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FredericBezies

source: FredericBezies

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Debian GNU/Linux Jessie à moins d’une semaine de sa sortie : un aperçu rapide.

dimanche 19 avril 2015 à 18:08

La Debian GNU/Linux Jessie alias 8.0 doit sortir le 25 avril 2015. C’est peu de dire que son histoire a été mouvementé, surtout avec le passage vers le détesté systemd qui a entrainé la naissance d’un fork, Devuan. Inutile de revenir sur les raisons du fork, elles ont été largement abordé sur la toile, et font passer la communauté linuxienne pour une cours d’école maternelle qui serait en train s’écharper pour une malversation en terme de répartition d’un sachet de sucreries.

Cet article vient en complément d’un autre écrit en octobre 2014, un mois avant que le gel de la Debian GNU/Linux Jessie ne soit effectif.

Bref, parlons donc d’une des plus vieilles distributions binaires GNU/Linux encore vivante, avec la Slackware Linux et la « Microsoft » du domaine, j’ai nommé Red Hat. J’avoue que j’ai quelques doutes pour une sortie aussi proche. En effet, au moment où je rédige cet article, le 19 avril 2015, la page qui permet de suivre le nombre de bugs bloquants restants avant la publication de la nouvelle version est assez haut : 66 !

Néanmoins, j’ai voulu voir ce à quoi ressemblait cette version qui a fait couler autant d’encre életronique. J’ai donc récupéré la dernière ISO de la version testing disponible au 19 avril, donc la future Debian GNU/Linux Jessie. Elle est datée du 13 avril 2015.

Pour des raisons pratiques, j’ai choisi la version installable via le réseau. Cela me laisse le choix de l’embarras ou l’embarras du choix pour l’environnement à installer. Sans oublier que j’aurais directement les derniers paquets disponibles !

Après quelques minutes de réflexion, j’ai décidé de garder l’environnement par défaut de la Debian GNU/Linux Jessie, à savoir Gnome. Au moins, en gardant les options par défaut, je serais certain d’avoir l’expérience comme celle définie par les développeurs de la distribution.

Mon ami VirtualBox me servira d’environnement pour la suite de l’article.

J’ai pris l’installateur graphique (nous sommes en 2015 après tout !), et j’ai lancé le processus. Après avoir choisir le français pour installer l’ensemble, on arrive au nommage de la machine.

L’étape suivante est celui de la saisie du mot de passe root. Si vous voulez utiliser sudo par la suite, vous pouvez sauter l’étape.

Après le mot de passe root, on arrive à la création de l’utilisateur en plusieurs écrans d’un classicisme lassant :)

On passe au partitionnement du disque, avec ou sans chiffrement. Pour le type de partitionnement, j’ai décidé de conserver ma petite partition /home séparée. On ne se refait pas dans ce domaine :)

Par défaut le système de fichier, c’est ext4. C’était déjà le cas – sauf erreur de ma part – avec la Debian GNU/Linux Wheezy.

Le partitionnement effectué, et après avoir choisi le dépot de paquet en réseau et de l’installation de la base, on passe au choix des méta-paquets à installer, dont l’environnement graphique. Autant dire qu’on a le choix côté environnement graphique. Il y a même Cinnamon disponible ! Il ne manque plus que Pantheon (elementary OS) et Unity maintenant 😀

J’ai donc pris Gnome et j’ai patiemment attendu que la récupération et l’installation des 1545 paquets soient terminées.

On finit par l’opération délicate de l’installation de Grub.

Au premier démarrage, après que le sulfureux systemd ait fait son oeuvre, on arrive sur un GDM tout ce qu’il y a de plus classique.

Une fois connecté, Gnome 3.14.1 se charge. La logithèque est en français (c’est agréable de voir une distribution sérieuse dans ce domaine), et déjà bien complète : on a droit à LibreOffice, la version debianisée de Mozilla Firefox, Gimp, et la quasi-totalité de la logithèque de Gnome.

L’ensemble m’a très agréablement surpris, spécialement le support « out-of-the-box » des technologies html 5 audio et vidéo. Outre le fait que le délai idéal du gel semble respecté pour le moment, cela permet d’avoir une logithèque ni trop fraîche, ni trop ancienne. Je sens qu’on va me faire la même remarque sur la quadrature du cercle concernant la fraicheur et la stabilité des logiciels, mais avoir un navigateur internet plus que frais est presque indispensable en terme de navigation quotidienne.

Bien entendu, la polémique sur l’utilisation de systemd a fait des ravages dans le monde des initiés. Pour un serveur, je peux comprendre que cela peut choquer, mais pour une machine de bureau ? On sent que l’équipe des développeurs a voulu proposer un produit aussi fini que possible, aussi agréablement graphiquement que possible.

La version précédente existera encore jusqu’à fin avril ou début mai 2016. pour les personnes ne voulant pas encore migrer. La question en suspens est désormais la suivante : Debian va-t-elle se prendre la Devuan en pleine tronche ou le fork va-t-il s’effondrer sous sa propre masse ?