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l'affaire Isla Bryson, le violeur transgenre qui a mis à mal la première ministre écossaise et le Gender Recognition Reform Bill

mercredi 30 août 2023 à 14:41

Avertissment pour personne qui trigger facilement: ce shaarli parle de transidentité et accorde au masculin les faits datant de quand la personne s'identifie homme et féminin ensuite. précisons qu'il s'agit de criminels dont la transidentité est au mieux douteuse et dont la transition semble opportune sans aller jusqu'au bout de la démarche. On est AMHA plus sur de la pathologie psychiatrique que sur de la dysphorie de genre.

Concours de circonstances et coïncidence malencontreuse, l'affaire Isla Bryson est tombée en pleine controverse sur la loi réformant la reconnaissance du changement de genre en Écosse.
La première ministre écossaise a démissionné peu de temps après, en affirmant que sa démission n'était pas liée malgré que cette affaire l'ait considérablement affaiblie politiquement.

Isla Bryson est un violeur récidiviste qui se retrouve au tribunal en 2019 pour un viol commis en 2016 et un autre en 2019. Son mode opératoire est similaire dans les deux cas: il utilise un site de rencontre pour trouver ses victimes alors qu'il s'est marié à l'été 2016. Après le début du procès il se déclare transgenre et entame une procédure de transition en 2020 il affirme se savoir transgenre depuis qu'il a 4 ans mais sa mère dément en racontant qu'il n'a jamais exprimé quoique ce soit allant dans ce sens ou montré le moindre signe. Son épouse a elle déclaré qu'il n'a jamais dit ou montré la moindre indication qu'il voulait être considéré comme une femme, et l'accusé de l'avoir agressée avec un couteau et de tentative de viol. Séparée elle le cherche depuis 6 ans pour pouvoir divorcer.

en 2021 pendant le procès et après avoir changé légalement de genre, Isla Bryson agée de 29 ans s'est inscrite à un cours de beauté féminine où les autres participantes étaient des jeunes filles bien plus jeunes ayant pour certaines à peine 16 ans. Une participante avec qui Bryson était groupée pour un exercice d'application de faux bronzage a rapporté que Bryson se tenait trop proche d'elle au point que c'était dérangeant, que Bryson a passé beaucoup de temps à s'entrainer sur elle pour appliquer le faux bronzage, a fait des commentaires déplacés et accusait toute personne qui lui faisait des remarques d'être transphobe. Bryson sera finalement exclue du cours au bout de 3 mois suite à de nombreuses plaintes des autres élèves.

Au procès la défense de Bryson a consisté a prétendre que les rapports étaient mutuellement consentis et qu'elle était une personne vulnérable du fait de sa transition, accusant les deux victimes de collusion entre elle pour monter cette accusation mensongère. Elle est condamnée à 8 ans de prison et 3 ans de liberté surveillée pour les viols en tant qu'homme car c'était le cas au moment des faits, de l'arrestation et du début du procès.

Voila pour le rappel des faits. Et c'est à partir de là que commence l'imbroglio politique.

La loi écossaise qui facilite le changement de sexe à l'état civil "Gender Recognition Reform Bill" est votée en Écosse fin décembre 2022 après des débats houleux et controversés. La loi est ensuite bloquée par le gouvernement du royaume-uni utilisant pour la première le véto de la section 35 du Scotland Act 1998 début 2023.

Là dessus arrive la condamnation de Isla Bryson qui doit donc aller en prison, et il est annoncé que Bryson sera envoyée dans une prison pour femme. elle était déjà en détention provisoire dans une prison pour femme mais mise à l'écart du reste des prisonnières à cause du risque qu'elle représente.
Alors que l'argument que le changement facilité à l'état civil peut-être utilisé par des homme prédateurs sexuels pour accéder à des espaces réservés aux femmes, ça fait un tollé général et un scandale.
La loi retoquée prévoyait comme mesure de sécurité que le changement d'état civil ne puisse être accordé aux personnes condamnés pour crimes sexuels, mais Bryson ayant entamé sa transition avant sa condamnation a démontré que cette mesure était facilement contournable.

La première ministre écossaise Nicola Sturgeon intervient alors publiquement pour calmer le jeu en annoncant que Isla Bryson sera incarcérée dans une prison pour hommes, il est révélé un peu plus tard que la première ministre est intervenue personnellement dans le dossier pour obtenir ce transfert.
Questionnée au parlement en février suite à la déclaration d'une des victime que Bryson simulait sa transidentité pour tenter de s'en sortir plus facilement, la première ministre réponds que son opinion est qu'il est quasi-certain que Bryson simule. Elle démisionnera la semaine suivante.

On se retrouve avec un cas concret qui nous dit que "les femmes transgenres sont des femmes, sauf quand elles sont condamnées pour crimes sexuels ou que ce sont en fait des hommes".

