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Shaarli - Les petits liens d'Alda

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A Bobigny, une balle dans le dos et un acquittement

samedi 16 janvier 2016 à 10:26
> «Je ne sais pas ce que je fais devant une cour d’assises, j’ai tiré sur Amine Bentounsi parce que j’ai failli mourir. C’était lui ou moi. J’ai juste fait mon travail correctement. J’ai vu ses yeux et son arme braquée sur moi. Sinon, je n’aurais pas tiré. Je ne suis pas fou.» Souvent, ses sanglots bruyants ponctuent voire interrompent les débats. Les psychiatres disent de lui «qu’il cherche à se montrer solide, mais qu’il recèle une vraie fragilité et qu’il n’arrive pas à reconnaître ses erreurs».

> Nadir Dendoune, journaliste indépendant et documentariste, s’installe sur les bancs réservés à la presse. Alors que les autres journalistes vont et viennent sans entrave, un policier lui quémande sa carte de presse, estimant visiblement que sa place, en tant qu’Arabe, est plutôt du côté des parties civiles…

> Ayant perdu de nombreux mètres sur Amine Bentounsi, Ghislain B. ne le verra pas tomber sous la balle de son collègue. Au départ, pourtant, il prétend le contraire et ment ouvertement aux enquêteurs : oui, il a bien vu Amine Bentounsi braquer son arme sur Damien S, ce qui fonde le recours à la légitime défense. La supercherie s’effondre le 22 juin 2012 devant l’Inspection générale des services (IGS, la police des polices). Ghislain B. reconnaît avoir livré une version des faits rapportée par Damien S. lui-même... Il dit avoir agi ainsi «pour le couvrir».

> Comme trois autres témoins, elle maintient invariablement que «la victime est tombée face contre terre».

> la position à laquelle ont été retrouvées les douilles des cartouches tirées par Damien S. «Certaines ont été découvertes très loin de l’endroit où le policier déclare avoir tiré», observent les parties civiles, malgré le concours des balisticiens. L’accusation selon laquelle les policiers ont sciemment modifié la scène de crime est à peine voilée.

En tout c'est 8 témoins qui corroborent la version selon laquelle le flic a tiré dans le dos de sa victime. C'est des flics qui admettent avoir menti pour couvrir le tireur. C'est une scène de crime presque ouvertement falsifiée.

Et l'autre il est acquitté comme ça, parce que quand un flic tire sur un noir ou un arabe c'est pas si grave il l'a sûrement cherché, même dans le dos. Et le gouvernement veut encore alléger les risques qu'ils ont à se servir de leurs armes sur la population.

All Cops Are Bastards.
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