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Pape François: le pape qui n’aime pas les prêtres

vendredi 12 décembre 2014 à 13:50
Pape François: le pape qui n’aime pas les prêtres

Un article d’Antonio Mastino, qui déboulonne quelque peu la statue du Commandeur – précédé d’un avertissement nécessaire (27/11/2014, mise à jour le 30/11, à propos du « limogeage » du cardinal Burke)

Avertissement très important

Voici un article polémique, signé d’Antonio Mastino; un article très long, qu’Anna a eu la patience de traduire. Il parle du pape, et disons qu’il déboulonne un peu – beaucoup – la statue du Commandeur…

Mes lecteurs réguliers connaissent sans doute Antonio Mastino et son site <Papale papale>. Je ne l’ai pas traduit souvent car il est, disons, spécial, et que son style (tout aussi spécial, truffé d’idiomes et même de dialecte!) n’est pas facile à rendre en français.
Anna pécise, en préambule de son travail:

J’ai parcouru son blog pour le connaître un peu mieux. Il se proclame élève de Messori, dont il a l’amitié, et je crois aussi celle de Tosatti, ainsi que de Blondet. Tous ont été interviewés par lui, de même qu’Antonio Socci. Il est également ami de Francesco Colafemmina.
Il ne dépend de personne et n’est payé par personne, il n’écrit que sur son propre blog <Papale Papale> et sur ce journal en ligne <Qelsi> (pour « qella sinistra », cette gauche…). Il est donc libre.

Il a l’étoffe et la force d’un vrai écrivain.
Il a vécu entre le Salentin, région de la Campanie, et surtout à Rome où il a acquis ces qualités (ou défauts) qui n’existent que chez les romain, de désenchantement, d’ironie, de manque d’inhibitions (fruit des siècles de vie avec la Papauté?) qui contribuent à son écriture libre, inimitable, unique, parfois intraduisible.
Quoi qu’il en soit, il est important à mon avis de montrer ce qu’on pense du Pape Bergoglio hors de la grande presse, maintenant que de là aussi les critiques commencent à fuser (voir le 
dernier article de Magister).

Donc, dans ce long article, Mastino déballe sans demi-mots tout ce qu’il a sur le coeur, et se fait le porte-parole des prêtres (italiens, en l’occurrence) ulcérés par les critiques constantes du pape à leur encontre, culminant avec l’affaire des prétendus tarifs affichés dans les églises , qui a vraiment été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase: il n’est d’ailleurs pas le seul à en avoir parlé, loin de là!
Les détails qu’ils donnent peuvent choquer, et c’est vrai que le portrait du Pape qui en émerge est très éloigné de celui que les médias nous distillent depuis un an et demi. Jamais je n’aurais publié un tel article il y a un an. Depuis, des éléments objectifs (et même publics, comme l’affaire des FFI) ont donné corps à ce portrait “non autorisé”, et mon intuition (s’ajoutant à l’observation attentive, tant pis si cela paraît prétentieux) me dit que les anecdotes rapportées ici, en particulier sur la vie à Sainte Marthe, ne sont pas inventées – sans parler des témoignages saisissants de prêtres, surtout le dernier.
Il convient de souligner que Mastino, grand connaisseur de l’Eglise, mais aussi totalement atypique, a sincèrement essayé, au début du Pontificat, d’”aimer” le pape – ou plutôt “Pierre” (je me souviens d’un certain 
article écrit après la prière pour la paix, Place saint-Pierre, il y a un an, alors que la guerre semblait inévitable en Syrie), malgré qu’il eût de fortes préventions, dûes au fait qu’il connaissait déjà le cardinal Bergoglio – tout comme beaucoup avaient des préventions contre Benoît XVI en 2005, mais sans essayer de lui rendre justice! Il n’y est pas parvenu, et même, les choses ont empiré.

Je le répète, cet article peut choquer.
Mais d’une part, les louanges à François sont “fabriquées” par des gens qui sont TRES intéressés, et reprises sans recul, souvent en toute bonne foi, par d’autres qui ne suivent pas, ou très épisodiquement, les nouvelles l’Eglise.
Donc, plutôt que de crier à la diffamation, on peut lire ce qui suit comme de la (contre-)information. Beaucoup de personnes, aujourd’hui, même parmi les moins hostiles continuent à s’interroger: “Qui est cet homme, où veut-il conduire l’Eglise?”.
Dans le déjà cité dernier article de Sandro Magister, par exemple, Rodolfo Lorenzoni, qui est journaliste à la RAI (donc sans doute pas un extrémiste!!) écrit:
«J’aimerais le connaître véritablement, François. Parce que, comme journaliste et comme catholique, en tant qu’individu qui s’efforce de suivre avec attention l’Église et le pape, franchement, je n’ai pas encore compris qui est cet homme et où il entend conduire l’Église du Christ»..
Preuve que l’éclairage imposé par l’ensemble des médias ne permet pas, loin de là, de répondre à toutes les questions – des questions que personne, même parmi ses ennemis les plus acharnés, n’aurait songer à se poser sous Benoît XVI.
Vu ainsi, l’article de Mastino est une pièce d’un puzzle.
Tout ce qui excessif est négligeable, dit-on.
Je ne crois pas que ce qui suit soit excessif. En tout cas, pas plus que le panégyrique sans nuance qu’on nous sert depuis 20 mois, sans rien de précis pour l’étayer.
Les lecteurs sont prévenus.

* * *
L’article original en italien est ici (www.qelsi.it/rubriche/antonio-margheriti-mastino/il-papa-che-non-amava-i-sacerdoti). 
Traduction d’Anna.

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