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FredericBezies

source: FredericBezies

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La solitude du « grammar nazi » en herbe…

vendredi 26 février 2016 à 14:56

Je suis loin d’être le « grammar nazi compulsif » que j’ai croqué dans une chronique de mon projet en cours de rédaction (du moins au 26 février 2016) « Allez sans rancune ! ».

Mais par moment, ça me chatouille vraiment le clavier de corriger les textes que je vois sur les forums ou sur mes fils de discussions, que ce soit sur mon compte google+ ou sur mon compte de la framasphère*.

J’ai parfois les yeux qui saignent à force de lire les erreurs de français écrit parmi les plus basiques. Avant que certaines personnes ayant des problèmes pour uriner à la température du corps humain viennent me chercher des poux dans la tête avec une réforme de l’orthographe, réforme non obligatoire mais conseillée dans son application qui date de 1990, après les réformes de 1878 (qui touchait l’application du tréma entre autres) ou celle de 1835 qui donne au français son apparence moderne, comme le pluriel des mots en « -nt » qui deviennent alors « -nts » au lieu de « ns ». Ce qui était plus logique.

Avant qu’on me sorte que seuls les enfants et les jeunes écrivent comme des gorets, j’ai envie de demander aux personnes qui ont connu l’épreuve du certificat d’études comme seul examen vraiment important (en gros, les sexagénaires, septuagénaires, octogénaires, nonagénaires voire centenaires) s’il n’y avait pas à l’époque où ils étaient en classe des élèves qui écrivaient de manière phonétique, laissant la sémantique de côté. Il serait étrange que la réponse soit négative.

Ce qui me fait saigner les yeux ? Confondre « est » et « et » dans une phrase. Devoir lire certaines phrases en phonétique finit par me perdre foi en l’humanité. Autre raison d’hémorragie oculaire ? L’utilisation de l’infinitif du verbe du premier groupe à la place de leur participe passé.

Mais le pire, c’est quand je peux lire des horreurs comme « je veut »… C’est quelle classe de primaire l’apprentissage des conjugaisons des verbes dits du troisième groupe ? Le cours moyen première année, non ?

Je ne prétends pas être parfait, mais merde ! C’est trop dur par moment d’utiliser un outil de conjugaison pour vérifier la graphie d’un verbe ? Trop dur que d’apprendre à orthographier correctement certains mots ?

Quand j’étais plus jeune, je voulais être professeur d’histoire. La vie en a décidé autrement, mais je pense que j’aurai été intraitable en terme de respect des règles grammaticales de base. Cela aurait donné lieu à des notes négatives en comptant un demi point par faute grossière de grammaire ou d’orthographe. Cela m’aurait valu la réputation du casse-burnes de service, mais j’en ai rien à faire.

Je me souviens que les dictées émaillées de fautes s’approchaient du zéro pointé quand j’usais mes fonds de culotte à l’école primaire, au début des années 1980. Un apprentissage dur mais au moins, on arrivait à écrire à peu près correctement en arrivant en sixième. Par la suite… :)

J’ai des faiblesses comme tout le monde, mais je considère quand même avoir une orthographe et une grammaire qui ne sont pas trop mauvaises au final.

Une chose est certaine : dans les années qui viennent, les personnes qui exercent la profession d’écrivain public, les relecteurs chez les éditeurs, bref, tous les métiers qui sont plus moins liés à l’expression écrite nécessitant une sémantique correcte à la lecture ne manqueront pas de travail.

Je ne m’occupe pas de rectifier les commentaires. Parfois je laisse passer des erreurs qui me ferait saigner les yeux par ailleurs. Pourquoi ? Pour ne pas enfoncer la personne qui écrit parfois de manière phonétique, mais sans s’en rendre compte.

Trop bon, donc trop con ? Peut-être. À vous de décider !