PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

KaOS 2015.02 : où en est la ArchLinux « Canada Dry » ?

vendredi 27 février 2015 à 15:06

Je reviendrai vers le titre un peu plus tard. La KaOS est une distribution qui à l’image de la Chakra Linux veut proposer un environnement uniquement basé sur les outils de KDE, et la version publiée en cette fin février 2015 franchi le pas en proposant seulement Plasma 5.2.x. Adieu le bon vieux KDE SC 4.14.x.

Ayant été contacté dans les commentaires d’un article récent, j’ai donc décidé de voir ce qu’avait cette version « Canada Dry » d’Archlinux.

KaOS est une distribution qui utilise pas mal d’outils d’Archlinux, dont Pacman et le format des recettes de création de logiciels , mais qui dénie en être une du moins dixit sa FAQ. Cependant, un certain Allan McRae n’est pas du même avis, et l’a exprimé dans les commentaires d’une des gazettes hebdomadaires de distrowatch.

7 • @5: Re – KaOS is « half-arch » :) (by Allan on 2015-01-26 10:18:22 GMT from Australia)
It is not just the package manager and format, most of the build scripts for the base of the system are copied directly from Arch. This happens for both KaOS and Chakra, which means that Arch developers are doing the packaging and then these distributions just rebuild the package.

This is only for the [core] repository – I have not looked at any packages beyond that, and I am sure these differ. Not that there is anything wrong with doing that (it is a good use of their smaller resources), just claiming they are not based on Arch is wrong.

Ce qui donne traduit :

Ce n’est pas seulement le gestionnaire et le format de paquet, la plupart des scripts de construction pour la base du système sont copiés directement d’Arch. Cela se produit à la fois pour Kaos et Chakra, ce qui signifie que les développeurs d’Arch font l’empaquetage et ces distributions reconstruisent tous les paquets.

Ce n’est pas seulement uniquement pour [core] – Je n’ai pas regardé tous les paquets au-delà, et je suis sûr que ceux-ci diffèrent. Non qu’il n’y ait rien de mal à cela (c’est une bonne utilisation de leurs petites ressources), mais prétendent qu’ils ne se reposent pas sur Arch est faux.

Au dela de cette polémique, j’ai récupéré l’ISO pour voir ce que cette distribution a dans le ventre. J’en avais déjà parlé en novembre 2013 et en août 2014. Voyons donc l’évolution entre temps.

J’ai donc lancé la KaOS. Quand la session de Plasma 5.2 se charge, au lieu du K de KDE, on a droit à une mouette. Un panneau d’accueil nous propose d’installer directement la distribution, avec un menu différent de celui qu’on a l’habitude de croiser avec KDE SC et Plasma. J’avoue ne pas être super conquis par ce type de menu.

L’installateur est une version améliorée de Calamarès.

L’installation est un peu gourmande, mais reste dans des limites acceptables, surtout avec un environnement aussi complet que KDE SC ou Plasma : 7 Go.

Par défaut, le partitionnement est très simple : une seule partition pour la racine en format xfs.

J’ai donc modifié le partitionnement en faisant deux partitions en xfs (une pour root et une pour /home). Me vient une question à l’esprit : sans partition de swap, si on veut mettre la machine en veille, on fait comment ? Un fichier de swap dans la partition utilisateur ? C’est moins souple qu’une partition dédié, non ?

Bah, ce doit être le vieux con qui parle ici et qui considère qu’une partition en dur sera mieux qu’un fichier sur l’espace utilisateur.

Dans l’ensemble l’installateur est suffisamment « simple » pour faire comprendre ce que l’utilisateur doit faire pour arriver à son but.

L’installation en elle-même est assez longue, surtout au moment où les données du système sont copiées sur le disque dur.

À la fin de l’installation, on a l’option de rédemarrer automatiquement, que j’ai choisi. Par sécurité, j’ai recherché la disponibilité de mises à jour pour la KaOS fraîchement installée. Plus de 76 mises à jour sont disponibles, pour un total de 83 paquets et d’environ 207 Mo. Autant dire que c’est une rolling release au sens premier du terme ;)

J’ai donc capturé l’ensemble en vidéo.

On sent avec cette distribution que la transition vers Plasma est vraiment en cours. Pour éviter de tomber sur un mélange de versions pour KDE 4 et pour Plasma, les auteurs de la KaOS ont décidé d’élaguer la logithèque. Ce qui a été visible en comparant la KaOS avec une Archlinux classique et Plasma 5.2.x dessus.

Cette distribution pourrait être intéressante pour les personnes qui cherchent Plasma avec une distribution en rolling release en dessous et qui n’aime pas le menu par défaut de KDE. Et surtout qui ne veulent pas se taper une installation en ligne de commande.

Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, en utilisant une ArchLinux avec Plasma 5.2.x (dans le but de pouvoir rédiger le tutoriel que je propose mensuellement sur le blog), les différences ne sont pas si énormes que cela,  modulo le fait que je ne suis pas tombé dans le KDEisme pour chaque outil, et qu’une partie de la logithèque manque à l’appel.

Si cela ne vous dérange pas de ne pas avoir la totalité de la logithèque d’un environnement KDE, la KaOS pourrait vous plaire. Sinon, autant vous tournez vers une distribution qui propose la totalité des outils et jeux disponibles.