La DARPA travaille à la création d’organismes artificiels pour rendre d’autres planètes habitables
vendredi 26 juin 2015 à 10:46Alors que l’exploration (et aussi l’exploitation) de l’espace se tourne de plus en plus vers de véritables robots autonomes, l’agence américaine pour les projets avancés concernant la défense affirme travailler sur un projet autrement plus ambitieux…
La DARPA envisage de créer des organismes artificiels capables de transformer des lieux actuellement hostiles pour que « nous ne faisions pas juste que visiter l’espace, mais que nous y restions ».
La terraformation de Mars, rêve des auteurs de science-fiction depuis de nombreuses décénnies
« Pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, nous avons les outils technologiques pour transformer non seulement des endroits hostiles sur Terre, mais aussi d’aller dans l’espace non pas juste pour visiter, mais pour y rester. »
Des propos tenus par Alicia Jackson, directrice du nouveau département des biotechnologies de la DARPA, devant une illustration d’une planète Mars terraformée.
Comment vont-ils procéder pour arriver à créer des organismes possédant les propriétés souhaitées ? Tout simplement avec un moteur de recherche ! La DARPA a ainsi créé DTA GView, qui est basiquement une sorte de Google Maps pour les génomes.
Le but de ce moteur est de pouvoir retrouver facilement la liste des gènes impliqués dans une propriété particulière (imaginons par exemple la capacité à survivre dans un environnement extrêmement froid) afin de pouvoir modifier facilement l’organisme en lui ajoutant les fonctionnalités de son choix.
Les possibilités d’un tel outil vont devenir extrêmement vastes avec la découverte récente de CRISPR-Cas9, une technique d’ingénierie génétique très efficace et peu coûteuse pour modifier les génomes de bactéries, de plantes, et même d’embryons humains.
On comprend mieux pourquoi Google et Apple s’intéressent eux aussi de près à la santé et à la génétique : les biotechnologies sont en plein essor, et l’avenir de nombreuses sciences et domaines d’application pourraient bien reposer sur l’utilisation d’outils permettant de recouper d’énormes volumes de données et de retrouver facilement ces informations afin de créer, par exemple, la bactérie idéale pour préparer Mars à notre arrivée. Qui aurait pu parier au lancement de Google en 1998 qu’un moteur de recherche puisse aider à la colonisation du système solaire ?