Les Furtifs
-- Je n’ai pas noté de grosse erreur de narration comme dans La horde du contrevent (le coup des personnages qui ne sont pas dans le même lieu lors de l’assassinat, mais qui savent, à cause de la narration tournante, ce qui s’est passé alors qu’ils n’y étaient pas et n’ont pas été mis au courant) ou La zone du dehors (le cube, cette montagne qui accouche d’une souris)
-- Pour les Furtifs, c’est du Damasio, mais qui est parti un peu trop loin, cette fois-ci, dans le trip lexical
-- Le concept des Furtifs est sympa, mais le problème d’un truc dont l’essence est d’être caché, c’est que quand tu le dévoiles, il perd de son charme et de son caractère. Ce qui mène dans des impasses narratives, car il ne sert ici plus rien pour le récit. D’où peut-être le bourrage avec le trip lexical, pour ralentir l’inévitable
-- On notera aussi que Damasio s’attache un peu trop à ses personnages, à plus de 3 reprises…, pour ne pas en dire plus
-- on sent qu’il a du mal à finir ses romans
-- Pour ces raisons, au bout d’un moment, j’ai trouvé cela assez lourd. Et je ne parle pas des deux derniers chapitres qui en sont l’apothéose. Deux chapitres de bourrage qui font penser un peu au film Paprika
-- Il aurait pu y retirer facilement plus d’une centaine de pages pour l’alléger, cela aurait été plus fluide, mieux
-- Même si le bouquin est par-ci-par-là, en réutilisent certain des concepts de son bouquin précédent "Aucun souvenir assez solide", en les fusionnant et en développant, sympa. Il décline fatalement dans sa qualité à nous faire voyager