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Re: Why Australia wanted out of its French submarine deal – POLITICO

lundi 20 septembre 2021 à 01:41

C'est marrant comme la perception des gens changent en fonction de leur opinion.
Si l'article avait été "Why the world wanted out of nuclear power plants" on pourrait en dire:

À propos des centrales nucléaires là :

  • coûts doublés depuis le début du projet
  • allongement disproportionné des délais
  • modification des specs en cours de route
  • construits par des sous-traitants non qualifiés et pas par du personnel qualifé comme prévu

Et le hollandais nous aurait dit que vive le nucléaire c'est l'avenir du futur, au lieu de nous expliquer que l'échec des sous-marins c'est la faute à la bureaucratie.
Mais là où pour les sous-marins les coûts doublent, pour les centrales nucléaire c'est multiplié par 4 à 6, des délais x3 soit 10 ans de retard, des specs modifiées sans prévenir qui entraine la construction de pièces obsolètes et inadaptées. Du coup ces sous-marins ils seraient pas nucléaires par hasard ? parce qu'ils ont toutes les caractériques de l'expertise et du savoir-faire du nucléaire français.

Prévues initialement pour durer quatre ans et demi, les constructions des réacteurs finlandais et français ont commencé respectivement en 2005 et 2007 et leur mise en service a été repoussée à plusieurs reprises, jusqu'en 2021 et 2022. Parallèlement, leur coût a dérivé, passant de 3 à 11 milliards d'euros pour Olkiluoto et de 3,5 à 19 milliards d'euros pour Flamanville.

France : Flamanville 3
Alors que la mise en service était initialement prévue en 2012, en juillet 2011, EDF annonce un report de la mise en service à 2016 et un coût passant de 3,3 à 6 milliards d'euros. Le 3 décembre 2012, EDF annonce que le coût du projet s'élèverait maintenant à 8,5 milliards d'euros (la mise en service étant toujours prévue pour 2016). Le 18 novembre 2014, EDF annonce un nouveau report de la mise en service à 2017 : la durée de construction prévue atteint désormais dix ans.

Le 15 avril 2015, l'ASN relève des « anomalies de fabrication » sur le fond et le couvercle de la cuve de l'EPR déjà installée sur le site : la composition de l'acier comporte trop de carbone, ce qui fragilise la cuve. Aussi, le 3 septembre 2015, EDF annonce un nouveau report de la mise en service au quatrième trimestre 2018. Le coût de construction prévu atteint désormais 10,5 milliards d'euros. En mai 2016, le journal Les Échos révèle que des pièces défaillantes dans les centrales nucléaires sont sorties de l'usine du Creusot, grâce à des dossiers falsifiés.

En juillet 2018, un nouveau retard d'un an est annoncé à la suite des « écarts de qualité » constatés sur 33 soudures, et le coût de construction prévisionnel est relevé à 10,9 milliards d'euros. Le chargement du combustible est désormais prévu au quatrième trimestre 2019, le raccordement au réseau électrique au premier trimestre 2020 ; le fonctionnement à pleine puissance ne sera pas effectif avant le deuxième semestre 2020.

En avril 2019, l’IRSN et un groupe d’experts de l’ASN émettent un avis défavorable sur la justification initialement présentée par EDF du maintien en l’état moyennant une surveillance renforcée, de huit soudures sur les 33 incriminées. Ces huit soudures sont situées au niveau des traversées de l’enceinte de confinement, ce qui rendra nécessaire son percement; leur réparation entraînera un surcoût important, ainsi qu'un nouveau report de la date prévue pour chacune des étapes de la mise en service de la centrale.

En juin 2019 l’ASN ordonne la réparation des huit soudures situées au milieu de la double enceinte de béton qui protège le bâtiment réacteur, donc très difficiles à atteindre ; cette décision repousse le démarrage de la centrale à la fin de l'année 2022 au plus tôt. Le président de l'ASN, a écarté l'idée d'une réglementation française qui serait trop tatillonne : le niveau d'exigence est « comparable » à celui « retenu et atteint » pour les autres réacteurs EPR de Taishan (Chine) et Olkiluoto (Finlande). « Nous ne sommes donc pas face à une exigence française qui serait d'un niveau supérieur au niveau d'exigence fixé, pour ces soudures, sur les EPR construits à l'étranger »

Finlande : Olkiluoto 3
La coulée du premier béton a eu lieu en juillet 2005. En 2006, l'agence finlandaise de la sécurité des radiations (STUK) relève 700 dysfonctionnements et anomalies concernant la sécurité sur le chantier de l'EPR finlandais et parle « d’impréparation » d’Areva et de laxisme dans « la qualité du travail…, l’organisation et le contrôle des activités sur le chantier ». Elle note, à propos de la construction du liner d'acier qui protège le cœur du réacteur, que les plans changent de manière intempestive, ceci ayant eu pour conséquence que certains usinages ont été effectués à partir de plans obsolètes. De plus, certaines réparations ont été faites sans respecter les procédures prévues. La STUK dit avoir beaucoup de mal à inspecter le chantier en raison de ces changements intempestifs et conclut qu'une « situation telle que celle-ci ne devrait pas être possible dans un système de qualité fonctionnant correctement ».

La mise en service, initialement prévue en 2009, est régulièrement repoussée en raison, de problèmes techniques (voir notamment les problèmes relatifs au système informatique de sûreté / contrôle commande) et du contentieux ouvert depuis 2008 entre Areva et le maître d'ouvrage finlandais TVO ; celui-ci réclame 1,8 milliard d'euros de dédommagement et Areva-Siemens 1,9 milliard d'euros, chacun s'accusant, de plus, d'être réciproquement responsable des retards.

De cinq ans de retard et un surcoût de 3,6 milliards d'euros annoncés en 2011 (coût global estimé à 6,6 milliards d'euros), on est passé, en février 2013, à sept ans de retard et 5 milliards d'euros de surcoût annoncés.

En mai 2014, un rapport de la Cour des comptes indique que la date de 2014 ne sera pas possible à tenir au vu du retard des travaux. Il est également fait état d'un problème de dysfonctionnement de la gouvernance d'Areva qui a laissé, seul, le directoire décider de la mise en œuvre de ce chantier. En septembre 2014, Areva annonce que le réacteur ne devrait entrer en service qu'en 2018, avec neuf ans de retard ; la construction serait terminée à la mi-2016, mais les essais dureraient jusqu'à 2018 ; les pertes provisionnées par Areva s'élèvent à 3,9 milliards d'euros, soit plus que le prix du réacteur, vendu 3 milliards d'euros en 2003.

Areva et son client finlandais TVO signent, en mars 2018, un compromis pour régler leur contentieux croisé à plusieurs milliards d'euros. Pour solder le débat sur la responsabilité des dix années de retard dans la construction de l'EPR d'Olkiluoto, Areva SA, l'ancienne holding du groupe devenue sa structure de défaisance, va verser 450 millions d'euros à TVO.

En juin 2018, la mise en service industriel est reportée à septembre 2019 en raison de retards dans la phase d’essais à chaud et de nécessaires modifications concernant le contrôle commande et les systèmes électriques
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_pressuris%C3%A9_europ%C3%A9en
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