Désolé Seb, autant je suis en totale opposition avec ces lois de surveillance et de dérives autoritaires et policières autant ce n'est pas en propageant les racontars et le n'importe quoi clamés par Timo qu'on va avoir une opposition crédible, c'est désservir l'opposition à ces lois que de prétendre des choses qui n'y sont pas.

« Et voilà, la police a maintenant officiellement le droit de vous insulter, cracher dessus, tabasser, mutiler… vous n’aurez pas le droit de vous en plaindre et encore moins de prouver les faits, car si vous arrivez à le prouver par des images, vous serez en tort et on vous le reprochera. »

Alors juste je vais demander un truc tout simple, indiquez nous donc quel article de la loi sécurité officialise ou rends légales ces pratiques abusives, ou quel autre article retire le droit de porter plainte en cas d'abus, ou de le prouver pas des images.

Le seul bout d'élément qui aurait pu vaguement s'approcher c'était l'article 34 et la notion de diffusion d'image pour nuire, et encore c'était loin d'être ce que prétends Timo car ça n'interdisait ni la captation, ni de s'en servir au tribunal). Mais come ce bout là a été sorti de la loi sécurité globale pour être inséré en loucedé (vive le louchébem!) dans la loi sur le séparatisme, et ben y'a pas un seul bout de début de quelque chose qui soit véridique dans ce que balance Timo.

Et franchement, allez relire les bouquins de Maurice Rasfjus sur la police, vous verrez que les abus et les exactions sont légion courante depuis des décennies et qu'ils ont une certaine impunité. Allez voir les témoignages d'Alexandre Langlois et Noam Anouar, (notamment chez thinkerview) pour avoir quelques exemples dénoncés par ces policiers eux-mêmes dont certains illustrent comment ça fait longtemps que les caméras sont en panne pile au moment où ça pourrait permettre de qualifier des faits, d'identifier un policier ou de circonstancier les faits. Et puis allez voir un peu comment ça se passe depuis années dans les tribunaux où les preuves vidéos sont souvent purement et simplement ignorés ou que les procédures sont ralenties pour faire en sorte que les images soient détruites avant qu'elles soient versées au dossier.

Pendant que Timo s'insurge d'exagération sortie de son imagination, dans la loi sécurité globale il y a des choses qui y sont vraiment et qui sont sérieusement problématiques, notamment sur les drones, la reconnaissance faciale, l'élargissement de pratiques qui étaient déjà bien larges.

Mais ce qu'il faut c'est avec un peu de recul regarder comment cette nouvelle loi sécuritaire s'incrit dans un processus qui a commencé il y a peut-être une vingtaine d'années, considérer les choses dans l'ensemble et s'interroger sur où ça nous mène en tant que société, et quel distance il reste à parcourir avant d'y arriver. La question qui se pose est de savoir si ça nous convient et de ce qu'on peut y faire. Aussi il est intéréssant de s'intérésser à si ce phénomène s'est déjà produit dans des sociétés et civilisations, quel sorte d'indicateur ça peut être sur l'état d'une société et à quelle étape de son cycle de vie ça la place.

Regarder aussi comment ça s'inscrit dans une projection sur notre futur proche, notamment en terme des changements de société liés au changement climatique et à atteindre les limites de la croissance.
Terminer par se pencher sur comment tout ça s'imbrique pour obtenir un résultat intéréssant mais effrayant. On est déjà sorti de la route, et on va droit dans le ravin, mais le conducteur révèle son véritable visage en mettant tout en oeuvre pour nous empécher de descendre du véhicule ou de remettre en cause la direction qu'il impose, tout ça parce qu'il croit qu'il est à l'abri avec son parachute doré.
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