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FredericBezies

source: FredericBezies

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Droit de réponse du co-fondateur du projet Tux’n’Vape.

jeudi 29 août 2019 à 13:21

Baba Orhum est l’un des fondateurs du projet Tux’n’Vape. Il a désiré réagir aux commentaires de l’article « Tux’n’Vape, le bilan vu de l’intérieur. »

Vu la longueur de sa réponse, j’ai préféré en faire un article à part entière.

Je recopie verbatim son texte. Bonne lecture.


Avec tout ça je pense que je me devais de répondre, oui de répondre rapidement mais quand même d’apporter ma petite contribution à cet article (Note de Fred : celui cité en introduction) sous une forme de réponse aux différents commentaires :

Sur le pourquoi de l’arrêt de TnV :

L’arrêt est purement pour des raisons morales, en effet le visage du libre/OpenSource a changé et pas en bien. L’accumulation de trolls, d’un climat délétère fait qu’une personne qu’on ne rémunère pas ne devrait pas bosser ou contribuer dans ces conditions.

– Le libre passe clairement à l’extérieur comme une bande de personnes fanatisées, haineuses qui ne voient que leur joujou, c’est-à-dire leur distro comme l’alpha et l’oméga de leur existence.

– Ces mêmes personnes se conduisent d’une manière différente de ce qu’elles feraient à l’extérieur. Ici je réponds au commentaire concernant le fait que les trolls même dans le réel ça existe…

En effet mais pas dans une même mesure parce que si la loi dit : « La liberté des uns s’arrête là ou commence celle des autres », pour le libre cela devient: « La liberté de nuire à tout le monde et pourrir la gueule de tous, dès qu’une entité ou une personne fait différent, est une liberté fondamentale ».

Dans les faits personne n’a envie de faire face au réel : « Ma liberté d’expression ira dans la rue jusqu’à un certain seuil parce que plus je vais pousser les choses jusqu’à l’intolérable plus je risque de prendre un oignon ou un oeil au beurre noir ». Car oui monsieur le « fanatique mageian » on ne peut pas tout dire et tout faire à l’extérieur, les japonais l’ont bien compris en amenant des règles de savoir vivre car vu la densité de population au kilomètre carré ça tournerait très vite au « clash of clans ».

– Elle possède maintenant un certain nombres de jeunes pseudos libristes qui ont l’attaque facile et ça va dans la continuité de mon point précédent. Pour beaucoup il s’agit de jeunes qui se font sûrement harceler physiquement en cours. Mais je trouve regrettable que pour se venger d’un début de vie plus qu’injuste, ils utilisent les même armes online au lieu de rechercher une reconnaissance en montrant des talents intellectuels, de la modestie et de la raison.

– Beaucoup ne font pas la différence entre une blague de « boite de medocs » sur un canal privé et une vidéo Youtube publique. L’un est une blague que certains peuvent, d’accord, trouver douteux mais restant sur un canal privé et l’autre une vidéo publique condamnant le statut social des personnes, s’attaquant moralement à la famille et à l’entourage.

Celui qui n’y voit aucune différence est soit un malhonnête, soit quelqu’un qui reste enfermé dans sa caverne et qui pour le coup ne doit sortir que rarement de chez lui.

– Sur les questions « pro ou pas pro », « échec ou pas échec », TnV n’avait pour but que d’être un club d’entraide et de réflexion avec la vision originelle fraternelle du libre (oui, c’était ainsi à l’époque, beaucoup ont oublié) et non un endroit où prendre une respin.

L’idée d’en faire une ne vient pas de moi mais d’une personne ayant quitté le canal il y a longtemps et qui trolle le projet post-mortem actuellement (celui qui m’a assisté dans la conception de l’openbox TnV).

TnV est pour moi une réussite partielle dans le sens où les gens qui y sont se rencontrent font de l’entraide et sont très fraternels et pas du tout dans une vision concurrente idiote et d’ailleurs incompatible avec une réussite d’un projet libre communautaire.

Pour un projet OpenSource assisté d’une entreprise, pas de soucis. Mais dans ce cas, stop ! Arrêtez de bassiner tout le monde avec votre changement de paradigme, y’en a pas.

J’ai moi-même un équivalent DUT en administration des systèmes et des serveurs, et alors, outre l’utilisation d’un argument d’autorité, ça amène quoi ?

Il y a des mauvais pros et de bons amateurs. Pour l’auteur du : « laissez les pros faire », ce n’est pas la modestie qui t’étouffe, en plus d’autorité tu déclares Mageia comme héritière de Mandriva. Mais demande aux gens d’OpenMandriva, ils ne sont pas d’accord avec toi. Et l’héritage parlons-en… d’une boîte qui a déposé le bilan… La belle affaire.

Pour résumer je suis fier d’appartenir à TnV (dont je ne suis plus administrateur, CyRo l’est maintenant), car hors de notre communication dure et de nos erreurs :

– Nous n’avons jamais attaqué une personne sur le plan social ou familial

– Nous n’avons jamais été fanatiques et jusqu’au-boutiste comme énormément de libristes le sont actuellement, oui on est limite du fanatique religieux qui utiliserait tout les moyens pour faire vaincre et pardonnez-moi l’expression, sa putain de distro à la con… Rien ne justifie d’attaquer les personnes sur leur statut social, familial et en utilisant l’ad-hominem pour défendre votre projet. Entre un projet et ce genre de dégueulasserie, la mort du projet serait préférable.

– On a toujours vu l’aspect moral avant tout autre aspect, bref nous avons des limites. Plutôt que de continuer dans un climat délétère, on a préféré fermer boutique. Ça c’est plutôt une marque de courage, a contrario des projets qui vont jusqu’à accueillir des trolls notoires pour se protéger… Parce que, oh la la, sans votre censuré de projet, ce serait la fin du monde libre !

– On a choisit Fred et moi de passer le bébé à quelqu’un d’autre. Il ne faut pas garder les projets pour soi-même, dans le libre. Tu fais les choses pour toi un peu et pour les autres beaucoup.

– Pour finir, nous sommes fiers de ne pas avoir accepter n’importe quoi ni n’importe qui, dans le but de conserver une certaine morale, de rester accrochés au réel et d’éviter les dérives virtuelles diverses et variées contrairement à certains projets du libre qui volent à 10 000 pieds au-dessus du sol.