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Re: La violence, une affaire d'hommes - Liens en vrac de sebsauvage

mardi 13 juin 2023 à 12:56

Je pose ça là :
« La violence est masculine. Les chiffres et les statistiques publiques le répètent : 96% des personnes incarcérées sont des hommes, comme 85% des responsables des violences physiques ou comme 97% des auteurs de violences sexuelles. Un coût pour la société largement ignoré par les premiers intéressés. »

Une erreur grossière et basique de raisonnement: «La violence c'est une histoire de couleur de peau. Les chiffres et les statistiques publiques le répètent : il y a 5 fois plus de noirs incarcérés que de blancs.»

  • sur le point des incarcérations, 100% des personnes incarcérées ne le sont pas pour des faits de violences.
  • sur la responsabilité des violences physiques, c'est occulter toutes les autres violences qui ne sont pas physiques mais pourtant bien réelles (verbales, psychologiques, émotionelles, systémique, mentale, étatique, politique, économiqie, symbolique, numériue, …). Et comment est évalué cette notion de responsabilité ? par exemple quand la CRS 8 charge et tabasse des manifestants la responsabilité est elle attribuée au CRS ? au commandant ? au préfet donneur d'ordre ? au ministre ?
  • sur le point de violences sexuelles, le problème est bien connu que celles dont les hommes sont victimes et que les femmes infligent sont très peu documentées quand elles le sont, sont requalifiées dans une autre catégorie comme abus ou torture.

La question de la violence est souvent controversée du fait de la manière floue dont elle est définie d'une personne à l'autre. Il semble évident que les hommes sont visiblement plus souvent violent physiquement que les femmes, mais est-ce pour autant nécessairement une caractériques biologique associé à l'homme ? n'y aurait il pas une part culturelle liée au moule de masculinité toxique dans lequel on mets les enfants ? quand on pousse les garçons à ne pas exprimer leurs émotions et à ne pas parler de leurs problèmes, on crée de fait les conditions propices à ce que ces difficultés personnelles qu'il ne peut exprimer se transforment en violence physique.

Pas certain que de véhiculer comme messages "la violence c'est les hommes parce que les hommes sont violents" ça va aider. ceux qui ne le sont pas risquent de se sentir bléssés par cette généralisation, ça donne une justification à ceux qui le sont "c'est pas moi en tant qu'individu", et ça renforce le moule "si tu es un garçon alors tu dois être violent parce qu'un homme c'est violent".

Tout ça pour dire que si la question de la violence est un sujet important et qu'il faut traiter, il ne faut pas tomber dans les raccourcis et les jugements hâtifs sur la base de raisonnements faux et de justifications infondées. nous vivons dans une société violente qui engendre des individus violents, ne vouloir en regarder qu'un petit bout c'est surtout une manière d'éviter de traiter le problème dans son ensemble et de chercher les causes.

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