Hier une actualité a défrayé la chronique sur le Web : Xavier Niel, le patron du fournisseur d’accès à Internet Free, s’est enfin exprimé à propos des lenteurs problématiques de YouTube sur son réseau :

« On a décidé de ne pas se laisser faire. Si on ne fait pas ça aujourd’hui, les abonnements vont grimper de 5 à 15 euros par mois, juste pour payer le surplus de la bande passante de Google.« 

Une bonne manière de se justifier : prétendre aux clients qu’ils pourraient payer jusqu’à 50% plus cher si Free ne fait pas de la résistance à Google.

Mais pourtant chez l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), l’estimation du surcoût entraîné par YouTube est bien moindre !

Selon Numerama qui a analysé un rapport de l’Arcep,  « les coûts supportés par un FAI pour assurer sa connectivité mondiale sont très réduits, de l’ordre de la dizaine de centimes d’euros par abonné fixe et par mois. Ils sont généralement proportionnels au trafic, mais pèsent peu dans le coût total. Ces coûts, qui correspondent majoritairement à des coûts de transit, sont par ailleurs peu susceptibles d’augmenter significativement car, jusqu’ici, la croissance du trafic échangé entre opérateurs s’est accompagnée d’une baisse du prix du transit« .

En bref, l’autorité de régulation des télécoms nous affirme que l’augmentation de la connexion de transit entre un opérateur comme Free et un prestataire comme YouTube ne devrait pas coûter plus d’une dizaine de centimes d’euros, alors que Xavier Niel affirme que cela ferait grimper les abonnements de 5 à 15 euros par mois.

Qui a raison, et qui se trompe ?

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