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Certaines institutions n’ont pas compris ce que signifiait le mot Libre dans Open Data

lundi 19 novembre 2012 à 11:03

Alors que les données ouvertes (Open Data en anglais) ont pour vocation d’être des informations publiques librement accessibles et réutilisables par tout un chacun, certains institutions françaises ont encore du mal à comprendre ce que le mot « libre » signifie dans la langue française !

En effet, le Groupement des Autorités Responsables de Transport s’est dit qu’il allait tenter de faire un peu comme avec la presse pour la publication de ses Open Data, et qu’il allait tenter d’exiger une taxe pour les usages de ses données de service public…

Ou comment une initiative d’ouverture de l’information va être tuée dès la naissance par les intérêts véreux d’institutions déjà suffisamment financées par notre argent (plus de 20 milliards d’euros de budget en 2007 pour les transports collectifs de proximité).

S’agissant du transport public, l’ouverture des données d’information voyageur produites par les calculateurs d’itinéraire des AOT vise avant tout l’émergence de services innovants et le développement d’initiatives locales. Cette ouverture des données intéresse aussi tout particulièrement les opérateurs de transport, les géants du web (moteurs de recherche tels que Google, sites web ou acteurs de l’industrie informatique comme Apple) qui monétisent ces informations via l’intermédiaire de la publicité.

L’utilisation à des fins commerciales de ces données transport par ces acteurs pose d’autant plus question que ce sont les Autorités organisatrices de transport qui financent la mise à disposition des données d’informations voyageurs aux niveaux urbain, départemental et régional.

Dans le contexte des réflexions menées par le gouvernement et le Parlement sur la fiscalité du numérique, le GART préconise l’instauration d’une redevance liée à l’usage de ces données de service public. Il s’agirait, pour les AOT, de percevoir une redevance assise sur les revenus générés par la publicité. Cette redevance d’usage serait dédiée au financement des transports publics.

Comment fermer des données libres, en prétextant l’usage d’une taxe sur leur utilisation.

Un très bel exemple à la française d’une institution accrochée à ses sous, qui se moque bien de l’intérêt de ses usagers…

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