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Vivre, ce n'est pas travailler

samedi 30 novembre 2013 à 16:37
Je dirai même plus : vivre, c'est avant tout d'être libre. Libre de faire ce que l'on souhaite, tout est respectant l'autre.

Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?

Un jour, un vieux professeur de l'École Nationale d'Administration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour faire passer sa matière.

Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : « Nous allons réaliser une expérience ».

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot Mason d'un gallon (pot de verre de plus de 4 litres) qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? » Tous répondirent : « Oui ».

Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? » Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux jusqu'au fond du pot.

Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : « Est-ce que ce pot est plein ? » Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L'un d'eux répondit : « Probablement pas ! »

- Bien ! répondit le vieux prof. Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier.

Encore une fois, il demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? » Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent : « Non ! »

- Bien ! répondit le vieux prof. Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'à ras bord.

Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda : « Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? » Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : « Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ».

- Non ! répondit le vieux prof, ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite... Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? Votre santé ? Votre famille ? Vos ami(e)s? Réaliser vos rêves ? Faire ce que vous aimez ? Apprendre ? Défendre une cause ? Relaxer ? Prendre le temps ? ou toute autre chose ?

Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments impor­tants de sa vie. Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question : quels sont les gros cailloux dans ma vie ? Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie) ».

D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.

Quels sont les gros cailloux dans ma vie ?


Avant tout ma famille.
Ensuite viennent mes amis, faire ce que j'aime (geek rugbyman), et être curieux. La curiosité, c'est l'envie d'apprendre, faire des rencontre (IRL ou non), ne pas s'enfermer dans des préjugés, découvrir et, implicitement, se remettre en question : une étape très importante et régulière dans la vie d'une personne, ou en tout cas, ça le devrait.

La curiosité, c'est aussi prendre le temps. Prendre le temps d'écouter le chant des oiseaux, sentir le vent sur sa peau et le parfum des fleurs, admirer un paysage... Nous faisons parti intégrante de la nature, apprécions-là à sa juste valeur.
Prendre le temps, alors qu'une société fait son maximum pour nous faire croire que nous ne l'avons plus : qui s'arrête pour écouter un artiste en pleine rue, juste comme ça, parce que ça sonne bien ? Qui prend le temps d'aider une personne en détresse ? Qui a les couilles d'aider une personne en détresse ? Cette même société qui ne jure que par le travail, le travail, toujours le travail... D'ailleurs, comme aime à le rappeler Mitsu :
Wiktionary, étymologie du mot "travail" :
« De l’ancien français travail (« foudre, foudroyer ») (XIIe siècle), du bas latin (VIe siècle) tripálĭus du latin tripálĭum (« instrument de torture à trois poutres »). »

Donc en fait quand on travaille : on subit ou on fait subir au moyen d'un instrument de torture ? Dans les deux cas vous voyez l'ambiance.

C'est pourquoi le « travail » ne compte pas parmis mes gros cailloux. En fait, je ne travaille pas, j'exerce une activité (que j'aime, par chance) qui me rapporte de l'argent. Et cette activité, je la place dans le gravier, car elle est remplaçable, modifiable, domptable. Pas ma famille, ni mes amis.

À cela, j'ajoute que je ne « travaille » pas pour un client, mais avec un client. Différence subtile, mais qui remet les choses dans l'ordre. Ça rend encore plus esclave du travail. Vous avez une compétence, faîtes-en profiter les autres, et soyez payés en retour, rien de plus naturel. Vous n'avez pas à vous faire martyriser, ni bousiller votre vie pour des connards. Quand je vois les suicides qu'il y a eu chez Orange, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas eu révolte. Certes, c'est une tragédie, et j'en suis profondemment désolé pour les familles touchées. Mais se laisser atteindre par ses supérieurs et son travail à tel point que penser qu'il n'y a plus d'échappatoire ? À tout problème, il y a une solution. Si le travail avait été gravier (entre autre), le futur auraient certainement pu être plus gai.

Je suis conscient que sans activité rémunérée → pas d'argent pour vivre. Mais cette activité n'est pas tout dans votre vie. Aussi, il serait bon, peut-être, de revenir à un système de paiment plus humain (troc, service, bien matériel) ou de revoir sa façon de vivre (ou du moins s'adapter, et ne pas se laisser enfumer par la société). Mais ça, c'est un autre sujet.
L'être humain perd sa santé à gagner de l'argent et par la suite, il perd son argent à se refaire la santé. Il pense au futur, au point d'oublier le présent, de sorte qu'il ne vit ni dans le présent, ni dans le futur. Finalement, il vit comme s'il n'allait jamais mourir et meurt comme s'il n'avait jamais vécu. -- Confucius
Je vous laisse sur cette citation de Charles Bukowski :

citation-bukowski