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vendredi 18 décembre 2015 à 19:45
Beaucoup d'erreurs de logique dans ce commentaire.

1) "Non, car tu peux avoir ..."
Je ne vois pas le rapport. Je dis "si A, alors B", avec A="le juge peut obtenir l'info sans que le suspect la lui donne", B="une personne peut obtenir l'info sans que le suspect la lui donne".
Bonne chance pour prouver que c'est faux.
Mais la réponse est: "si on ne fait pas A, alors, on a une situation que je trouve satisfaisante, alors c'est que A implique B est faux".
C'est comme dire: "si Félix est un chat, alors Félix est un mammifère" et que tu répondes: "oui mais si Félix est un poulpe, on a une situation différente. Ahah ! Tu es bien attrapé maintenant".

2) "le juge qui te force à révéler les clefs en cas d'enquête via une loi Ad-hoc"
Et le juge te force à dire toute la vérité lors de l'audience, donc, il suffit de poser la question "êtes vous coupable?" et l'affaire est réglée.
La loi anglaise est là car elle est importante pour la procédure: sans elle, une destruction de clé n'est pas une destruction de preuve.
Cette façon de faire est également dangereuse pour les libertés civiles: cela veut dire que si je refuse de donner ma clé, je suis coupable d'obstruction, que je sois impliqué ou pas dans l'affaire en cours.
La meilleure façon de faire chier un opposant politique, c'est de trouver un prétexte pour vouloir voir ses documents, et soit on les voit, soit on le charge d'obstruction.
Avec le système que je propose, c'est un tiers, qui n'a donc pas de conflit d'intérêt, qui juge si le prétexte est bon ou non et qui peut dévoiler l'affaire au public sans que ça soit juste une combine de coupable qui essaie d'échapper à la justice.

3) "Ainsi il est possible ..."
Cette solution n'apporte ni l'un ni l'autre.
L'état peut sniffer tant qu'il veut: il suffit d'un dossier bidon (qui ensuite se terminera par un non-lieu, mais entre-temps, le sniffage aura eu lieu), car, d'après toi, le suspect doit alors donner sa clé.
Et des actions néfastes pour le bien commun peuvent continuer: parce que "ah désolé monsieur de juge, mais j'ai perdu ma clé. J'accepte avec plaisir la condamnation pour obstruction, parce que je suis un bon citoyen, et pas parce que ça m'arrange de m'en sortir avec ce petit truc plutôt qu'avec une condamnation lourde correspondant aux crimes que j'ai commis".
(en d'autres termes: l'État pourra toujours faire chier et mettre la pression sur les opposants en leur pourrissant la vie, tandis que ces mêmes actions feront rigoler ceux qui commettent des vrais crimes)

4) "reprendre l'analogie de l'appartement"
Ce n'est pas une analogie. C'est une preuve par contre-exemple.
Ce qui est dit par certains, c'est que l'inaccessibilité absolue est la seule façon de faire, et que si c'est pas le cas, ce sera la fin de la vie privée.
J'ai simplement fourni un exemple de situation où la vie privée est respectée alors que l'inaccessibilité absolue n'est pas garantie.
Qu'ensuite il existe des cas où certains garantissent l'inaccessibilité absolue, ça ne change rien: un seul contre-exemple suffit.
Le simple fait que la grande majorité des gens ne place pas de deuxième serrure est la preuve que c'est faux que cela entraîne la fin de la vie privée.

5) " force l'ouverture quand les conditions légales sont réunies (Huissier et serrurier)."
Tiens, étrange, pourquoi as tu besoin d'un serrurier, puisque d'après toi, dans le cas informatique, il est simple d'exiger que le suspect fournisse la clé ?
Pourquoi y a-t-il un serrurier si le suspect va fournir la clé de sa porte si on la lui demande ?
(Permalink)