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FredericBezies

source: FredericBezies

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Les « péchés capitaux » de la Manjaro Linux… Graves ou pas ?

samedi 13 juin 2015 à 14:20

Avant d’allumer le bûcher pour me faire brûler tel un hérétique, ce sont trois points précis que j’ai eu envie de montrer car ils sont, de mon point de vue de vieux linuxien (9 ans en démarrage unique sur du linux, ça ira ?), problématiques. Après tout, ne dit-on pas : « qui aime bien châtie bien » ?

La Manjaro Linux a de nombreux avantages, comme un installateur graphique, des outils pour gérer les noyaux en un clic de souris, un gestionnaire de paquets graphiques vraiment bien conçu. Sans oublier le gestionnaire de paramètres de la Manjaro Linux pour s’occuper des noyaux, paquets linguistiques et d’autres petites joyeusetés.

Mais il y a des points faibles, sujet de ce court article. À une époque, la temporisation par rapport à la Archlinux pouvait être problématique en ce qui concernent les failles de sécurité, mais une politique plus « énergique » a été mise en place, comme l’a souligné Allan McRae.

Le thème d’icones ? Je résumerais en un mot : mochissime. On pourra me répliquer que « La beauté réside dans l’oeil de l’utilisateur », mais des icones qui ressemble à des dessins d’élèves de CE1 ou de CE2, c’est assez moyen.

Parlons de choses un peu plus grave. Le premier point concerne l’apparence générale. Ma remarque se résume en une phrase : pourquoi autant de haine pour Xfce ?

La réponse est simple : attirer les personnes utilisant auparavant MS-Windows pour qu’elles ne soient pas trop perdues. Dans ce cas, un environnement graphique colle par défaut avec cette apparence : c’est KDE. Pour les captures d’écran, j’ai pris une Manjaro Linux 0.8.12 que j’ai mis à jour, en activant le noyau Linux 3.18, car ce sera celui proposé par défaut avec la Manjaro Linux 0.8.13. Dixit les notes de publications de la Manjaro Linux 0.8.13rc2.

Le deuxième point, c’est la floppée de noyaux disponibles. Au moment où j’écris cet article, le 13 juin 2015, voici la liste des noyaux disponibles, capture d’écran à l’appui :

  1. Linux 4.1rc7, version de développement du futur noyau 4.1
  2. Linux 4.0.5
  3. Linux 3.19.8, utilisé par la Ubuntu 15.04, abandonné en amont
  4. Linux 3.18.14, dernier LTS en date, abandon prévu en janvier 2017
  5. Linux 3.16.7, utilisé par la Debian GNU/Linux Jessie (8.x), abandonné en amont
  6. Linux 3.14.44, deuxième noyau LTS, abandon prévu en août 2016
  7. Linux 3.13.11.21, utilisé par la Ubuntu 14.04.x LTS, abandonné en amont
  8. Linux 3.12.43, troisième noyau LTS, abandon prévu courant 2016
  9. Linux 3.10.80, quatrième noyau LTS, abandon prévu en septembre 2015

Source pour les fins de vie de noyau linux LTS : https://www.kernel.org/category/releases.html

Quant à la liste des noyaux encore supportés : https://www.kernel.org/

Je veux bien qu’on laisse le choix. J’ai précisé dans la liste quels étaient les noyaux abandonnés en amont. Pourquoi les proposer ? Car une distribution très célèbre et devenu synonyme de Linux – ou par sa vénérable mère, la Debian GNU/Linux – dans le grand public les utilisent pour faire fonctionner l’ensemble ?

Une petite purge ne serait pas malvenue. Ne serait-ce que pour simplifier la tâche des mainteneurs et avoir moins de paquets à générer à chaque nouvelle mise à jour de pilotes non-libres comme ceux pour VirtualBox, ou encore des cartes graphiques

Le troisième et dernier point ? La préinstallation de Steam. Je veux bien que ce soit un avantage, mais est-ce que toutes les personnes qui migrent vers Linux utilisent toutes Steam ? Cela rajoute une liste non négligeable de paquets lib32 sur une version de Manjaro en 64 bits. Ce qui alourdit un peu l’ensemble au passage !

Un petit yaourt --stats est assez parlant. Sur les 1137 paquets installés, 144 sont du dépot multilib, donc des paquets en 32 bits. Soit 12,66% de l’ensemble des paquets installés.

Si on enlève Steam, une vingtaine de paquets sont déclarés comme étant orphelins et on peut les enlever sans risque. Une deuxième passe, soit avec Pamac, soit avec un yaourt -Qdt permet d’enlever 78 paquets déclarés orphelins à leur tour.

Un deuxième yaourt --stats nous donne le résultat suivant : Il ne reste plus que 58 des 144 paquets multilib. Quel nettoyage… Merci Steam pour la surcharge en terme de paquets ! Même si cela ne fait qu’une surcharge totale de 133 Mo environ. On passe en effet de 3938 Mo pris à seulement 3805 Mo.

Certaines personnes se contrefichent de savoir le nombre de paquets installés sur leur ordinateur, l’architecture. Ce sont des remarques d’un geek. Mais voir qu’on peut faire rendre orphelins une centaine de paquets en désinstallant Steam, sur une installation qui en a onze fois plus, ça fait quand même peur quelque part.

Qu’on ne se méprenne pas : Manjaro Linux est une bonne distribution. Mais certains choix, comme l’intégration de Steam par défaut se payent. J’ai listé dans ce court article les points qui m’ont fait le plus tiquer, mais qui en toucheront l’une sans faire bouger l’autre à la plupart des personnes utilisant la Manjaro Linux. Est-ce un mal au final ?