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Note: Du rêve (et) du fascisme - Les liens du Lapin Masqué

jeudi 26 janvier 2017 à 12:26
Allez, pour une fois je vais réagir publiquement... J'vais peut être dire de la merde vu que je vais plus parler d'affectif que faire une vrai analyse (ce sera pas sourcé non plus :-°), mais here goes nothing...

Je suis d'accord pour dire qu'on nous force à penser de manière individuelle et que c'est la base de pas mal de problèmes, j'ai plus ou moins toujours eu cette grille de lecture perso, bien qu'elle soit probablement un peu naïve et simpliste. Depuis très jeune une des valeurs humaines les plus importantes pour moi était l'altruisme et la compréhension de l'autre, là où une des pires tares était l'égoïsme, bien que j'ai mis un moment à comprendre que la société, tout en considérant que l'altruisme est important, favorise en réalité l'individualisme (qui est un peu distinct de l'égoïsme en vrai, par exemple on peut être individualiste mais quand même favoriser sa famille, c'est peut-être là la subtilité). C'est sur cette vision des choses que je distingue la gauche et la droite politique perso : intérêt commun vs intérêt individuel.

Mais récemment j'ai eu une autre grille de lecture, pour des problématiques liées au genre (pro-vie, rejet de la non-binarité et ce qui en découle, sexisme, ...) principalement : la perpétuation de l'espèce vs le bonheur des individus.

Je pense personnellement que la perpétuation de l'espèce humaine n'est pas quelque chose de réellement important, que ce n'est pas ce qui importe, que si tout le monde du jour au lendemain :
1) ne voulait plus avoir d'enfant,
2) aurait les moyens de ne plus en avoir,
3) et aurait les moyens de vivre heureux jusqu'à la fin de leurs jours
(l'ensemble de ces hypothèses ne pouvant être réunies actuellement en tout cas XD),
baaaaah, ce serait pas vraiment un problème.

Mais il y a des gens qui dans leur mode de pensée de la société, mettent l'espèce avant les gens, comme s'il s'agissait d'une entité vivante supérieure dont nous serions les cellules. En se plaçant dans ce paradigme, il semble cohérent :
1) De s'inquiéter de la baisse de natalité (bon on peut s'en inquiéter parce que la troisième hypothèse n'est pas vérifiée, par exemple, mais on peut aussi s'inquiéter de l'hypothèse en elle-même et trouver d'autres solutions que des politiques de natalité).
2) D'accepter l'oppression des femmes, elles sont là pour faire des gosses après tout.
3) D'être contre les moyens de contraception.
4) De considérer que le mariage est fait pour faire des enfants, voire même que la vie entière est dévouée à ça. Nullipares quarantenaires, vous avez raté votre vie, désolé.
5) D'accepter l'oppression ou la domination d'une catégorie avec une logique utilitariste. Notre corps se sépare bien régulièrement de certaines cellules, qui sont abîmées, dangereuses, ou plus très efficaces.
6) D'avoir une logique de méritocratie et de productivisme.
7) D'essentialiser les gens, en particulier définir des genres sociaux bien définis (binarité), et attribuer un rôle à chaque catégorie.

Avec cette logique du nombre plutôt que de la qualité, on peut faire des parallèles avec le capitalisme, mais on peut dire aussi penser que l'acceptation de la logique capitaliste (par les gens qui n'en profitent pas) repose sur l'intériorisation qu'il faut à tout prix perpétuer l'espèce, comme si notre but était d'avoir le plus gros poisson dans son bocal et le faire vivre le plus longtemps possible, indépendamment du fait qu'il aille bien ou pas. Sauf qu'un poisson dans un bocal si le bocal est trop petit et lui trop gros il est malheureux (et on a des ressources limitées sur Terre, notre bocal), d'une part, et d'autre part, bien qu'on puisse vouloir que le poisson vive longtemps et grossisse, le plus important à mon sens est qu'il aille bien.

Ma grille de lecture actuelle pour comprendre certaines personnes est donc : à leur échelle, ils sont individualistes, mais à plus grande échelle, pour des décisions politiques qui ne les concernent pas directement, ils adoptent un point de vue d'expansion, de perpétuation, plutôt qu'une recherche de bien-être collectif.

Bon c'était très fouilli et basé sur l'affect, mais j'ai répondu à l'appel de la réaction je suppose ? x)

(et juste pour le lol je tombe sur cette quote juste à ce moment-là : https://danstonchat.com/18359.html remarquez le subtil "pas d'enfants"="rater sa vie")

~Seipas
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