L'administration pénitentiaire écossaise illiustre ce fait en publiant ces données: en Écosse il y a présentement 3 homme trans en prison, 2 dans des prisons pour hommes et 1 dans une prison pour femmes, et 12 femmes trans (dont la moitié a commencé la transition après incarcération) dont 6 sont dans des prisons pour femmes et 6 dans des prisons pour femmes. D'après le gouvernement britannique la moitié des personnes trans en prison en Angleterre et au Pays de Gales le sont pour des condamnation de crimes sexuels.

Suite à l'affaire Bryson, d'autre affaires sont ressorties: Tiffany Scott (photo au moment de sa condamnation ) femme transgenre condamnée pour des faits commis avant qu'elle ne s'identifie comme femme trans, Sous son identité d'homme Andrew Burns il a traqué et harcelé une jeune ado de 13 ans (continuant depuis sa cellule de prison), agressé une infirmière en prenant la fuite d'un hôpital alors qu'il était en détention, a attaqué des détenus, du personnel pénitentiaire et des infirmières en ciblant spécifiquement les femmes. Avec des épisodes à base de badigeonner les murs de ses excréments, se mordre les veines jusqu'au sang pour asperger les gens avec, ou récemment défigurer un détenu avec une lame de rasoir. Tiffany avait entrainé une altercation en accusant le juge, son avocat et le sheriff de transphobe pour avoir été condamné sous son identité d'homme pour ces faits.

Juste après l'annonce que Bryson devait être incarcérée dans une prison pour femme, Tiffany Scott avait obtenu d''être transférée dans une prison pour femme. Transfert qui a été aussitôt suspendu.

Est ressorti aussi le cas de Karen White(photo au moment des faits), femme transgenre de 52 ans qui n'a pas transitionné et homme à l'état civil, incarcérée dans une prison pour femmes suite a des condamnations pour pédophilie, cambriolage, attaque à main armée, viols et multiples agression sexuelles visant des femmes. Karen White a su exploiter le nouveau règlement pénitentiaire qui simplifie les choses pour les personnes trans pour être au contact de femmes vulnérables pendant sa détention provisoire, et elle a agressé sexuellement 4 co-détenues. Au procès Karen White est condamnée à la perpétuité.

Son dossier est pire que les précédents: en 2001 condamné pour pédophilie et agressions sexuelles sur mineurs d'une école primaire, Stephen Wood drag queen de son état part en prison pour 18 mois. Il confesse qu'il est toujours attiré par les enfants et que ça ne le dérange d'abuser sexuellement un enfant. Pendant son séjour en prison Stephen Wood change d'identité et devient David Thompson.
En 2003 alors qu'il est en liberté surveillée, il viole une femme enceinte après l'avoir droguée, son mari refusera de la croire et elle tentera de se suicider, 15 ans après elle est seule et souffre encore de stress post traumatique. Ensuite Il entre dans une unité psychiatrique mixte où il trouve une autre victime vulnérable qu'il viole à plusieurs reprises.
Après avoir obtenue un logement social, il se déclare transgenre et change son nom pour Karen White, mais ne se présente pas aux rendez-vous ni à la clinique mettant en doute la réalité de sa déclaration. Pendant 3 ans elle va faire régner un climat de terreur au sein des logements sociaux abusant verbalement et physiquement des autres résidents. Criant à la transphobie et appelant la police pour crime de haine à la moindre occasion. Les résidents sont forcés de déménager pour la fuir. Elle cambriole d'autres appartements, et finit par entrer par effraction chez un vieil homme qu'elle poignarde à plusieurs reprise en l'accusant de l'avoir agressée sexuellement ce qui entraine son arrestation et sa mise en détention provisoire où elle obtient un transfert dans une prison pour femme ou elle agresse sexuellement 4 co-détenues.
Et ça c'est la version courte confirmée par snopes.

Bien évidemment ce n'est pas parce que des cas extremes et rares comme ceux là existent qu'il faut faire l'amalgame avec l'ensemble des personnes transgenres. ces cas ne sont pas du tout représentatif des personnes trans, bien au contraire. Mais ils sont malheureusement bien réels, ils existent et il faut en tenir compte.

Ça me parait très compliqué de trouver un équilibre qui permette de prendre en compte les personnes trans sans pour autant faciliter des horreurs comme celles là.
Le système sera de toutes façons imparfait, mais faut il privilégier les faux positifs ou les faux négatifs ? En tout cas je suis bien content de ne pas avoir à prendre part à ce genre de décision qui est un sacré baton merdeux.

Je note que les accusations de transphobie sont quand même souvent instrumentalisées et empêchent à la communication ce qui nuit à un débat qui me semble pourtant nécessaire.

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