Tout ça pour une pénurie d'énergie à l'hiver 2022 qui n'a pas eu lieu parce que les travailleurs ont résolu le problème, comme d'hab' (c'était prévisible : évidemment qu'on allait accélérer le carénage des centrales nucléaires quitte à laisser des défauts sans risque).

Ça ne s'est pas passé comme ça du tout.
La raison pour laquelle le risque d'éventuelles coupures de délestage ne s'est pas matérialisé c'est principalement parce qu'il a fait doux en janvier- février et qu'il n'y a pas eu de vague de froid, et ensuite parce que les gens ont diminué leur consommation électrique représentant une économie de 7,5 à 10% depuis décembre.

Pour mémoire ce risque de coupure en hiver n'est pas spécifique à 2022, c'était déjà la même situation en 2021 et en 2020, et on y avait déjà échappé parce que l'hiver n'avait pas été froid.

Mais qu'est-ce que ça avait bien bourré le mou de partout sur la thématique "olalala coupures de courant à prévoir cet hiver ayez peur"

Ce qui est une bonne chose, ça a contribué au 8-10% d'économie.

On a d'ailleurs pu voir avec l'exemple aux USA qu'avoir une population informée en avance, ça permets d'éviter les coupures et les effondrements catastrophiques du réseau.
Il ne faut pas oublier non plus qu'à l'origine c'est l'agence internationale de l'énergie qui avait publié l'alerte plusieurs mois en avance sur ce risque avéré si l'hiver était froid et que l'approvisionnement en gaz russe était fortement réduit ou coupé. Dans ce cas de figure, les pénuries commencerait à se produire entre fin janvier et mi-février. Le rapport de l'IEA terminait en disant que si ça se produisait alors la solidarité entre les pays de l'UE serait primordiale et testée en conditions réelles, avec la possibilité en cas d'échec que l'UE implose en vol.

C'est important de ne pas oublier que les plans gouvernementaux en cas de vague de froid et de manque d'électricité reposaient tous sur l'importation des pays voisins, ce qui veut dire qu'en cas de vague de froid qui touche largement l'Europe la catastrophe aurait été généralisée.

l'IEA a d'ailleurs publié un rapport pour l'hiver à venir et les suivants mets à nouveau en garde sur les risques associés à l'approvisionnement en gaz naturel.

On a remis le couvert y'a quelques mois avec une prétendue pénurie généralisée d'eau cet été… Ceci est l'humain au summum de son intelligence.

Personnellement je n'ai pas vu d'alerte concernant une pénurie généralisée d'eau.

Ça non plus, ce n'est pas nouveau et ça fait plusieurs années que ça dure: pour mémoire en 2018 75 départements étaient touchés par la sècheresse et 32 départements était encore en restriction d'usage à l'automne. Les sècheresse hivernales se succèdent les unes après les autres, les déficits de pluviomètrie ont atteint 99% dans certains départements du sud, et on a eu des étés avec des déficits nationaux de 70%.

Là aussi le risque est bien réel mais contrairement à celui des coupures de délestage, celui là se matérialise de manière concrête d'année en année par des communes privée d'eau potable de plus en plus nombreuses et de plus en plus tôt dans l'année (dès le mois de mars). Les zones concernées s'élargissent et la solution aggrave le problème: on pompe plus profondément dans des nappes de moins en moins remplies.

Là aussi on bénéficie de coups de chance qui nous font éviter le pire: avec la goutte froid de l'été 2021, et cette année on est à nouveau dans une situation inédite qui nous permets d'éviter les conditions météo catastrophiques qui touche le reste de l'hémisphère nord. Mais ce n'est pas ça qui va recharger les nappes.

Il suffit de lire les rapports du BRGM sur le niveau des nappes phréatiques et propluvia pour voir qu'on est engagés dans la direction d'un manque d'eau chronique qui va se généraliser de plus en plus.
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