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FredericBezies

source: FredericBezies

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FerenOS : la Micro-R OS a trouvé sa digne héritière.

mercredi 31 août 2016 à 11:08

Je ne pensais jamais pouvoir écrire un tel article. Mais il faut avouer que la nature humaine ne cessera jamais de me surprendre. Je pensais qu’avec Micro-R OS, j’avais atteint le fond en terme de site internet et d’images ISO pour « démocratiser » le monde GNU/Linux auprès du grand public.

Grossière erreur. En jetant un oeil à la liste d’attente de distrowatch en ce 31 août 2016, j’ai pu lire ceci :

feren OS (submitted on 2016-08-29)

Cette distribution GNU/Linux révolutionnaire est une LinuxMint 18 revampée pour ressembler à du MS-Windows 7, avec Wine pour rajouter une couche de compatibilité avec le monde MS-Windows. Bref, du grand classique dans ce domaine. Du moins, si l’on en croit les captures d’écran de la présentation sur le site officiel.

J’adore aussi le discours marketing qui fait penser à un abus de la méthode Coué pour dire une contre vérité aussi grosse que l’Éverest. Je cite :

feren OS comes with many apps that you’ll love such as WPS Office (which is the best known Office alternative)

Ce qu’on peut traduire par :

feren OS vient avec de nombreuses applications que vous aimerez comme WPS Office (qui est connue comme la meilleure alternative à Office)

Je dois être franchement con, mais je pensais que c’était LibreOffice qui pouvait s’énorgueillir d’un tel titre… Il est vrai qu’un logiciel dont la derniere version officiellement disponible pour les distributions GNU/Linux est la 10.0 alpha21 est incontournable 🙂

Le plus marrant ? Outre le fait que l’image ISO est d’une taille impressionnante (3,3 Go), le lien officiel de téléchargement pointe vers un espace Mega ! Vous savez, le successeur de MegaUpload, capture d’écran à l’appui.

L’écran de démarrage est sympathique. C’est un bon point.

Pour mémoire, la LinuxMint 18 Cinnamon ne demande que 1,6 Go de téléchargement. Je me demande comment on peut justifier le doublement de taille. Wine serait-il aussi lourd ? J’espère qu’il y a autre chose 🙂

J’ai donc lancé l’ISO dans une machine VirtualBox, puis directement l’installateur qui n’est autre qu’Ubiquity. J’ai noté la présence de Vivaldi, le navigateur basé sur Blink (moteur de Google Chrome) créé par les fondateurs d’Opera.

Une fois l’installation terminée, j’ai fait effectuer la recherche des mises à jour et leur intégration. À noter le manque de lisibilité de l’ensemble. Il est vrai qu’un fond blanc par défaut et des fenêtres à fond gris clair au dessus, ça ne fait pas mal aux yeux. Mais les goûts et les couleurs…

Pour les mises à jour, on apprécie toujours autant la politique conservatrice de LinuxMint.

Mais surtout, ce qui est pratique, c’est l’option de choisir graphiquement le miroir le plus proche.

Il n’y a pas grand chose, donc cet étape a été assez rapide.

Et comme d’habitude, mon enregistreur de vidéo s’est mis au travail pour montrer cette distribution en action.

Cette distribution accumule de nombreuses tares (stockage sur Mega, image ISO en obésité morbide), une liste de dépôt tiers effrayante, une ergonomie digne de l’huile de ricin, elle semble exister depuis depuis septembre 2014, dixit le blog officiel. Celui-ci doit avoir une dizaine de billets sur les 2 ans… Autant dire que c’est un projet très vivant… 🙂

C’est le genre de projet qu’on peut mettre de côté sans regrets. Mais si vous avez envie de rire cinq minutes, pourquoi pas !

Reste deux questions en attente. Pourquoi autant de haine envers la LinuxMint ? Pourquoi autant de haine envers le monde du logiciel libre ?

Si vous avez une réponse, je suis preneur !