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Les affaires reprennent aux HLM de Puteaux : un collaborateur de Joëlle Ceccaldi devient directeur général de l'OPH

jeudi 22 décembre 2016 à 09:23

CressotLe conseil d'administration de l'Office HM de Puteaux s'est réuni mercredi pour désigner le nouveau directeur général de l'organisme après le départ il y a 3 mois de Sylvie Ramond. Il s'agit de Didier Cressot, un proche collaborateur de Joëlle Ceccaldi à la mairie. Cette nomination ne risque pas de remettre en cause le système opaque du logement social dans notre ville. 

En octobre dernier, l'ex-directrice Sylvie Ramond a été démissionnée tellement vite que Joëlle Ceccaldi ne lui pas laissé le temps dire au revoir aux employés de l'Office. Elle a servi de fusible après la publication d'une enquête du ministère du logement révélant la gestion catastrophique du bailleur social : non application des surloyers, irrégularités dans l'attribution des logements et dans la construction d'un parking souterrain. L'office de Puteaux a dû payer une amende record d'un million d'euros pour "fautes graves de gestion" !

POUR LA MAIRE DE PUTEAUX, PAUVRE = "RACAILLE"

Depuis la publication du rapport de l'Ancols, l'OPH de Puteaux est placé sous surveillance. La dernière commission d'attribution, où siège un administrateur de la préfecture des Hauts-de-Seine, a été marquée par un accrochage : "vous voulez nous imposer toute la racaille", a lancé la maire au représentant de l'Etat. Il s'agissait en fait de reloger une famille bénéficiant d'un dossier DALO. Pour Joëlle Ceccaldi, être vraiment prioritaire pour un logement HLM, c'est appartenir à la "racaille".

UN COURTISAN AUX ORDRES DU MAIRE

Pour remplacer Sylvie Ramond à la direction de l'OPH, des annonces d'emploi ont été diffusées. Des candidats ont bien été reçus, mais la maire tenait surtout à s'assurer que le nouveau directeur suive strictement ses consignes, alors que dans le cadre du Grand Paris, les OPH ne seront plus soumis aux communes mais aux Territoires. Joëlle Ceccaldi-Raynaud a donc choisi Didier Cressot, directeur adjoint Ressources de la ville. Il lui dit "oui à tout", selon un ancien cadre de la ville.

Didier Cressot est arrivé à Puteaux  il y a 3 ans, après avoir notamment travaillé pour le maire Les Républicains d'Asnières Manuel Aeschlimann, autre figure du sarkozysme des Hauts-de-Seine. Fin politique, il s'est vite entendu avec Vincent et Emilie Franchi, le fils et la fille du maire très présents dans le système. La méfiance a en revanche été de mise avec la directrice générale des services, Amel Kherchouch, dont il pouvait espérer le poste.

DES EMPLOYÉES DE MAIRIE SE SONT PLAINTES

Des problèmes relationnels avec des employées de mairie m'ont été signalés au cours de ces 3 ans. Elles se sont plaintes et seront soulagées de ce départ. Mais les choses se passeront-elles mieux à l'OPH ?

En quittant ses fonctions à la mairie de Puteaux, Didier Cressot ne devra pas oublier de rendre son appartement de fonction où il a fait faire d'importants travaux. A l'époque, j'avais pu retrouver pour près de 100.000 euros de factures payées par la ville. Le total serait en fait bien plus élevé, selon une source interne.

En principe, selon la loi, "Le fonctionnaire consacre l'intégralité de son activité professionnelle aux tâches qui lui sont confiées. Il ne peut exercer une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit". Pourtant Didier Cressot est actuellement recensé sous l'activité de "conseiller en affaires" sur le site societe.com. Qu'en est-il ?

AUCUNE EXPÉRIENCE DANS LA GESTION DU LOGEMENT SOCIAL

Didier Cressot n'a en revanche aucune expérience dans le domaine du logement social. Il n'a travaillé que dans des services administratifs de mairie.

A l'évidence, ce choix de Joëlle Ceccaldi est donc dicté par son soucis de rester seul maître à bord et pas par l'intérêt des 5.000 locataires de l'OPH de Puteaux.

Le recrutement d'un professionnel expérimenté aurait été nécessaire pour diriger l'un des plus importants OPH du 92, surtout après le rapport de l'ANCOLS qui "méritait une remise en question", selon l'ex-directrice Sylvie Ramond.

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