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Paradoxalement, Internet a diminué le plagiat chez les étudiants

lundi 31 août 2015 à 11:30

Internet a grandement facilité l’accès à l’information et à la culture à de nombreuses personnes : il est maintenant possible de pouvoir quasi instantanément recueillir des renseignements très complets sur n’importe quel sujet, que ce soit sur l’économie intérieure de la Chine, les meilleures recettes pour faire des macarons ou l’histoire de l’informatique depuis Alan Turing…

Des usages qui profitent aussi grandement à une frange de la population qui a besoin constamment d’accéder à des informations complexes et pointues : les étudiants. Un préjugé qui a la vie dure part du principe que, avec l’avènement d’Internet, le nombre de copier-coller dans les travaux universitaires auraient grandement augmenté. Paradoxalement, il s’avère qu’Internet a diminué le plagiat chez les étudiants !

La copie n'est en général pas tolérée en classe
La copie n’est en général pas tolérée en classe

Une étude américaine s’est penchée sur le sujet du plagiat dans les thèses de centaines d’étudiants pour déterminer si oui ou non les élèves sont devenus de plus grands copieurs avec l’arrivée du Web. Et il s’avère que la phénomène du plagiat était plus répandu dans le passé que de nos jours !

En comparant des dissertations publiées avant 1994, et d’autres écrites après 2010, l’auteur de cette étude a pu s’apercevoir que, dans les deux cas, environ 50% des travaux de ces étudiants contenaient des passages plagiés.

Mais, en poussant plus loin l’analyse en utilisant un logiciel capable de déterminer précisément le taux de plagiat dans un texte, il s’est avéré que les étudiants pré-1994 présentaient des textes avec un taux de similarités plus élevés (14.5%) que celui des étudiants post-2010 (12.3%).

David Ison, l’auteur de cette étude, affirme que les préjugés désignant Internet comme le coupable d’une montée du plagiat dans le monde des études ne sont probablement dus qu’à une peur irraisonnée (et non scientifique) de certains universitaires. En effet, depuis l’avènement d’Internet, le nombre d’études portant sur le sujet du plagiat grâce à Internent aurait augmenté en flèche en 1999 et 2014. Des études qui auraient inconsciemment orienté les opinions de nombreux professeurs et du grand public, voyant les jeunes étudiants modernes comme des cancres adeptes du copier-coller à tout va.

Comme quoi Internet ne contribue pas à un appauvrissement des connaissances de nos jeunes étudiants. Il semble, au contraire, que le réseau des réseaux soit capable de contribuer à la recherche d’informations d’une manière bien plus efficace que dans une bibliothèque classique, sans pour autant que les étudiants tombent dans la facilité consistant à recopier mot-à-mot certains textes.

Mais attention : s’il n’y a pas eu plus de passages plagiés dans les travaux d’études universitaires, il semble que les passages plagiés soient devenus plus longs que par le passé. Il faudra rester vigilant sur ce point pour s’assurer que nos étudiants ne joueront pas plus la carte de la facilité dans les années à venir.

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