Travail - Les liens de Kevin Merigot - Liens en vrac - Les liens de Kevin Merigot - Liens en vrac
mardi 26 novembre 2013 à 18:53 Kevin Vuilleumier, le 26/11/2013 à 12:44
« C'est une bien belle citation. Si seulement elle pouvait s'appliquer au vrai monde... »
Loin de moi de généraliser mon cas, je peux dire que cette citation s'applique tout à fait à moi. Oui, je sais, je n'ai pas 40 ans de recul et une petite expérience, mais dans l'absolu, je me retrouve bien dans cette définition... Après j'habite en Suisse, où la culture du travail est peut-être bien différente de celle de la France, surtout en ce qui concerne l'entrée des jeunes dans le monde du travail (cf. apprentissage).
« Le fait est que tout le monde ne peut pas vivre de sa passion [...] »
Je suis d'accord avec toi sur les faits que tu soulèves. Rien à redire.
Néanmoins et c'est personnel, je te trouve bien pessimiste dans ton discours pour le reste.
On va me rétorquer que je ne suis ni Marxiste ni communiste, donc une bonne partie du message risque de m'être, au mieux, obscur, et au pire une "hérésie" ! Mais ne me revendiquant d'aucun parti ni d'orientation politique précise, j'essaie de comprendre ta pensée, même si elle diffère de la mienne et de mes "idéaux" et "principes" (tout cela est vraiment personnel et de toute façon, rien n'est figé, d'où l'utilisation des guillemets).
Je te vois pas mal te rebeller contre le système salarial actuel, voire le travail tout court. Je ne sais pas si je suis bête ou simplement "aveuglé" par mes "convictions", mais je n'arrive pas à saisir précisément ton message, là où tu veux en venir exactement. Peux-tu m'expliquer exactement ce que tu trouves de mauvais et comment penses-tu pouvoir l'améliorer (en tenant compte du système dans sa globalité humaine et sociale) ?
Des mauvaises langues diront que tu es aigri et que tu te rebelles contre le monde du travail parce que tu n'arrives pas à t'y faire une place (ou au moins une place qui te convienne). Moi, je pense qu'il n'en est rien, mais comme je te l'ai dit, il me manque l'étincelle nécessaire à illuminer le message...
Ce que je remarque, c'est que tu lies très fortement la notion de "travail" avec celle de "liberté". Même si ces deux notions vont de pair, je crois que tu as une pensée plus "philosophique" et profonde que la mienne (ou non ?). Pour moi (schématiquement, hein), on travaille pour gagner sa vie, ce qui nous permet ensuite d'être "libre" ou en tout cas d'acquérir une certaine indépendance aussi bien financière que sociale. En travaillant, on contribue aussi à "la bonne marche du monde" en apportant notre pierre à l'édifice.
C'est là que je ne te rejoins plus : tu vantes le travail de 2 heures par jour, le revenu universel, etc. Là-dessus tu en sais 10000x plus que moi, alors je ne vais pas trop m'avancer, mais certaines choses me turlupinent : si on se contente de travailler peu par jour et si on touche un revenu universel (ce qui est bien en soit), d'un autre côté d'où viendrait l'argent ?
Est-ce que la société pourrait continuer de fonctionner correctement si les gens ne foutent littéralement rien et que l'argent leur tombe miraculeusement dans la poche ? Qui est gagnant, qui est perdant dans l'histoire ? Ou alors ta vision implique un changement radical du mode de vie occidental ? Dans ce cas-là, ne serait-ce pas simplement une utopie de plus ?
Oui, c'est sûr qu'en travaillant, bon nombre de projets personnels passent à la trappe (par manque de temps), mais certains s'en contentent car ils ne voient pas l'intérêt des temps libres et n'ont "rien à faire sinon" (et j'en connais des gens qui n'aiment pas les vacances car ne savent pas quoi y faire). D'un autre côté, sans travailler, tu n'as pas d'argent, donc tu ne peux pas faire certaines choses... C'est le serpent qui se mord la queue !
Sans parler de l'aspect financier, travailler c'est aussi contribuer à la bonne marche du monde, comme je le disais. Un tel met l'électricité en place pour que d'autres y aient accès, tandis que certains s'occupent de l'eau, de la nourriture, ou de produits de luxe... Comme souvent, si un seul maillon manque à la chaîne, ça peut être catastrophique !
Par exemple, le métier consistant à ramasser des ordures n'est ni valorisant, ni intéressant, mais si personne ne le faisait, on serait dans la m*rde. Tu vas me dire que si on ne produisait pas de déchets, il n'y en aurait pas besoin... Certes, ce n'est pas l'exemple "kitu", mais je suis pressé par le temps-là (pas pour le travail ;)).
Enfin j'aurais sûrement encore à dire, mais je suis impatient de connaître ton point de vue avant de m'enfoncer dans un sujet que je ne maîtrise pas ou d'être à côté de la plaque par rapport à ton message réel ;)
Sans rancunes, je sens que le sujet sera passionnant ;)
(Permalink)
bleupale, le 26/11/2013 à 18:53
Tiens, puisque que je vois pas passer des discussions sur le travail et le revenu uninversel, autant mettre de coté et partager ce dossier du diplo sur le sujet: http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/A/49101. Qui sait, ça enrichira peut-être le point de vue de certains/certaines. (Il y a aussi à voir du côté du mouvement utopia, qui bosse le sujet depuis quelques années, même si c'est repris de manière condensée dans les articles).
