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FredericBezies

source: FredericBezies

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Le distro-hopping en 2018, expression d’une insatisfaction chronique ?

vendredi 5 octobre 2018 à 09:18

Je dois l’avouer, mais je ne comprends pas pourquoi le distro-hopping existe encore dans le monde linuxien en 2018. Autant j’ai été une grenouille sautant de distributions en distributions dans les années 1998 à 2006, autant avec l’arrivée de produits assez mûrs comme la Ubuntu 6.06, j’ai largement moins senti le besoin de changer de distribution comme de chemise.

J’ai écrit un article en septembre 2012 sur la Ubuntu Dapper Drake qui m’avait permis de me poser et d’arrêter de jouer la sauterelle. Ensuite, j’ai atterri sur Archlinux que j’utilise sans discontinuer (ou presque) depuis mi-2009. Ce qui fait dans les 9 ans au moment où je rédige ce billet début octobre 2018.

Depuis le milieu des années 2010, les distributions « grand public » sont arrivées à un degré de perfectionnement et de ressemblance qui justifie de moins en moins le fait de sauter d’une distribution à une autre au moindre « pet de travers ».

Cela me fait penser à une réplique de Jack Nicholson dans « Les Sorcières d’Eastwick » concernant les hommes cocufiant leurs femmes… Mais je vous laisse découvrir ce film de 1987 où il donne la réplique à Cher, Michelle Pfeiffer et Susan Sarandon.

C’est à peu près la même chose avec les distributions GNU/Linux modernes, à savoir celle sortie depuis le milieu des années 2010.

Prenons le duo Plasma avec Debian (en excluant Ubuntu). Le detesté distrowatch nous sort qu’il y a 9 réponses…

La même recherche en remplaçant Plasma par Xfce ? Juste 22 réponses !

Évidemment, il y aura des distributions plus spécialisées que d’autres, mais pour le domaine bureautique, mis à part un thème graphique différent, c’est peu ou prou la même chose, les fondements étant très souvent identiques.

D’ailleurs, au final, mise à part la version de Plasma fournie, quelle est la différence dans l’absolu entre une Kubuntu et une KDE Neon ? Le fait de servir de banc de tests ?

Quelle est la différence entre une NetRunner stable (basée sur Debian) et une Debian GNU/Linux avec KDE mis à part la charte graphique et quelques outils ?

Quelle est la différence dans l’absolu – en dehors d’une meilleure intégration graphique – entre la NetRunner Rolling et sa base, la Manjaro KDE ?

On va me répondre que l’apparence est primordiale, je suis d’accord. Mais est-il obligatoire de changer de distribution à cause d’un thème ? Doit-on suivre les effets de mode qui fait que tel environnement est « au top de sa popularité » en janvier et est complètement dépassé un ou deux trimestres plus tard ?

À moins de considérer l’informatique comme un jouet et de ne pas avoir peur de faire vieillir ses supports de stockage prématurément, on peut sauter d’un environnement à l’autre, d’une distribution à l’autre en fonction du sens du vent 🙂

Sur mon ancienne installation – le matériel acheté en 2010 a rendu l’âme en août 2017 – j’ai changé sans avoir à reformater quoique ce soit plusieurs fois d’environnements. J’étais passé de Gnome à Xfce, puis à Mate-Desktop sans oublier un rapide passage sous Budgie sur la même base.

Est-ce du au fait que je vois l’ordinateur comme un outil de travail au quotidien ? Celui qui me permet d’écrire mes articles de blog, de faire des recherches, d’enregistrer des vidéos, de présenter des distributions d’une qualité variable.

Peut-être est-ce lié à une certaine maîtrise de ma distribution qui n’est pas parfaite mais qui colle à mes besoins ?

D’ailleurs les personnes qui pensent qu’elles trouveront la perfection dans la prochaine distribution à la mode se plantent dans les grandes largeurs. Si on reste sur une distribution, c’est que l’on a accepté ses forces et ses faiblesses, et qu’on se moque de la dernière mode qui sera rapidement démodée.

Après la mode qui consistait à avoir Mandrake ou Mandriva, on est passé à celle d’avoir Ubuntu, puis d’avoir Linux Mint. Maintenant, Manjaro est la distribution qui a le vent en poupe chez les personnes informées.

Ce sera quoi la prochaine fois ? NuTyX ? Calculate ? Fedora Linux ? J’attends avec impatience de l’apprendre… Tout en continuant d’utiliser ce qui me convient au quotidien depuis la mi-2009.

Pour finir, un petit Iron Maiden de 1982 tiré de l’album que j’ai écouté pour rédiger l’article.

Allez, bonne journée !