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FredericBezies

source: FredericBezies

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Lire des auteur(e)s auto-édité(e)s ? J’arrête.

vendredi 3 juin 2016 à 15:11

J’avoue que c’est le genre de billets doux et amer à la fois que je n’aime pas vraiment écrire.

Je croyais naïvement que le monde de l’auto-édition était moins vermoulu que le monde de l’édition classique. Que le copinage, les dessous de tables, les échanges de bons procédés n’avait pas encore touché le monde de l’auto-édition.

Je me trompais lourdement. Outre l’existence de comptes plus ou moins corporatistes sur des réseaux sociaux, qui prétendent représenter d’une manière ou d’une autre l’auto-édition francophone et qui ressemblent plus au final à des « honeypots » et qui attirent toutes les personnes grattant du papier avec plus ou moins de réussite, plus ou moins de bonheur et plus ou moins de talent, et surtout plus ou moins de chance, car il y a quelque chose comme 300 000 sorties chaque trimestre sur Amazon.

Outre le fait qu’on trouve à boire et à manger, comme dans cet article au titre « Bruno Masuresque », j’avoue que j’ai perdu le goût de farfouiller dans ce gigantesque comité de lecture pour « grosses écuries » qu’est l’auto-édition.

Je parlais des comptes corporatistes qui agissent comme des pots de miel pour attirer les auteur(e)s qui cherchent désespérement des lecteurs. Il est compréhensible qu’ils soient attirés par ce genre de miroirs aux alouettes… Mais on finit par s’apercevoir que comme pour les concours administratifs, il n’y a que peu d’élus pour une foule de candidats.

C’est vrai qu’il y a des talents qui passent à la trappe et c’est dommage. Avant que les comptes corporatistes ne s’ouvrent sur les réseaux sociaux, j’ai pris connaissance d’auteur(e)s que je continuerai à suivre avec plaisir.

Dans cette liste ? Wendall Utroi, Jérome Dumont, Christelle Morizé, Isabelle Rozenn-Mari, Cara Vitto, Philippe Saimbert. Via les réseaux sociaux ? Je rajouterai Sophie Renaudin, Mickaël Paitel, Marylise Trécourt ou encore Solenne Hernandez. Votre moteur de recherche préféré vous donnera les liens qui vont bien.

Ce qui n’est pas si mal, même si ce n’est pas énorme. Dans le monde plus qu’ultra-concurrentiel de l’auto-édition, tout est bon à prendre pour s’en sortir.

Mais, et c’est une question que je me pose, ce qui aide le plus, c’est un compte thématique sur un réseau social ? L’achat d’exemplaires d’une oeuvre ? Des articles vraiment critiques – en clair qui ne dépendent d’aucun service presse ou annonceur publicitaire – sur les blogs dédiés ?

Un mélange de tout cela ? En tout cas, il faut savoir rester modeste. Un compte sur un réseau social peut aider. Mais il faut aussi savoir ne pas tomber dans l’insulte des lecteurs qui n’ont pas aimé votre prose et vous l’ont fait savoir sans animosité.

C’est vrai que lire que le texte qu’on a mis un an et demi à écrire est considéré comme une pollution de trottoir. Ça fait très mal. Mais c’est parfois nécessaire pour avancer.

Même si le monde de l’édition classique est en état de décomposition avancé, on peut au moins espérer tomber sur des textes qui ont été suffisamment relus pour ne pas laisser des fautes d’orthographes et de grammaire qui mettent en lumière la non-acquisition des règles de base de l’écrit.

J’arrête donc la lecture de l’auto-édition comme source principale d’approvisionnement, même si je continuerai à suivre les auteur(e)s listé(e)s un peu plus haut.

Bonne journée… Et bonnes lectures 🙂