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Re: Shaarli de Riduidel Don't be That Guy sur Twitter : "Most guys don’t look in the mirror & see a problem. But it’s staring us in the face. Sexual violence begins long before you think it does."

jeudi 14 octobre 2021 à 15:52

Très très bon spot concernant la violence faite aux femmes : elle vient des hommes, et ce sont les hommes le problème, ne l'oubliez pas.

Bel exemple pratique de exactement ce que la campagne dénonce. La campagne mets en avant que le passage à l'acte commence d'abord par des comportements et des mots. Riduidel ici détourne le message et initie du même une autre forme de violence.

La campagne concerne les violences sexuelles faites aux femmes par des hommes, la phrase de Riduidel aurait dû être:
> Très très bon spot concernant LES violenceS SEXUELLES" faite aux femmes PAR DES HOMMES : elle vient des hommes, et ce sont Des hommes le problème, ne l'oubliez pas.

c'est toujours intéréssant de remarquer que bon nombre de gens quand ils répètent un message qu'ils souhaitent porter, le déforme et le transforme pour refléter une pensée, qui parfois leur appartient mais qu'ils peuvent aussi avoir intériorisé, différente de celle du message initial et qui souvent applique le comportement qu'elle prétends dénoncer.

Du cadre défini des violences sexuelles dont les femmes sont victimes, on passe à un critère d'ordre général et vague: la violence faite aux femmes. Et d''un sous-ensemble des hommes qui adoptent ces comportements, on passe à l'ensemble de tous les hommes y compris ceux qui n'ont pas ces comportements ainsi que ceux qui luttent contre.

En effaçant quelques mots bien choisi, une campagne de sensibilisation devient aliénante et en accusant à tort on lui fabrique instantanément des oppposants qui auraient pu soutenir l'initiative sans ce glissement sémantique; une campagne qui veut mettre en lumière un problème devient un outil qui mets dans l'ombre et efface d'autres problèmes (comme par exemple toutes les violences envers les femmes qui ne sont pas sexuelles, ou toutes celles qui ne sont pas le fait d'hommes). Cette polarisation n'est pas nécéssaire et cause une agmentation de la friction dont une telle camapagne pourrait se passer.

On rappelera que dans les violences sexuelles faites aux femmes, dans la très grande majorité des cas l'agresseur connait ou est connu de la victime (ce qui n'est pas rappelé dans le message), et l'alcool est un facteur qui revient très souvent (ce qui est évoqué implicitement dans le message).

Il importe de faire attention au langage qu'on emploit quand on souhaite propager une telle campagne, afin d'éviter de lui causer du tort en lui créant une opposition et en polarisant les gens qui ne seront alors plus en capacité de recevoir le message.

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