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Les sites d’information français infiltrés par de faux-contributeurs faisant du lobbying ou de la publicité cachée

mercredi 18 septembre 2013 à 10:03

Les Barbouzes

Sur Internet, la mode pour les sites d’information est de laisser la parole à des contributeurs. Il faut dire que cela n’a quasiment que des avantages pour les éditeurs du Huffington Post ou du Plus du Nouvel Observateur : la plupart des informations sont rédigées par des contributeurs bénévoles qui ne touchent pas un kopek sur les revenus publicitaires des sites.

Mais un tel système est aisément facile à piéger pour peu que l’on ait un peu de jugeote et que l’on se présente comme un prétendu expert : une fausse biographie, une photo volée sur Internet, un nom inventé… et vous voilà prêt à influencer la ligne éditoriale de grands médias français ! C’est le JDN, qui s’est lui aussi fait piégé, qui révèle la supercherie.

Dans ces opérations d’intox à grande échelle, les créateurs de faux profils ne reculent devant rien pour rendre leurs positions crédibles : faux noms, photos empruntées à d’autres personnes, travail dans des entreprises de renom qui n’ont jamais entendu parler de ces personnes, soit-disant expert doctorant de prestigieuses universités (et dont on ne trouve aucune trace de leur thèse)… La liste des enfumages est longue.

Mercuri Urval n'a jamais entendu parler de Marc Chevrier...

Mercuri Urval n’a jamais entendu parler de Marc Chevrier…

Néanmoins, puisqu’il est si facile de se présenter sous n’importe quelle identité, et que bien peu de médias font une véritable vérification de la véracité des informations données (paradoxe !), il n’est pas étonnant que les faux profils se soient mis à fleurir dans les colonnes des Echos, de Capital, de l’Express, du Nouvel Observateur, de Mediapart, du Figaro, du Huffington Post et du JDN, et qu’ils soient parfois mis en avant comme contributeurs de qualité :

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Maintenant la question qui se pose naturellement est : à qui profite le crime ? Car c’est bien beau de manipuler l’opinion et les médias avec de fausses identités crédibles et pouvant faire figure de références, mais il doit forcément y avoir une raison !

C’est encore le JDN qui a enquêté plus en profondeur pour découvrir que certaines entreprises ou organisations reviennent systématiquement dans les tribunes de ces faux contributeurs :

 

 

Depuis que le pot-aux-roses a été découvert, les mentions des entreprises citées ci-dessus disparaissent comme par magie des articles. Bizarre, ayant pu travailler pour le Nouvel Obs sur ce genre de support, les modifications et corrections ne se font généralement pas directement par les contributeurs, mais par une personne en interne.

N’hésitez donc pas à fouiller sur Internet si vous pensez que les prises de position d’une personnalité sont étranges : il est fort possible qu’il puisse s’agir d’un faux profil utilisé par des agences de communication peu scrupuleuses pour tenter de manipuler l’opinion publique. Étrange que ces « spécialistes » n’aient pas été plus prudents dans leurs techniques d’embrouille pour ne pas se faire gauler aussi facilement…

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