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FredericBezies

source: FredericBezies

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Ah, les distributions GNU/linux parfaites… :)

dimanche 20 novembre 2016 à 19:39

Je le savais, je n’aurai pas dû faire le billet sur la distribution au caméléon. Les commentaires ouverts jusqu’au 27 novembre 2016 sont une incitation à vider un champ de maïs entier pour en faire du pop-corn.

Je me doutais que j’allais ouvrir la boite de Pandore – toute proportion gardée bien entendue – mais je ne pensais pas que cela irait aussi loin.

Donc, tout en écoutant du métal industriel russe – oui, ça existe – et en me tâtant de manière symbolique sur l’achat du dit album, je rédige ce billet alors qu’il reste en ce dimanche 20 novembre 2016, une grosse semaine d’ouverture de commentaires.

Mais j’ai eu envie de faire un petit billet qui sera qualifié de troll par mes détracteurs et de reflexion intéressantes par les autres personnes. Sans vouloir m’avancer, donc une proportion de 80/20 en faveur de mes détracteurs 😉

En réfléchissant à la vingtaine d’années que je viens de passer sur le plan informatique, depuis ma découverte de Linux (oui, j’utilise volontairement une métonymie pour ne pas jouer le pédant informatique) avec une Slackware en 1996, je me suis aperçu d’une chose : la perfection en terme de distribution informatique, ça n’existe pas !

N’en déplaise à des personnes qui considèrent que je me comporte comme un adolescent attardé qui veut toujours le dernier mot.

On va me sortir : « Ouais, tu va encore nous la jouer vieux de la vieille qui a tout connu ». J’ai un peu de bouteille. Expression étrange pour une personne qui est malade comme un chien avec seulement une coupette de champagne.

Oui, j’ai connu l’époque où Mandrake Linux venait de naître. Où l’on devait se battre pour faire reconnaitre la moindre imprimante. Ou un noyau de développement, le noyau linux 2.1.44, qui mangeait des systèmes de fichiers au petit déjeuner.

J’ai connue la Kheops Linux et des distributions qui prétendaient être toujours meilleure que la concurrence. Des clans se sont montés, les pro-RedHat contre les pro-Debian, ou contre les pro-SuSE et les pro-Mandrake Linux. Et ainsi ad-nauseam.

Bref, tout cela arrachera quelques larmes nostalgiques à certains « vieux de la vieille » qui ont connu cette glorieuse époque.

Les distributions ont commencé à vraiment être utilisables sans trop grande prise de tête avec le début de l’épopée d’Ubuntu, donc à partir de 2005-2006. Pour des raisons personnelles, j’ai quitté Ubuntu pour de bon en 2009 en migrant vers ArchLinux. Elle me convenait mieux à l’époque, et les personnes qui se plaignent des scripts d’installation… Bref 🙂

Je peux l’affirmer haut et fort avec l’expérience d’une personne qui est en mono-démarrage avec une distribution GNU/Linux depuis 2006 : il n’y a strictement aucune distribution parfaite. Toutes ont leurs défauts et leurs qualités.

Pour ArchLinux ? C’est de demander un niveau technique minimal pour être installée. Et d’apprécier mettre les mains dans le cambouis de temps en temps.

J’adore la Slackware Linux, mais l’absence de gestion de dépendances est parfois ennuyeuses.

Pour la Fedora Linux, c’est la lenteur de yum qui me faisait criser. Ce qui me fait criser chez le caméléon ? Son outil couteau-suisse qui est un peu trop invasif.

Chez Ubuntu ? Le syndrôme du Not Invented Here (Upstart, Unity, Mir). Mais on ne peut pas nier l’apport en terme d’installateur convivial ou dans l’idée de rendre la Debian GNU/Linux plus agréable.

Chez Debian GNU/Linux, justement ? Le fait que la version stable un an après sa sortie empeste la napĥtaline 🙁

Si on essaye un jour de vous vendre une distribution GNU/Linux parfaite, comme les marchands de médicaments miraculeux à l’époque du « Far West », un simple conseil : activez votre « doute-o-mètre ». C’est sûrement trop beau pour être vrai.

Il n’y a pas de distributions GNU/Linux parfaites, juste celles qui correspondent le mieux à l’utilisation qu’on veut en faire. En connaissant ses forces et ses faiblesses. Les bonimenteurs ? Qu’ils restent à vendre des produits complètement inutiles en les faisant passer pour indispensable.

Pourquoi un titre de 1993 me vient à l’esprit ?

D’un seul coup, je viens de me prendre un coup de vieux… L’année de mes… 19 ans !