Le CSIRO, l'équivalent du CNRS en Australie, vient de publier un rapport sur le nucléaire dans la lutte contre le changement climatique.

Sans appel le rapport conclut que le nucléaire est trop lent, trop cher pour avoir une quelconque contribution à lutter contre le changement climatique.

Le nucléaire coûte 2 à 5 fois plus cher que le solaire et l'éolien incluant le stockage et la transmission.

il rapport aussi avoir subi d'énorme pression pour intégrer les réacteurs SMR (ceux que Macron a mis en avant dans son effet d'annonce) mais rappelle que les réacteurs SMR sont une technologie qui n'existe pas et que le premier ne débutera qu'en 2029 au plus tôt.

Moins l'objectif climatique est ambitieux et plus la part de nucléaire dans le mix énergétique est grande. Pour des objectifs de +1,5° et +2° le nucléaire est totalement inadapté et n'a aucun rôle significatif du fait de sa lenteur. De manière inattendu miser sur le nucléaire est contreproductif en matière de climat, en effet le nucléaire nécéssite un soutien massif des pouvoirs publics et un prix du carbone élevé ainsi que d'objectifs climatique de moindre ambition, ce qui nuit aux investissements dans le solaire et l'éolien. Alors que si on vise sérieusement à respecter l'accord de Paris, ou qu'on a des objectifs climatiques ambitieux alors l'éolien, le solaire et le stockage bénéficient d'une réduction des coûts qui rends le nucléaire incapable d'être compétitif en terme de prix.

Un rapport à mettre en paralléle avec le billet de Jérôme à Paris qui nous rappelle que la France a pris 10 ans de retard sur le déploiement de l'éolien, a raté à atteindre ses propres objectifs pourtant peu ambitieux de déploiement de solaire et éolien, de manière orgueilleuse en se justifiant avec le nucléaire qui produit à bas coûts et est décarboné. Seulement voila, la France est entrée dans une période de 10 à 20 ans où elle sera incapable de produire suffisamment pour couvrir sa propre consommation et devra importer de l'électricité. Cette inversion des rôles va entrainer toute l'UE avec la France dans une crise énergétique sans précédent.
1.5°C target, or even below 2°C, then nuclear is simply too slow to play a significant role, and its share of global generation falls significantly.
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