« nya nya nyan les renouvelable c’est pas intermittent »

On a là un bel exemple de argumentation fallacieuse qui consiste a prendre un propos qui n'a pas été dit pour démontrer qu'il est faux et tenter de décrédibiliser un adversaire pour donner l'apparence qu'on a raison. Par définition les sources d'énergie renouvelables sont intermittentes, la proposition mise entre «» est donc fausse.

L'idée qu'il y aurait des énergies renouvelables et d'autres pas n'a pour seule base que le choix arbitraire d'une échelle de temps, si on prends un temps suffisamment long toutes les énergies sont renouvelables (à part peut-être le nucléaire car l'uranium provient des supernovas et fusion d'étoiles à neutron qui ne se produisent pas sur Terre), et sur une échelle suffisamment plus longue aucune n'est renouvelable.

De fait toutes les sources d'énergies sont intermittentes, n'en déplaise aux pro-nucléaires aveuglés, on doit arrêter les centrales nucléaires pour maintenance et remplacement du combustible ou quand le niveau des cours d'eau sont trop bas (phénomène qui va se produire de plus en plus souvent avec le réchauffement climatique).

Oui les énergies fossiles sont renouvelables à l'échelle de temps géologique, mais aussi à l'échelle de temps humaine par exemple produire du gaz naturel avec un biodigesteur (voir aussi ici) ou avec du CO₂, des algues et de l'eau faire un simili-pétrole qui se raffine en bio-carburant.

Ce matin, les éoliennes tournaient à 5 % de leur capacité. Sur 100 éoliennes, 95 étaient à l’arrêt.
Sur une ville de 1000 foyers, 950 étaient dans le noir, le froid, sans eau chaude ni frigo.

il est intéréssant de voir que dans la ville imaginaire de Timo:

• Le matin à 11h le soleil ne fait de lumière que pour 50 maisons et pas pour les 950 autres.
• Ces mêmes 50 maisons sont équipées de ballons d'eau chaude qui disposent d'une réserve d'eau maintenue au chaud tandis que les 950 autres sont équipées de chauffe-eau instantanés (qui sont le plus souvent au gaz donc qui ne serait pas affecté par des éoliennes à l'arrêt).
• Ces mêmes 950 maisons sont dotées d'un système magique de refroidissement qui fait qu'il y fait froid dedans alors qu'il fait entre 22 et 25° dehors (voir https://www.stuartmcmillen.com/fr/comic/le-pic-petrolier/#page-87 ou dans le rapport meadows là: https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2017/02/05/graph-3.jpg

  Ah non pardon : ils vont faire pousser des centrales au gaz naturel. Comme si le mot « naturel » produisait du CO2 bio sans OGM et sans gluten et sans effet de serre.

  « la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire » - https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Brandolini
  Faute de temps pour m'atteler a réfuter cette dernières idioties, je vais juste rappeler qu'au rythme actuel on a suffisamment d'uranium exploitable pour 70 ans, que si on produisait 15TW en nucléaire on aurait 5 ans avant de manquer de combustible, mais qu'on ne sait pas où trouver les 15 000 emplacements proches de cours d'eau permettant le refroidissement d'une centrale sur la planète pour produire ces 15 TW, qu'en prenant une durée de vie de 60 ans il faudrait construire et décommisionner une centrale chaque jour sur la planète alors que ça prends 6 à 12 ans pour en construire une et 20 ans pour la décommisionner.
  Bref faire pousser des centrales au gaz c'est possible, faire pousser des centrales nucléaires non. sachant qu'on a devant nous environ 10 ans pour arriver à ne plus émettre de gaz à effet de serre, il n'y a qu'une seule voie et ce n'est ni au gaz ni du nucléaire, c'est la diminution drastique de notre consommation d'énergie. La bonne nouvelle c'est que dans tous les cas ça aura lieu, la mauvaise c'est que si on le fait pas de nous même volontairement alors on va le subir et ça va piquer très fort avec une option pour l'éradication des humains et des conditions favorables à leur vie sur la planète.

  Et avec un tel enjeu, on trouve encore des idiots qui alimentent une guerre de clochers puérile qui nous maintient éloigné de la solution.
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