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FredericBezies

source: FredericBezies

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Un installateur graphique pour Archlinux : serpent de mer ou outil « contre nature » pour la distribution GNU/Linux ?

lundi 6 octobre 2014 à 22:33

J’utilise depuis 2009 la distribution GNU/Linux Archlinux presque en continue sur mes ordinateurs successifs. Depuis presque aussi longtemps, j’entends la même rengaine : où est l’installateur graphique ? Ou sa variante : pourquoi y a pas d’installateur graphique ?

Il y a bien des projets développés pour Archlinux (comme cnchi d’Antergos, devenu Thus sous Manjaro Linux), Evo/Lution (bien que le projet semble se tourner vers un outil textuel comme celui qu’on peut avoir sous la vénérable Slackware Linux), ou encore Calamares (KaOS et Manjaro Linux) voire Tribe pour la Chakra Linux qui a coupé les ponts depuis quelques années avec la distribution qui l’a vu naître.

Cependant, et j’ai pu en avoir la preuve avec le port de cnchi utilisé par la KaOS lors d’un test que je lui avais accordé que ces outils sont vraiment tout sauf au point.

Outre le fait qu’il y a au moins trois projets concurrent pour proposer un installateur pour les distributions basées sur Archlinux, je pense que proposer un installateur graphique est un peu « contre nature » pour une distribution qui se veut KISS (« Keep It Simple Stupid » qu’on peut traduire de manière sociale par « Ne compliquons pas les choses »).

En effet, cela risque de tromper sur la vraie nature de la distribution qu’est Archlinux. Car la ligne de commande, et il faut l’admettre, est le fondement de la maintenance et de l’administration régulière d’une Archlinux.

Cela pourrait donc induire en erreur sur la vraie nature de la distribution et induire en erreurs les utilisateurs. Quand AIF a été enlevé en août 2012 (surtout suite à un manque de main d’oeuvre pour le maintenir en vie) et remplacé par des scripts d’installation, la bronca a été énorme.

Même si les scripts peuvent apparaitre comme intimidants, ils sont tout aussi puissants et pratiques pour installer la distribution qui est un grand jeu de Légo ou de Mécano (tout dépendant de votre niveau de connaissance en bricolage). On peut installer la distribution en tour de main ou presque. L’exemple en vidéo avec un petit défi que je m’étais lancé…

Cependant, il existe toujours des ISOs dites ArchBoot qui permettent d’installer la base d’Archlinux en mode semi-graphique en automatisant certaines tâches comme le partitionnement, l’installation du gestionnaire de démarrage ou encore en proposant une interface qui permet de configurer l’ensemble de la distribution sans oublier un fichier de configuration précis.

Car il ne faut pas s’y tromper, même Manjaro Linux qui est un peu l’Ubuntu d’Archlinux conseille de passer par la ligne de commande pour installer les packs de mises à jour hebdomadaires… Comme pour l’update pack 10 de la Manjaro 0.8.10.

D’ailleurs à chaque fil parlant des mises à jour pour les dépots testing (qui arrive une semaine ou deux après sur les dépots stables) sur le forum manjaro.fr la ligne de commande chaudement recommandée… L’exemple avec un fil de début octobre 2014.

Je rejoins l’avis d’un des mainteneurs d’Archlinux (qui s’occupe de KDE SC) sur les installateurs graphiques alors qu’il parlait d’Evo/lution justement qu’il semble apprécier :

BUT one thing must be clear, after the installation you are on your own and you have definitely learn how Arch Linux works. But if you need any help after the installation process, you can find all information in the wiki or in the forum of Arch Linux.

Ce qu’on peut traduire par :

Mais une chose doit être claire, après l’installation, vous êtes tout seul et vous devrez apprendre comment Arch Linux fonctionne. Mais si vous avez besoin d’aide après le processus d’installation, vous pouvez trouver toutes les informations sur le wiki ou le forum d’Arch Linux.

Et oui, il faudra lire de la documentation après l’installation de la distribution… Effroyable idée, non ?