L’affichage sur nos pare-brises d’indications en réalité augmentée, censées rendre notre conduite plus sûres, est une promesse que les constructeurs et les équipementiers nous annoncent depuis plusieurs années.

Problème : l’Université de Toronto vient de conclure que ces indications rendent en fait la conduite moins sûre !

Alors que ces indications en réalité augmentée sont censées rendre la conduite de nos véhicules plus sûre, il s’avère finalement que le fait de devoir surveiller de multiples stimuli visuels allonge la durée de réaction des conducteurs et affecte l’efficience du jugement.

Pour prouver cela, des expériences faisant intervenir l’apparition de formes ont été utilisées, pour démontrer que l’ajout d’un stimulus supplémentaire avait de réels impacts sur un potentiel conducteur.

« Les observateurs ont pris des décisions jusqu’à 200% plus lentement lorsqu’une forme apparaissait au milieu des points (NDLR : la forme représente ici un stimulus impromptu, tout comme le serait un avertissement soudain sur un affichage en réalité augmentée). Les deux tâches visuelles interfèrent l’une avec l’autre et impactent le temps de réaction et la précision de cette réaction. »

« Des avertissements manqués et des temps de réactions ralentis présentent de véritables menaces pour la sécurité. De plus, cette rivalité pour attirer l’attention du conducteur est plus susceptible de se produire lorsque l’environnement de conduite est plus exigeant.« 

De quoi accroître d’une manière certaine les dangers dans la prise de décision dans une situation quelque peu tendue. Il semble donc que la réalité augmentée ne puisse avoir sa place au sein de nos voitures pour améliorer la sécurité routière.

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