(Permalink)
« C'est une bien belle citation. Si seulement elle pouvait s'appliquer au vrai monde... »
Loin de moi de généraliser mon cas, je peux dire que cette citation s'applique tout à fait à moi. Oui, je sais, je n'ai pas 40 ans de recul et une petite expérience, mais dans l'absolu, je me retrouve bien dans cette définition... Après j'habite en Suisse, où la culture du travail est peut-être bien différente de celle de la France, surtout en ce qui concerne l'entrée des jeunes dans le monde du travail (cf. apprentissage).
« Le fait est que tout le monde ne peut pas vivre de sa passion [...] »
Je suis d'accord avec toi sur les faits que tu soulèves. Rien à redire.
Néanmoins et c'est personnel, je te trouve bien pessimiste dans ton discours pour le reste.
On va me rétorquer que je ne suis ni Marxiste ni communiste, donc une bonne partie du message risque de m'être, au mieux, obscur, et au pire une "hérésie" ! Mais ne me revendiquant d'aucun parti ni d'orientation politique précise, j'essaie de comprendre ta pensée, même si elle diffère de la mienne et de mes "idéaux" et "principes" (tout cela est vraiment personnel et de toute façon, rien n'est figé, d'où l'utilisation des guillemets).
Je te vois pas mal te rebeller contre le système salarial actuel, voire le travail tout court. Je ne sais pas si je suis bête ou simplement "aveuglé" par mes "convictions", mais je n'arrive pas à saisir précisément ton message, là où tu veux en venir exactement. Peux-tu m'expliquer exactement ce que tu trouves de mauvais et comment penses-tu pouvoir l'améliorer (en tenant compte du système dans sa globalité humaine et sociale) ?
Des mauvaises langues diront que tu es aigri et que tu te rebelles contre le monde du travail parce que tu n'arrives pas à t'y faire une place (ou au moins une place qui te convienne). Moi, je pense qu'il n'en est rien, mais comme je te l'ai dit, il me manque l'étincelle nécessaire à illuminer le message...
Ce que je remarque, c'est que tu lies très fortement la notion de "travail" avec celle de "liberté". Même si ces deux notions vont de pair, je crois que tu as une pensée plus "philosophique" et profonde que la mienne (ou non ?). Pour moi (schématiquement, hein), on travaille pour gagner sa vie, ce qui nous permet ensuite d'être "libre" ou en tout cas d'acquérir une certaine indépendance aussi bien financière que sociale. En travaillant, on contribue aussi à "la bonne marche du monde" en apportant notre pierre à l'édifice.
C'est là que je ne te rejoins plus : tu vantes le travail de 2 heures par jour, le revenu universel, etc. Là-dessus tu en sais 10000x plus que moi, alors je ne vais pas trop m'avancer, mais certaines choses me turlupinent : si on se contente de travailler peu par jour et si on touche un revenu universel (ce qui est bien en soit), d'un autre côté d'où viendrait l'argent ?
Est-ce que la société pourrait continuer de fonctionner correctement si les gens ne foutent littéralement rien et que l'argent leur tombe miraculeusement dans la poche ? Qui est gagnant, qui est perdant dans l'histoire ? Ou alors ta vision implique un changement radical du mode de vie occidental ? Dans ce cas-là, ne serait-ce pas simplement une utopie de plus ?
Oui, c'est sûr qu'en travaillant, bon nombre de projets personnels passent à la trappe (par manque de temps), mais certains s'en contentent car ils ne voient pas l'intérêt des temps libres et n'ont "rien à faire sinon" (et j'en connais des gens qui n'aiment pas les vacances car ne savent pas quoi y faire). D'un autre côté, sans travailler, tu n'as pas d'argent, donc tu ne peux pas faire certaines choses... C'est le serpent qui se mord la queue !
Sans parler de l'aspect financier, travailler c'est aussi contribuer à la bonne marche du monde, comme je le disais. Un tel met l'électricité en place pour que d'autres y aient accès, tandis que certains s'occupent de l'eau, de la nourriture, ou de produits de luxe... Comme souvent, si un seul maillon manque à la chaîne, ça peut être catastrophique !
Par exemple, le métier consistant à ramasser des ordures n'est ni valorisant, ni intéressant, mais si personne ne le faisait, on serait dans la m*rde. Tu vas me dire que si on ne produisait pas de déchets, il n'y en aurait pas besoin... Certes, ce n'est pas l'exemple "kitu", mais je suis pressé par le temps-là (pas pour le travail ;)).
Enfin j'aurais sûrement encore à dire, mais je suis impatient de connaître ton point de vue avant de m'enfoncer dans un sujet que je ne maîtrise pas ou d'être à côté de la plaque par rapport à ton message réel ;)
Sans rancunes, je sens que le sujet sera passionnant ;)
(Permalink)
bleupale, le 26/11/2013 à 18:53
Tiens, puisque que je vois pas passer des discussions sur le travail et le revenu uninversel, autant mettre de coté et partager ce dossier du diplo sur le sujet: http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/A/49101. Qui sait, ça enrichira peut-être le point de vue de certains/certaines. (Il y a aussi à voir du côté du mouvement utopia, qui bosse le sujet depuis quelques années, même si c'est repris de manière condensée dans les articles).
(Permalink)