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Hadopi se lance dans l’optimisation du référencement

mardi 23 octobre 2012 à 10:34

Il y a des petites phrases comme ça, placées innocemment dans une déclaration, qui semblent anodines, mais qui peuvent aussi potentiellement cacher bien plus qu’elles ne le laissent paraître au premier abord.

Hadopi est lancée dans une campagne de communication pour son label PUR, et qui d’après eux ramènerait 20% d’audience en plus sur une quinzaines de sites de téléchargement et de streaming légaux. Il faut les croire sur parole, car la Hadopi n’a pas souhaité communiquer la liste de ces sites boostés à l’Hadopi… :-P

Comment faire pour inciter d’autres plateformes à passer au label PUR ? La Hadopi a semble-t-il trouvé une nouvelle manière de les attirer, avec une offre alléchante : des conseils maison sur l’optimisation du référencement des plateformes de téléchargement légal !

« On peut aussi penser à faire bénéficier ces mêmes plateformes des compétences techniques de la Hadopi lorsqu’elles rencontrent des difficultés pour faire adapter leur référencement lors des changements d’algorithme des moteurs de recherches. »

Hein, quoi ? La Hadopi qui se lance dans les conseils en SEO ? oO

Au-delà de la supposée réalité des compétences que cet organisme peut avoir dans la compréhension des algorithmes des moteurs de recherche, il s’agit pour la Hadopi de commencer à pénétrer le marché de l’optimisation du référencement, dans le cadre d’autres projets en cours de développement à la rue Texel :

- Le déréférencement des contenus illicites, afin d’endiguer la croissance des sites jugés pirates.

- Et surtout le surréférencement de l’offre légale sur les moteurs de recherche, afin de mettre en avant les plateformes légales existantes.

Le surréférencement, un délire qui ne pourra jamais être appliqué ? Détrompez-vous, cela a déjà été validé par l’Assemblée Nationale en 2009. On comprend mieux pourquoi la neutralité du Net n’intéresse pas les personnalités politiques.

Dans un futur parfait (du point de vue Hadopi, pas pour celui des consommateurs), on peut imaginer un Internet où les moteurs de recherche n’afficheront plus dans leurs résultats les sites jugés arbitrairement comme étant pirates, et où il faudra demander un label PUR pour espérer être mis en avant sur Google et consorts.

De quoi ficeler le marché pour les géants de la culture : le marché étant contrôlé à l’entrée des supposés vilains comme Megaupload ne pouvant jamais être labellisé par ce système.

Bien entendu, toutes ses contraintes seront facilement contournables pour les internautes en utilisant d’autres moteurs de recherche, ou en faisant une recherche via une version de Google basée à l’étranger, et donc non soumise aux réglementations Hadopi.

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