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FredericBezies

source: FredericBezies

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La Primtux : une bonne distribution GNU/Linux ou un énième projet inutile ?

dimanche 25 octobre 2015 à 14:22

Derrière ce titre, il se cache une remarque de Cep, que j’ai pu lire sur la framasphere* alors que je prenais les premières notes sur cet article consacré à la Primtux, après un premier lien dans un article « en vrac' » du 11 octobre 2015.

Pour la postérité, aucun réseau social n’étant éternel, voici la capture d’écran de la remarque de Cep.

Si vous n’arrivez pas à lire la prose de Cep, je la recopie verbatim ci-après :

Multiplication à l’envie de billets hyper raccoleurs sur PrimTux.

Parmi tous ceux qui en parlent combien l’ont réellement et sérieusement essayé ? car si c’était le cas, vu le nombre de bugs et l’amateurisme le discours serait différent.

Le libre paye le prix de ces emballements faciles et de cet amateurisme dans la réalisation de nombreux projets. Un peu plus de sérieux au « détriment » du chiffre ferait un bien fou.

#libre #linux #debian

Même si je comprends le « coup de gueule » de Cep, j’ai eu envie de voir par moi-même si on pouvait appuyer les arguments avancés d’une manière un peu lapidaire ici. J’ai donc récupéré l’ISO de la Primtux, et je l’ai lancé dans une machine VirtualBox bien « couillue » : 2 Go de mémoire vive dédiée, 2 CPUs virtuels, 128Go de disque dur.

Après avoir récupéré et vérifié l’image ISO qui pèse quand même près de 3 Go, depuis l’espace sourceforge de la distribution. J’ai utilisé l’image du nom de « PrimTux-2015-10-22-TotaleLiberte.iso ». Donc, la dernière en date au moment où je rédige cet article le 25 octobre 2015.

Quand on lance l’ensemble, on se trouve face à un menu avec 4 comptes, trois avec des outils pour enfants d’âges différents, le quatrième étant celui qui permet d’administrer la distribution, le compte « Prof ».

L’ensemble est très léger, normal avec du fluxbox. Quand on veut installer l’ensemble sur un disque dur, c’est ici que l’affaire se gâte. Car il faut utiliser l’outil systemback. J’avoue que je ne suis pas un super fan du dit outil. Dire que c’est une purge quand on en a pas l’habitude est la remarque la plus proche de la réalité.

Par chance, la documentation donne les étapes. Dommage cependant de ne pas avoir un installateur classique sous la main pour se simplifier la vie. J’ai fait quelques captures d’écran des principales étapes. Par habitude, j’ai utilisé un swap de 4 Go, soit 2 fois la capacité de RAM, même si la documentation recommande seulement 1,5 fois la RAM physique disponible.

Pour résumer, quand on lancer l’installateur, il faut cliquer sur la flèche en bas à gauche, puis choisir « copie du système ». On peut alors définir les partitions et lancer la copie du système. Pas super intuitif au premier abord 😀

Une fois l’installation terminée, on peut redemarrer. Le fond d’écran du Grub est assez sympa, ça change des fonds monochromes après tout.

Quand on se connecte dans la section prof, il suffit de cliquer les diverses icones pour suivre le guide qui y est affiché. On voit que l’on s’adresse à des personnes qui n’ont pas trop l’habitude d’avoir une distribution GNU/Linux sous la main. L’exemple avec l’installation du greffon Flash est suffisamment parlante, non ? :)

Mon côté geek indécrottable ayant pris le dessus, j’ai installé les logiciels comme le greffon flash, java et l’outil WebStrict (qui permet de configurer le contrôle parental) à la main.

Puis, j’ai utilisé mon ami kazam pour capturer en vidéo la PrimTux en action.

Alors, est-ce qu’on est en face de la énième distribution qu’on pourrait qualifier sans peine d’étroniciel ? Non. Je ne parlerais pas ici du contenu pédagogique, n’étant ni parent, ni instituteur, mais uniquement du côté technique.

La base Debian GNU/Linux est solide, éprouvée. L’utilisation du duo fluxbox avec le HandyMenu est une bénédiction pour les machines un peu faiblarde en mémoire vive. Le geek qui est en moi peut critiquer certains points, comme l’utilisation de systemback pour l’installation, ou encore l’obligation de devoir jongler parfois avec deux mots de passe différents, comme avec l’outil webstrict.

Il n’y a pas des tonnes de distributions à but éducatif. En dehors de la SkoleLinux, de la Edubuntu et de la DoudouLinux, il n’y a pas grand chose.

La PrimTux est jeune, laissons-lui le temps de mûrir un peu avant de la vouer aux gémonies. L’ergonomie est parfois un peu lourde, mais on est loin d’être dans l’inutilisable !

Autant dire que la PrimTux ne s’attaque pas à un marché surchargé, contrairement à celui de la bureautique où les étroniciels (comme les distributions améliorées à la Uumate ou encore à la Cubuntu) sont légions. D’ailleurs, en parlant d’étroniciels, ça me donne une idée d’article 😀

Pour faire simple : testez cette distribution en mode live si vous êtes professeur des écoles ou parent. Au pire, installez-la dans un premier temps dans une machine virtuelle. Faites vous votre propre opinion pour savoir si elle vous convient ou pas.

C’est à vous de décider, point barre.