien quel type de chaine monte très vite et pourquoi le contenu de qualité tend à s’évaporer.

Pour conclure cet article, je n’ai plus envie de donner quoique ce soit, étant donné que j’ai donné en recevant 90% du temps sur les deux dernières années des tombereaux de merde.

Ce qui a été officialisé, c’est la mort du projet Tux’n’Vape en tant qu’entité sur la toile. Il semblerait que les projets qui veulent un tant soit peu faire avancer le schmilblick soit condamné à être combattu jusqu’à qu’ils se tirent, victimes d’écoeurement.

Les détracteurs du projet Manjaro Tux’n’Vape ont déjà eu une explosion séminale précoce. Tant mieux pour les personnes en question qui continueront de promouvoir des projets qui ont fait qu’en 25 ans, la part du duo OS libre et bureautique libre n’est que de 3% avec énorément de vent dans le dos. Il est vrai qu’il est essentiel de se battre pour des queues de cerises (système d’initialisation, bureau, gestionnaire de paquets, etc…)

Vous ne faites que creuser la tombe du bureau linuxien. Rien n’est jamais gagné en informatique. Il suffit de se souvenir que le minuscule Microsoft a bien niqué IBM pour la bureautique. Qui aurait cru cela en 1981 ? Qui aurait cru que Microsoft en 1995 deviendrait le maître du monde de la bureautique avec MS-Windows 95 ?

Tant qu’il y aura un minorité d’utilisateurs du monde libre qui veut conserver Linux comme son pré carré et son joujou pour geeks, rien ne bougera. J’ai déjà exprimé cela dans un billet de septembre 2017.

J’ai comme l’impression que cette minorité agit en douce pour que la situation reste en l’état.

Bien que je n’ai aucune preuve irréfutable de l’agissement de cette minorité, il suffit de se demander si les puristes qui pourchassent le logiciel privateur frénétiquement ne profite pas de la stagnation du bureau linuxien pour continuer de gérer les limitations techniques au lieu de les abolir et de rendre crédible une alternative libre et fonctionnelle pour le vulgum pecus.

Il est vrai que cela ferait disparaître leur aura de « gourou informaticien qui ont réponse à tout »… Même si dans la réalité, c’est plutôt « qui n’ont réponse à rien » 🙂

J’allais oublier… Je tiens à ne pas remercier les personnes qui ont rajouté de l’huile sur le feu au fil des mois. On récolte toujours ce que l’on sème.

Bien entendu, mes remerciements vont aux personnes de la vie réelle et virtuelle qui auront su faire la part des choses.