Avec de plus en plus de fonctionnalités critiques contrôlées par l’informatique embarquée, et des millions de lignes de code nécessaires pour réaliser les logiciels de nos voitures actuelles, aucun automobiliste n’est à l’abri d’un bug gênant.

Après une âpre bataille juridique qui aura duré pas moins de 7 ans, un tribunal américain a rendu son verdict : Toyota a été reconnu responsable dans la mort d’une conductrice à cause de bugs dans le système embarqué de la voiture.

Une décision juridique qui fait suite à l’accident en 2007 d’une Toyota Camry. Un accident provoqué par l’accélération incontrôlée du véhicule, qui a entraîné la mort de sa conductrice, ainsi que des blessures graves du passager.

Toyota a alors nié en bloc à propos d’éventuels soucis de conception de ses logiciels embarqués, argumentant que de nombreux conducteurs appuient parfois sur la pédale d’accélérateur plutôt que sur celle du frein, ce qui cause de nombreux accidents de la route…

Pour arriver à démontrer que le logiciel de la voiture a bien été responsable de l’accident, un expert en systèmes embarqués a dû analyser le code source contrôlant l’accélération du véhicule. Il a alors témoigné que de nombreux bugs de ce logiciel aurait pu causer une accélération incontrôlée du véhicule et provoquer cet accident tragique. Cet expert a même déclaré au LA Times : « Les véhicules Toyota ayant un système d’accélération contrôlé par logiciel reste un danger pour le public ».

Le constructeur japonais risque d’avoir bien du mal à redresser son image après un jugement aussi désastreux…

Ajoutez à cela les possibilités de piratage des voitures, et vous pouvez imaginer les énormes problèmes que vont devoir affronter les constructeurs automobiles pour rendre leurs systèmes logiciels embarqués parfaitement sûrs.

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