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FredericBezies

source: FredericBezies

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« Nyan Hat » de Baron Nichts : faut-il jouer des pistes sans fin pour avoir du bon post-rock ?

mardi 14 février 2017 à 09:24

J’ai pu le dire dans un article « Confession d’un amateur de musique » en janvier 2017, avec un article consacré à la découverte du post-rock, que j’ai appris à aimer ce genre musical.

De plus, le 8 février 2017, dans un article en vrac, je citais du deuxième album, un EP de Baron Nicht, Nyan Hat. J’avais été contacté par Baron Nichts, et je promettais au moins d’écouter l’album, au minimum de lui faire un rapide clin d’oeil.

J’avais déjà fait la deuxième action dans l’article en vrac. Depuis, j’ai eu l’occasion de l’écouter. Et il me fait dire qu’il n’y a pas besoin de faire des pistes de 8 minutes pour faire du bon post-rock 🙂

Il faut dire que la pochette de l’album m’avait interpellé. Tiens donc, le Nyan Hat ? Dont-on y voir un hommage au Nyan Cat qui sévit sur internet depuis 2011 ? Intrigué j’ai lancé la lecture de l’album qui n’est pas super long, 23 minutes pour 5 pistes… Normalement, 23 minutes, c’est 3 pistes maximum pour du post-rock qui suit les canons du genre, non ? 😀

C’est alors qu’on s’aperçoit que la quantité n’a vraiment rien à voir avec la qualité. La première piste « Life » nous propose le classique « d’abord une guitare, puis la batterie se pointe ». On a droit ensuite à la montée en puissance avec des guitares au sonorité metal.

Dans les 5 minutes de la piste, on a le concentré d’une piste classique de post-rock qui en durerait pas loin du double.

Dans « Squeleton contre 4 oeils », c’est directement du post-rock bien rouillé qui nous accueillent, comme si la piste précédente lui servait d’introduction. C’est du bon gros rentre-dedans des familles. Puis, d’un seul coup, c’est la partie ballade, tout en douceur, pour repartir de plus belle.

On finit par se demander si Baron Nichts n’a pas voulu faire un EP de post-rock en mode « accelérée » et « concentrée ».

Décidément, on sent l’album concept. « Putain de guerre » reprend le principe d’une archive sonore sur laquelle on rajoute une musique. Avec le titre, inutile de préciser de quel genre d’archive sonore il s’agit. C’est un morceau d’où se dégage une ambiance des plus tristes, des plus mélancoliques. Je vous en déconseille l’écoute si vous avez subi un coup dur récemment…

« Une ville, la nuit » reprend le schéma de la première piste, apportant un peu plus de gaieté à l’EP qui en avait bien besoin. Cette piste et la précédente se complètent d’ailleurs admirablement bien.

« Diver Man » qui conclue cet EP reprend le principe de la piste « Putain de guerre ». J’aime bien ce principe de l’archive sonore avec une couche musicale au dessus. Encore faut-il que ce soit bien fait. Ici, c’est le cas.

Cet album me fait penser à un concept : prenons le post-rock et concentrons-le pour en tirer toute la moelle sans se perdre dans des allongements musicaux sans fin. Merci Baron Nichts de m’avoir contacté, cet album est une agréable surprise et apporte une certaine fraîcheur dans le petit monde du post-rock français.