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Une commission européenne affirme que la suppression des sites illégaux de téléchargements ou de streaming n’est pas très efficace

samedi 16 mai 2015 à 11:30

Faire tomber un site de téléchargement illégal n’influe que très très peu sur les utilisateurs de ces sites et ne change aucunement leurs habitudes.

C’est, dans les grandes lignes, la conclusion d’une étude menée par une commission européenne, qui affirme que la suppression des sites illégaux de téléchargements et/ou de streaming n’est pas très efficace, mais peut être aussi contre-productive dans le lutte contre le piratage.

Kino.to, un ancien site de streaming populaire

Kino.to, un ancien site de streaming populaire

Cette étude fait suite à la suppression de la toile du site de streaming Kino.to, en observant comment d’anciens utilisateurs de ce site ont réagi à l’absence de leur source favorite de contenus piratés. Sans surprise : cela n’a pas révolutionné leur quotidien.

Si leur niveau de consommation de films/séries piratés ont baissé de 30 % durant le mois qui a suivi l’extinction du site, leur « niveau de piraterie » a ensuite retrouvé un niveau normal dans les semaines suivantes.

Une petite augmentation de 2.5 % de la consommation légale de contenus a tout de même pu être observée temporairement.

« Pris à leur valeur nominale, ces résultats indiquent que l’intervention a principalement converti le surplus de consommateurs en perte sèche. Si nous devions prendre les coûts de l’intervention en compte, nos résultats suggèrent que la fermeture de kino.to n’a pas eu un effet positif sur le marché en général. »

Non seulement cette fermeture n’a pas eu d’effet positif, mais elle a aussi conduit à un problème encore plus grave : la multiplication et la fragmentation des sites pirates.

En effet, peu après la fermeture du site de streaming, de nombreux clones sont apparus pour combler les besoins des utilisateurs esseulés.

« Notre analyse montre que la fermeture de kino.to a abouti à une structure beaucoup plus fragmentée du marché des sites de streaming sans licence.

Cela rend les interventions futures pour l’application de la loi potentiellement soit plus coûteuses – comme il y aura plus d’une plateforme à arrêter -, soit moins efficace que s’il n’y avait qu’un seul site à cibler par une intervention. »

La vraie solution pour régler le problème du piratage serait donc toujours celle que martèlent les premiers intéressés – les consommateurs – depuis le début de la popularisation d’Internet : offrez-nous de bonnes offres, et non pas ce qu’il y a aujourd’hui de disponible en France.

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