PROJET AUTOBLOG


Wikistrike

Site original : Wikistrike

⇐ retour index

Référendum en Écosse: les Écossais disent "non" à l'indépendance à plus de 55%

vendredi 19 septembre 2014 à 07:45
Référendum en Écosse: les Écossais disent "non" à l'indépendance à plus de 55%

55,42% pour le oui/44,58 pour le non

Référendum en Écosse: les Écossais disent "non" à l'indépendance à plus de 55%

 

INTERNATIONAL - Après dépouillement de 31 des 32 circonscriptions, le non a obtenu 1.914.187 votes, au-delà du cap de 1.852.828 votes nécessaires pour remporter le référendum, selon les chiffres officiels diffusés par la BBC. Le non remporte alors le référendum écossais par 55,42% contre 44,58% pour le oui.

Un peu avant l'annonce de ces résultats, la n°2 du camp du oui a admis la défaite probable des partisans de l'indépendance. "Il semble que nous n'allons pas obtenir le oui que nous espérions", a déclaré vendredi matin sur la BBC la vice-Premier ministre écossaise et numéro 2 du parti national écossais, Nicola Sturgeon. Il y a "une réelle déception face au fait que nous avons échoué de justesse à obtenir un vote oui" victorieux au référendum, a-t-elle ajouté.

Le patron du camp du oui, Alex Salmond, qui a quitté dans la nuit Aberdeen pour se rendre en jet privé à Edimbourg, a quant à lui simplement twitté: "Bien joué Glasgow (..) et aux Ecossais pour leur soutien incroyable". Le Premier ministre britannique a également communiqué via Twitter en écrivant : "J'ai parlé à Alistair Darling (le chef de la campagne du non: NDLR) et je l'ai félicité pour une campagne bien menée".

Des centaines de personnes ont passé la nuit devant le Parlement régional d'Holyrood, majoritairement tenants du oui, et les pubs sont exceptionnellement restés ouverts jusqu'à une heure avancée. "Nous allons rester dehors jusqu'au résultat", a déclaré à l'AFP Dylan McDonald, 17 ans, partisan du oui.

La promesse d'une autonomie accrue

En fin de campagne, le Premier ministre, chef de file des nonistes, avait reconnu que le scrutin signifie "la mort du statu quo".nAvec ses alliés gouvernementaux libéraux-démocrates et le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband, il a promis une autonomie accrue aux Ecossais s'ils renonçaient à l'indépendance, sous forme de nouvelles prérogatives fiscales.

Le cadeau fait déjà des envieux parmi les Anglais, Gallois et Nord-Irlandais majoritairement unionistes, mais qui sollicitent aussi des compétences élargies. Une victoire du oui aurait mis le premier ministre en extrême difficulté.

Quel que soit le verdict, Alex Salmond, 59 ans, pourra lui se targuer d'avoir conquis au mieux l'indépendance et au pire une plus large autonomie. L'intérêt a été vif dans le monde. Le président américain Barack Obama a formulé jeudi soir sur Twitter des voeux pour le maintien d'un Royaume-Uni "fort, robuste, et uni". Le président français François Hollande a mis en garde contre les "égoïsmes", les "populismes" et les "séparatismes".

L'apparition de drapeaux catalan, corse, basque, breton, sarde dans la campagne a nourri les craintes d'une contagion nationaliste chez les dirigeants européens à Bruxelles. "Si l'Europe a peur de ça, je n'aime pas l'Europe", a répondu le Catalan Josep María Terricabras lors d'une conférence de presse à Edimbourg, où 29 mouvements séparatistes européens ont signé une déclaration commune.

 

HuffingtonPost