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Free va ENFIN devoir rendre des comptes à propos du problème de lenteur sur Youtube

mercredi 19 septembre 2012 à 00:36

Des années que les abonnés Internet à Free se plaignent de subir de terribles lenteurs rendant impossible le visionnage de vidéos sur Youtube aux heures de pointe, des années que Free et Google se renvoient la responsabilité du problème, sans qu’un accord soit trouvé…

Il faut dire que le problème n’est pas simple : Free ne bride pas volontairement le débit, ce sont les capacités d’interconnexion entre le fournisseur d’accès et les serveurs Youtube qui sont trop faibles.

Du point de vue de Free, l’opérateur aimerait que Google prenne en charge les frais. Du point de vue de Google, refus en bloc : ils n’ont pas à payer l’infrastructure d’interconnexion, c’est au fournisseur d’accès à Internet de fournir une structure adaptée aux besoins de ses clients et de la faire évoluer en fonction des besoins des consommateurs.

Une situation qui est laissée à l’abandon depuis des années, avec des abonnés pris en otage qui n’ont finalement pas d’autres choix que de partir vers un autre opérateur… Sauf que l’UFC-Que Choisir a pris en main le dossier et travaille avec l’autorité de régulation des télécoms et la direction générale de la répression des fraudes pour établir des règles claires sur ces problèmes d’interconnexion qui ne touchent pas que l’opérateur créé par Xavier Niel.

Car en effet, Orange avait aussi rencontré un problème similaire avec Megaupload, dont les débits étaient fortement limités chez l’opérateur historique.

Une problématique susceptible de toucher un grand nombre d’abonnés donc, et aussi d’entreprises : si un jour un gros acteur du Net comme Google est contraint de payer aux fournisseurs d’accès pour obtenir une infrastructure permettant un accès correct à ses services, cela veut aussi dire que l’on arriverait à un Internet à plusieurs vitesses, avec des grosses entreprises capables de financer les coûts des infrastructures des FAI et bénéficiant d’un bon débit, et les autres, condamnées à rester au bas débit, ce qui risque de faire fuir bon nombre de potentiels clients vous ne pensez pas ?

Espérons que l’ARCEP et la DGCCRF prêteront une oreille attentive à ce dossier brûlant, aux enjeux bien plus importants que le simple visionnage de vidéos sur Youtube…

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