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FredericBezies

source: FredericBezies

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Calculate Linux 17 à la sauce Mate-Desktop… Le retour de la Gentoo pour humains vraiment utilisable ?

lundi 23 janvier 2017 à 20:16

En dehors de la Sabayon Linux qui n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis des mois, la Calculate Linux est l’autre Gentoo pour humains normalement constitués… à savoir ceux qui ont un minimum de vie sociale.

La dernière fois que j’en ai parlé, cela remonte à environ 18 mois – au moment où je commence la rédaction de l’article le 23 janvier 2017 – et je concluais l’article précédent ainsi :

Comme pour la version dont j’ai parlé en juillet 2012, il manque toujours un outil graphique pour gérer les paquets en dehors des mises à jour. L’installation de Xfce est incomplète au niveau des extensions pour le tableau de bord. Elle n’a qu’un avantage par rapport à Sabayon Linux : respecter l’affichage d’origine de Xfce. Rien de plus ! Dommage 🙁

Autant dire que c’est une distribution qui est vraiment dédiée à des personnes très technophiles et qui ont la flemme de passer à la compilation des logiciels d’une Gentoo Linux classique.

Xfce étant en pleine période de migration lente vers GTK3, j’ai préféré me tourner vers Mate-Desktop et j’ai fait récupérer via bittorrent l’ISO de la Calculate Linux 17 idoine. Seulement 1,7 Go ? C’est pas énorme, et cela reste dans les tailles classiques des images ISO « live » en ce début 2017.

J’ai ensuite lancé VirtualBox, et j’ai pris une machine virtuelle Gentoo avec les caractéristiques suivantes : 2 Go de mémoire vive dédiée, 128Go de disque virtuel, 2 CPUs virtualisés, circuit intel HD Audio.

J’ai pu noter la floppée d’options au démarrage.

Une fois la distribution chargée, on tombe sur un Mate-Desktop revampé graphiquement. Je ne suis pas super fan de ce genre de remodelage graphique, préférant une expérience plus proche de l’originale en terme d’apparence graphique. Excellent point : c’est Mate-Desktop 1.16 qui nous accueille.

J’ai donc lancé l’installateur, en gardant les options par défaut à chaque fois que cela était possible.

Les options d’auto-partitionnement m’ayant paru bizarres, j’ai décidé de faire un partitionnement plus « classique » via gparted. Je sais c’est pas bien, mais pourquoi imposer un partitionnement en GPT sur un disque de 128Go ? Surtout que la machine virtuelle n’avait pas l’UEFI activé…

Pour le partitionnement, sachant que les Gentoo based sont gourmandes en espace disque, au lieu des 20 Go classiques, je suis allé sur le double.

Le seul bug ennuyeux que j’ai rencontré lors de la configuration de l’installateur ? Si on fait un partitionnement à la main, et qu’on définie la partition swap, elle n’est pas montée comme swap par défaut.

Les écrans de l’installateur sont parlants. À vrai dire, même si l’installateur se perd un peu dans les détails, il n’y a pas besoin d’avoir un bac+18 en informatique pour s’en sortir. L’exemple parfait étant la page de création d’un utilisateur.

Un gros quart d’heure plus tard, la calculate fraîchement installée est prête à être redémarrée. J’ai du ensuite répondre à des obligations personnelles qui m’ont fait revenir une demi-douzaine d’heures plus tard sur la machine virtuelle.

Le premier démarrage est le plus long, étant donné que certaines parties techniques comme la génération de clés SSH sont effectuées. Un bug bien chiant est la lente synchronisation de l’heure. Il y a toujours une heure de décalage au démarrage durant une durée allant de 2 à 10 minutes. Le daemon ntp a du mal à se réveiller ? À moins d’avoir fait une erreur à l’installation au niveau du fuseau horaire ?

Adrien a posté un article sur ce problème… Mais c’est quand même bizarre 🙂

J’ai lancé la Console Calculate, centre névralgique de la distribution. L’outil est joli, mais il est vraiment très – trop ? – chargé en options. Ne cherchez pas d’options pour définir un miroir préféré. L’outil de mise à jour vérifie à chaque fois la liste des miroirs et prendre celui qui correspond le mieux au duo vitesse et proximité.

Par « chance », il m’a défini le dépot linuxtricks.fr en « reniflant » mon adresse IP. Le problème est que les mises à jour des gentoo-like sont souvent longues. Si on rajoute une longueur supplémentaire, cela devient une vraie purge à effectuer.

Gros point noir : il n’y a aucune information chiffrée sur l’avancement, juste une barre qui se la joue « va et vient », jusqu’à ce que la liste des paquets s’affichent. C’est assez ennuyeux. On se demande si l’installation a planté…

Finalement, 105 paquets ont été trouvés… Pour presque 410 Mo. Wow. J’ai bien fait de mettre 40 Go pour la partition racine au final.

Le premier paquet est récupéré au bout de huit à neuf minutes…

La totalité de la mise à jour en comptant la suppression des paquets obsolètes ? Une heure et vingt minutes environ… Ça donne envie… Ou pas !

D’ailleurs, au bout de 10 minutes sans avancement dans la « liste des paquets à supprimer », j’ai arrêté les frais… En y allant au xkill… Je sais c’est pas beau 🙁

Une fois redémarré, j’ai compensé l’absence d’un outil graphique d’ajout de logiciel en rajoutant porthole. J’ai terminé en rajoutant les additions invitées virtualbox. J’ai été un vilain garçon en utilisant directement l’image ISO proposée par mon VirtualBox, et non pas les paquets de la Calculate… Je sais, c’est pas bien ! J’ai honte 🙁

J’ai fait chauffer mon logiciel de capture vidéo pour montrer la distribution en action.

La Calculate Linux est une distribution intéressante. Elle essaye de donner une coup de pied dans la fourmilière en disant à Gentoo : votre conservatisme, c’est bien beau, mais merde, il faut savoir se bouger le fondement par moment.

Le deuxième gros défaut de la Calculate, en dehors de l’outil d’aide à l’installation de logiciels en mode graphique ? La lenteur desespérante de son gestionnaire de paquets.

Cela pourra ennuyer les personnes qui ont besoin dans l’urgence d’un logiciel. Mais si on est sur une machine qui restera dans le même cadre toute sa vie durant et dont l’utilisateur n’a pas de besoin ponctuel à combler dans l’urgence, pourquoi pas ?

Les points forts ? La traduction des plus poussées, les logiciels qui sont à l’opposé du gestionnaire de paquets : rapides à se lancer.

C’est sûrement la seule gentoo-based vraiment utilisable, la Sabayon Linux tenant de la grosse rigolade plus que du projet utilisable quotidiennement.

Maintenant, à vous de vous faire votre propre opinion.