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antistress : Au revoir Debian, bonjour Debian avec Flatpak (mise à jour)

mercredi 15 avril 2020 à 16:41

Des rangées de cartons de produits plats d'un magasin Ikea

J'avais évoqué, à l'occasion de la sortie de Debian 9 Stretch, la combinaison Debian Stable + Flatpak, que je déclarais gagnante sur le papier… Il est temps de passer à la pratique !

Ce billet, initialement rédigé le 10 juin 2019, a été refondu le 15 avril 2020 pour y intégrer les récents développements logiciels (corrections de bogues, nouveaux paquets Flatpak…).

Sommaire

  1. Pourquoi Flatpak ?
  2. Comment Flatpak ?
  3. Compte-rendu de mon expérience de flatpak-isation de ma Debian Testing

Pourquoi Flatpak ?

Déjà précisons que ma machine tourne sous Debian GNU/Linux Testing avec GNOME-Wayland.

Je vois plusieurs avantages à Flatpak, que je vous présente par ordre d'intérêt décroissant :

Les deux derniers points ne concernent toutefois pleinement que ceux des Flatpak qui ont été générés par les développeurs de l'application eux-mêmes, nous y reviendrons.

J'ai eu l'occasion de me frotter à Flatpak pour la première fois lors de mes tests de la version de développement de Pitivi (logiciel de montage vidéo pour GNOME) pour lesquels la version Flatpak du logiciel est recommandée (notamment parce que, étant générée par les développeurs du logiciel eux-mêmes, elle permet à l'utilisateur de faire tourner exactement la même version que les développeurs, ce qui facilite le débogage).

Comment Flatpak ?

Vous avez le choix entre la ligne de commande ou une interface graphique.

Pour ce qui est de comprendre les bases du fonctionnement de Flatpak en ligne de commande, je vous renvoie aux premières pages de ce manuel, et aux nombreux tutos disponibles sur la Toile.

Si vous préférez une interface graphique, la logithèque de GNOME vous permettra d'installer de manière transparente aussi bien de paquets .deb que de paquets Flatpak (sous Debian, installer pour cela le paquet gnome-software-plugin-flatpak).

Pour certains paquets Flatpak installés via la Logithèque de GNOME, l'interface était restée en anglais. J'ai donc dû installer les traductions du logiciel en ligne de commande (ajouter « .Locale » à la fin de l'identifiant du logiciel pour installer ses traductions. Le problème serait réglé avec les versions 3.32 ou suivantes de la Logithèque.

Il existe un dépôt central, Flathub, qui héberge un grand nombre d'applications. C'est d'ailleurs là-bas, à la page du logiciel concerné, que je récupère l'identifiant Flatpak des logiciels qui m’intéressent (l'identifiant peut aussi être récupéré avec la commande $ flatpak search nom-de-l'application). Attention, toutes les applications qui y figurent ne sont pas libres. C'est la raison pour laquelle, sur un certain nombre de distributions, ce dépôt n'est pas configuré par défaut. Il faudra donc l'ajouter ainsi : $ flatpak remote-add --if-not-exists flathub https://dl.flathub.org/repo/flathub.flatpakrepo.

Au sujet de Flathub, j'ai découvert que certains paquets Flatpak sont préparés par les développeurs de l'application (directement du producteur au consommateur, pourrait-on écrire), comme LibreOffice, GIMP, Pitivi ou encore Firefox, tandis que d'autres, comme Audacity, Avidemux, Thunderbird, Transmission ou VLC media player sont générés indépendamment de leurs développeurs. Dans tous les cas, il ne s'agit pas des développeurs de votre distribution (d'où le titre de ce billet), ce qui est un changement de paradigme dans la distribution des logiciels sous GNU/Linux.

Compte-rendu de mon expérience de flatpak-isation de ma Debian Testing

Sans plus attendre, voici les paquets deb que j'ai choisi de remplacer par leur équivalent Flatpak, et les éventuels problèmes auxquels j'ai été confronté (en gras, les plus gênants).

Les Flatpak qui sont générés par les développeurs de l'application eux-mêmes figurent en vert et sont affublés de l'étiquette « [Flatpak officiel] ».

Toutes ces applications peuvent êtres installées dans leur version stable en une ligne de commande : $ flatpak install flathub org.audacityteam.Audacity org.avidemux.Avidemux com.calibre_ebook.calibre org.gnome.DejaDup org.gnome.Evince org.gnome.Extensions org.filezillaproject.Filezilla org.mozilla.firefox org.frozen_bubble.frozen-bubble org.gimp.GIMP org.libreoffice.LibreOffice org.gnome.Boxes org.pitivi.Pitivi org.gnome.Rhythmbox3 net.scribus.Scribus org.gnome.Shotwell org.mozilla.Thunderbird com.transmissionbt.Transmission org.videolan.VLC.

À la date du 15 avril 2020, il n'y a donc guère que Evince, Firefox et Rhythmbox que j'utilise encore dans leurs versions .deb (pour les raisons sus-mentionnées).

Par ailleurs, certains logiciels que j'utilise ne sont pas (encore ?) sur Flathub : Brasero, DevedeNG, Imagination, Liferea, MComix, GNOME Web. On me fait remarquer que Chromium n'y est pas non plus. Notez que, par contre, plein de jeux ou d'émulateurs (ScummVM…), libres ou non, y sont.

En ce qui me concerne, je ne vois que des avantages à utiliser les versions Flatpak de mes logiciels usuels. Et pour celles qui ne fonctionnent pas correctement, et bien, il suffit de rester sur la version fournie par votre distribution en attendant que le problème soit réglé !


Remarque finale : à l'occasion de la stabilisation des versions natives Wayland de Thunderbird et Firefox, j'ai tenté d'activer la fonctionnalité expérimentale « XWayland à la demande » introduite avec GNOME 3.34 puisque mes applications quotidiennes (Firefox, Thunderbird, Liferea), ainsi que la plupart des autres, n'ont plus besoin de XWayland pour fonctionner. Mais je suis confronté à ce bogue impliquant Flatpak qui m'a contraint à désactiver ladite fonctionnalité pour le moment.

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