Méfiez des messages rassuristes sur l'explosion des cas qui n'entraine pas instantanément d'augmentation massive des hospitalisations et qui y voit une occasion de l'attribuer à la vaccination sans réfléchir.

La toute première chose à ne pas oublier c'est que les covids longs sont réels, touchent une part significative des infectés même asymptomatique et les covid longs sont décorrélés des hospitalisations / forme graves, touchent indiféremment de l'age ou des comorbidité,. Or le seul indicateur pour les covid long c'est le nombre des nouveaux cas. (il faut affiner en fonction de l'efficacité de la vaccination 2doses+2 semaines mais je n'ai pas trouvé de données scientifiques sur ce sujet, juste un article du new york times qui couvre les cas anecdotiques de personnes vaccinées qui ont fait des covid longs malgré la vaccination.)

Ensuite il ne faut pas crier victoire trop vite, il y a un décalage de 2 à 3 semaines entre les nouveaux cas et les hospitalisations (pareil entre les hospitalisation et les décès). c'est donc normal qu'une augmentation des nouveaux cas ne se traduisent pas instantanément par une augmentation des hospitalisations.

les hospitalisations au royaume-uni sont en train de remonter rapidement et atteignent le niveau de mars: https://www.thesun.co.uk/news/uknews/15553983/uk-covid-hospital-admissions-surge/

la situation hebdomadaire au royaume-uni au 10 juillet:

• dépistage: augmentation de 3%
• nouveaux cas: augmentation de 30%
• admissions à l hopital: augmentation de 56,6%
• décès dans les 28 jours suivant un test positif: augmentation de 62,7%
  https://wtf.roflcopter.fr/pics/dvrN2oBj/IK3jGbCP.jpg
  https://www.england.nhs.uk/statistics/wp-content/uploads/sites/2/2021/07/Covid-Publication-08-07-2021-Supplementary-Data.xlsx

Quand on regarde les nouveaux cas par tranche d'age, l'explosion de nouveaux cas est très majoritairement causée par les 15-29 ans dans la presque totalité des pays d'Europe (voir l'été dernier) qui ont peu de risque de nécéssiter une hospitalisation (même si le risque est plus grand avec le variant delta) c'est donc logique que les hospitalisations n'explosent pas après le délai de 2-3 semaines indépendamment de la vaccination. C'est par la suite quand les jeunes transmettent le virus aux autres classes d'age (voir été dernier) que les courbes reprennent leur envol et que l'on peut estimer l'effet des vaccinations dont on sait déjà qu'il sera insuffisant car trop peu de gens sont vaccinés et qu'il est trop tard pour faire la course à la vaccination car la vague est déjà là.

Mais venons en aux hôpitaux, si au royaume-uni ils déprogrammaient déjà en juin alors que les niveaux étaient loin de ceux de la vague précédente, en France la situation est loin dêtre rassurante. En effet le secteur hospitalier fait face à un manque de personnel qui va atteindre un pic au mois d'août avec une capacité de réa divisée par deux et sans possibilité de l'augmenter (voir https://nitter.fdn.fr/DIntubator/status/1413759512163594240#m ), pour des raisons de congés, de démissions en chaîne, d'épuisement et d'incapacité à recruter. ( voir https://www.leparisien.fr/paris-75/en-ile-de-france-les-hopitaux-a-lepreuve-des-demissions-post-covid-09-07-2021-SIYM3S4Q3RHW7BSE3Q7IIZI4OM.php ou https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/en-c3-aele-de-france-les-h-c3-b4pitaux-c3-a0-l-e2-80-99-c3-a9preuve-des-d-c3-a9missions-post-covid/ar-AALWO8O ).

En France on va faire face à une nouvelle vague au moment où les hôpitaux sont les moins capable d'y faire face, même en espérant qu'on ait moins d'hospitalisations, ce qui est loin d'être certain, on se dirige vers une situation catastrophique orchestrée par les décisions du gouvernement qui avec une vision étroite et la défense d'intérêts autre que la santé publique a créé les conditions idéales pour que les choses se produisent ainsi.

Faites attention à vous
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