guigui mentionne que Castaner avait tenté d'enfumer le monde lors du remplacement de la GLI-F4 alors qu'il s'agissait d'une fin de commercialisation de cette grenade, sans donner plus de précisions. Pourtant c'est intéréssant de savoir ce qui a pu faire que cette grenade ne soit plus commercialisée.

La précédente, la grenade OF-F1 avait connu une fin carrière suite à la mort de Rémi Fraisse. Mais la GLI-F4 bien qu'au coeur de multiples affaire de mutilation n'était pas plus inquiété que ça.

C'est la mort d'une employée d'alsetex aussi connu sous le nom de Société Alsacienne d’Explosifs, le fabricant d'armes qui fournit le gouvernement, suite à une explosion accidentelle qui a joué un rôle de déclencheur de la décision de cesser la production de la GLI-F4 en … 2014.
Nathalie Desiles travaillait à la confection d'explosifs à destination des GLI-F4 mais un défaut d'étiquettage fait qu'elle utilisait un composé chimique sensible au lieu de sa version stable. Une erreur courante dans l'usine qui avait fait l'objet de nombreux signalements qui n'ont pas été suivi d'effets.
Après le drame, l'usine et les conditions de travail ont fait l'objet d'une enquête qui a mis à jour de nombreux dysfonctionnements, manquements à la sécurité, défaut de formation, incidents graves non déclarés, des failles qui avaient été signalés. Nathalie Desiles avait notamment signalà l'absence d'une analyse de risque pour son poste sans réponse depuis plusieurs années, elle avait demandé une mutation à un autre poste et devant le refus de la direction envisageait de démissionner.

5 ans plus tard l'origine du problème n'avait pas été trouvé et l'enquête n'était pas terminée.

La production de la GLI-F4 a donc été stoppée suite à ce drame, mais c'est aussi que cette grenade souffrait d'un “défaut de vieillissement identifié mais non résolu” en plus des multiples affaires de mutilation accumulées. On est alors en 2014. L'annonce de Castaner que le gouvernement cessait de passer commande pour cette grenade correspond tout simplement à la fin de l'écoulement des stocks d'une grenande qui n'est plus produite depuis 4 ans, mais qui est toujours utilisée malgré les recours et l'évidence de sa dangerosité.
Et l'arrêt des commandes n'est pas synonymes d'arrêt de l'usage non plus, la police a continué d'utiliser ces grenades pour écouler les stocks en possession de l'état.

Quand à sa remplaçante la GM2L, elle souffre d'un défaut de conception rendant l'allumage dangereux avec des explosions prématurées. Le ministère décide donc d'en interdire le lancer à la main par les policiers pour leur sécurité et impose l'usage d'un lance grenade avec les GM2L. comme les OF F1 et les GLi-F4 avant elle, la GM2L est censée être sans éclat mais ne l'est pas et entraine les même mutilations que ses prédécesseuses. un neurochirurgien a partagé des photos des éclats de cette grenade logés dans les corps des bléssés qu'il a pris en charge. L'enquête judiciaire sur la main arrachée par une GM2L conclut aussi que sa dangerosité est simlaire aux précédente malgré le changement de composition.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/explosion-alsetex-des-salaries-brisent-le-silence-2672085
https://www.lanceurdalerte.info/2019/12/31/alsetex/
https://desarmons.net/2019/06/20/quand-on-comprend-que-les-grenades-sont-un-enjeu-strategique-pour-la-doctrine-du-maintien-de-lordre/

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