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La mairie UMP de Puteaux rachète un marchand de journaux et le ferme !

lundi 24 juin 2013 à 17:38

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La mairie de Puteaux a exercé son droit de préemption en rachetant le marchand de journaux-tabac-loto de la résidence Lorilleux donnant sur l'avenue du général de Gaulle. Résultat : le commerce fermera ses portes le 12 juillet... C'était le dernier marchand de journaux encore ouvert sur le haut de la ville, ceux de Berthelot et de Cartault ayant fermé depuis longtemps ! Pourquoi cette fermeture ????

On se demande bien pourquoi la mairie a préempté ce commerce. Le commerçant, qui souhaitait arrêter, avait trouvé un repreneur. La vente était déjà signée, lorsque la mairie a fait valoir son droit de préemption. La mairie invoque la "sauvegarde de la diversité du commerce". Mais le marchand de journaux avait vendu ... à un autre marchand de journaux ! Le motif est donc faux.
La mairie n'a même pas préempté parce qu'elle avait son propre repreneur à placer : elle n'a personne pour prendre la suite. Elle disposera donc fin juillet d'un local vendu avec le contrat d'un employé qu'elle devra payer... à ne rien faire. Le commerce restera fermé... au minimum durant de longs mois, même si un repreneur était finalement trouvé. Car pour reprendre un tabac, il faut une autorisation de la douane. La procédure dure environ 3 mois. Même chose pour le loto : la française des jeux est très regardante pour toutes les nouvelles demandes. Quant à la presse, reconstituer un stock prendra des semaines, avec une avance de trésorerie qui risque de faire fuir tout candidat à la reprise. Quel candidat acceptera de reprendre un commerce vide de tout stock, avec une clientèle à reconstituer et un employé à plein temps à payer ?
C'est une catastrophe pour le commerce du quartier déjà un péril et pour les habitants qui devront aller à La Défense pour aller acheter leurs journaux, leur tabac et leur loto.

Quelle est donc la raison de ce rachat ???? La mairie UMP de Puteaux vient de décider de supprimer la presse des bibliothèques municipales officiellement "pour restriction budgétaire". La maire UMP de Puteaux a fait racheter tous les exemplaires du canard enchaîné parce qu'un article révélait qu'elle possédait un compte caché au Luxembourg. De là à penser que Joëlle Ceccaldi n'aime pas la Presse... Le résultat est là : il n'y a plus un seul marchand de journaux sur la moitié haute de la ville.

MISE À JOUR DU 26 JUIN :

Dans un commentaire publié dans cette note, "tintin06" fait remarquer qu'après la mystérieuse disparition du Canard Enchaîné à Puteaux en octobre 2011, le journal satirique dans son édition suivante (le 26 octobre 2011) évoque ce rachat dans tous les kiosques de la ville à l'exception de celui du quartier lorilleux : "Donnant la parole au kiosquier, celui-ci disait alors ne pas être étonné d'avoir été oublié dans la "rafle" car la mairie ignorait totalement ce quartier + quelques autres propos peu amènes sur le maire". "De là à penser que le vengeance politique est un plat qui se mange (très) froid et que ce kiosquier paie aujourd'hui sa franchise et ses opinions...", écrit tintin06.

Je réalise alors que le scénario possible de cette préemption est effectivement la vengeance. La dates coïncident :

Il se trouve que 3 mois après l'affaire du Canard, le marchand de journaux décide de vendre. Il signe une promesse de cession de fonds de commerce le 11 janvier 2012. Comme le veut la loi, il signale cette vente par une "déclaration d'intention d'aliéner" le 31 janvier 2012. A partir de ce moment là, la mairie dispose de 2 mois pour préempter. Le maire signe la préemption le... 30 mars 2012, c'est à dire au dernier jour de la limite légale !!! Le commerçant qui croyait pouvoir arrêter de travailler se trouve coincé. Il ne peut céder son fonds qu'à la mairie au prix du domaine, soit sans doute 30 ou 40% moins cher que ce qu'il aurait pu obtenir de son acheteur. Le commerçant saisit alors la justice pour obtenir réparation du préjudice. Il vient seulement d'obtenir gain de cause : la mairie devra lui payer son fonds au prix qu'il avait conclu avec son acheteur.

Prix du fonds (majoré des indemnités) + frais des procédures judiciaires + salarié du commerce à payer (à ne rien faire, puisque le commerce restera fermé), cette affaire va coûter très chère à la ville ! Tout cela dans quel but ?????? Nous tenons une piste plausible.

MISE A JOUR 2 : RÉPONSE DU MAIRE LORS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 27 JUIN

ILS EN PARLENT :

- MÉTRONEWS,
- PUREMEDIAS,
- Le Plus,
- Observatoire des journalistes,

- ...

(photo : Flickr)