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Re: hollandais volant sur Morgan Freeman: «Comment faire cesser le racisme ?»

lundi 15 juin 2020 à 02:05

L'idée avancée par Morgan Freeman rejoins l'énoncé qui a un peu disparu du radar: "le racisme n'existe qu'à travers la controverse qu'il engendre".

Toutefois s'attacher à vouloir faire cesser le racisme, le sexisme, l'homophobie, etc. c'est bien beau mais ce sont des minorités qui se battent chacune de leur coté pour leurs propres intérêts.

Il est fort dommage que "All Lives Matter" ait été vidé de son sens en étant utilisé pour défendre le point de vue des opposants à "Black Lives Matter$2, car le sens premier qui est assez proche du combat antispéciste est aussi celui de la lutte contre le capitalisme mais c'est surtout celui porte la solution face à la destruction des conditions favorables à la vie sur la planète communément appelé changement climatique.

Le problème de la lutte pour les droits des noirs, des femmes, des homosexuels ou tout autre groupe est à chaque fois le même: fondamentalement ces combats divisent et opposent au lieu de rassembler et fédérer. Quand on parle des noirs, ça oppose les blancs; quand on parle des femmes, ça oppose les hommes, quand on parle des homos, ça oppose les hétéros, etc. comme l'expose la chanson "Camps" de Jehan Jonas1.

C'est l'exemple du "Diviser pour mieux régner" que ce cloisonnement qui découpe en plusieurs morceaux le combat des dominés contre les dominants, car c'est bien de ça dont il est question. Pour que les dominants conservent leur domination il importe que les dominés mènent un petit combat chacun de leur coté, sans faire front commun ou s'attaquer aux causes premières. Que le langage, qui permets de penser les idées (comme nous le rappelle frank lepage avec l'exemple du dominé vs défavorisé2), oriente les luttes de sortent qu'elles ne visent pas la cible qui permettrait de tout solutionner du même coup.

Se réclamer du vivant3 et défendre les droits du vivant nous mets tous dans le même camps car nous sommes tous vivants, à cela s'ajoute les autres vivants que l'animal humain. En s'engageant dans ce combat pour le vivant, la nécéssité d'agir pour faire ce qui peut encore être fait par rapport au climat et donc de s'affranchir du capitalisme devient une évidence. De plus le camp adverse aura des difficultés à trouver des adhérents, partisan de la mort et de l'éradication du vivant il suffit qu'ils appliquent ce qu'ils prônent en commencant par eux-même pour que le problème s'auto-solutionne (:

Si une pensée humaniste nous amène à considérer comme une amélioration que les noirs soient moins tués et harcelés dans nos sociétés, on peut se demander à quoi ça va servir quand dans quelques décénnies les conditions propices à la vie telle qu'on la connait auront disparu de la planète.

Le temps nous est compté, ne nous trompons pas de combat. Et soyons réalistes demandons l'impossible !

[4]: paroles de Camps de Jehan Jonas:

Ils ont le mot ravageur
Le mot qui fait peur
Et qui t' met dans un camp
Contre l'autre camp
Y'a plus moyen d'en sortir
On t'laisse pas choisir
Tu l'prendras comme tu voudras
Ils sont tous comme ça !

Elle te dit: "Nous les femmes !"
Et t'es dans le camp des hommes !
Il te dit: "Nous les noirs !"
Et t'es dans le camp des blancs
Il te dit "Vous les Parisiens !"
T'es dans le camps des Parisiens
Elle te dit: "Moi, j'aime les chats!"
Et t'es dans le camps des chiens…

Moi j'voudrais bien…
Aller tranquillement à la pêche..
Mais fait que je le montre
Car j'en entends déjà:
"Moi la pêche, j'suis contre !"

Moi j'voudrais bien…
Aller tranquillement chez une fille
Et que ça se passe comme vous et moi
Mais déjà je les entends:
"Ça serait un homme t'irais pas !"
Évidemment…

Ils ont le mot ravageur
Le mot qui fait peur
Le mot qui fait débander
Quand t'as rien demandé
C'est deux couleurs ou deux blocs
Dueux sexes et c'est le choc
Que ce soit deux n'importe quoi
Ce n'est jamais trois.

Il te dit "Moi, je suis malade"
T'es dans le camp des biens portants
Il te dit "Moi, j'suis de là bas"
Ça veut dire que t'en es pas
T'as la gauche et t'as la droite
Démocrate et démocrate
Les autos et les piétons
Enfin les cons et les cons…

Elle te dit: "Nous les femmes !"
Et t'es dans le camp des hommes !
Il te dit: "Nous les noirs !"
Et t'es dans le camp des blancs
Il te dit "Vous les Parisiens !"
T'es dans le camps des Parisiens
Elle te dit: "Moi, j'aime les chats!"
Et te v'la dans le camps des chiens…

Il te dit "Je suis malade"
Et t'es dans le camp des blancs
Elle te dit: "Nous les femmes"
Et te v'la dans le camp des chiens !
Il te dit: "Nous, les noirs !"
T'es dans le camp des biens portants
Il te dit: "Vous les Parisiens"
Et te v'là dans le camp des hommes

Il te dit "Je suis d'là bas"
Démocrate et démocrate
Les autos et les piétons
Et te voilà parisien
Elle te dit: "moi j'aime les chats"
Ça veut dire que t'en es pas
T'as la gauche et t'as la droite
Enfin les cons et les cons
Enfin les cons et les cons
Enfin les cons et les cons
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