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source: NiKopiK

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Facebook récolterait aussi des informations sur les personnes non-inscrites à son service sans leur consentement

vendredi 3 avril 2015 à 10:30

Cela fait un moment que cette menace plane sur le célèbre réseau social, et que de nombreuses accusations sont lancées en ce qui concerne les données récoltées par Facebook.

Soit, si vous vous inscrivez à ce service, vous consentez à partager vos données personnelles (même une écrasante majorité d’utilisateurs ne savent pas en quoi cela les engage). Mais que dire de la collecte de données en ce qui concerne des gens n’ayant jamais été inscrits à Facebook ?

Alors que Facebook est en train d’affronter un procès portant sur la confidentialité des données des Européens exportées vers des services en ligne américains, la Belgique a demandé à ce que les méthodes de collecte de données de Facebook soient analysées par des chercheurs indépendants car Facebook a récemment modifié ses conditions d’utilisation.

Leur rapport vient de tomber, et il est véritablement accablant :

La principale menace proviendrait des plugins sociaux, les boutons de partage présents sur une grande majorité de sites Internet (dont ce blog. Nous allons d’ailleurs nous pencher prochainement sur ce problème). Sans même que l’internaute interagisse avec ces derniers, et même si la personne est déconnectée ou désinscrite de Facebook, ces plugins remontent au réseau social des informations sur les habitudes de surf, et ce sans demander le consentement de l’internaute pisté.

Mais ce qui est jugé plus grave ici, c’est que les personnes ne disposant pas de Facebook sont aussi traquées par le réseau social au moyen de ces boutons sociaux. Un viol explicite de la loi européenne, qui stipule que l’installation de cookies doit se faire avec le consentement des utilisateurs.

Un communiqué a rapidement été publié par Facebook à ce sujet :

« Les auteurs ne nous ont jamais contactés, ils n’ont jamais cherché à clarifier les hypothèses sur lesquelles ce rapport est fondé. Ils ne nous ont pas non plus invités à commenter ce rapport avant de le rendre public. Nous avons proposé de rencontrer les auteurs pour leur expliquer en quoi ce rapport est incorrect, mais ils ont refusé de nous rencontrer. »

Mais les chercheurs ayant travaillé cette étude affirment que Facebook ment et qu’ils n’ont jamais reçu le moindre contact de leur part :

« Jusqu’ici, nous n’avons pas été contactés par Facebook directement et n’avons pas reçu de demande de rendez-vous. Nous ne sommes pas étonnés que Facebook ait une vision différente de la façon d’appliquer les lois européennes sur la protection des données. Mais si Facebook pense que le rapport d’aujourd’hui contient des erreurs factuelles, nous serions heureux de recevoir toute remarque spécifique qu’il souhaiterait apporter. »

Les conséquences de ce genre de pratique de la part de Facebook, si d’autres preuves abondant dans le sens de cette étude indépendante sont révélées dans les prochains mois, pourraient bien causer une redoutable attaque de la part de la Commission Européenne envers le réseau social, basé en Irlande pour la partie européenne.

Il serait effectivement temps que quelqu’un montre à ce genre d’entreprise multimilliardaire qu’elles doivent aussi respecter les lois de protection de nos données personnelles, surtout si l’on n’est pas inscrit à ses services.

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